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Technologie et maitrise des pulsions

L'agrandisseur de conscience

chet bakerMaîtriser la technologie

L'humanité est destinée à atteindre sa perfection affirmons-nous sur ce site et la technologie en est un des instruments.

Le développement des outils et de la technique, est un point fondamental de l'évolution humaine. Il permet d'élaborer notre monde en réduisant ses dangers. Malheureusement, à quelques éclaireurs près, nos esprits n'ont pas atteint la sagesse et dévoie souvent la technologie.

La conscience et la volonté de l'humanité sont encore faibles et incapables de limiter correctement les pulsions. Globalement, aujourd'hui, c'est encore la loi, la peur, autrui, qui limitent la force de nos désirs. Nous en avons un exemple flagrant avec la mondialisation. La conscience du marché est impuissante à retenir son propre impérialisme. Seul, un contre-pouvoir suffisamment fort pourrait restreindre son exubérance. Médias, hommes politiques, justice, intellectuels, syndicats, forment la troupe des contre-pouvoirs. Mais le marché est parvenu à les affaiblir, les pervertir et les récupérer. Depuis quelques décennies il les contrôle et les corrompt. La consommation déroule ainsi sa toute-puissance.

De la nécessité absolue des contre-pouvoirs

Ce mécanisme n'est pas propre au marché. Il régit la plupart des êtres humains et des systèmes. Un parti politique sans contre-pouvoir a toutes les chances d'évoluer vers l'autocratie et le népotisme. Privés de justice, l'intimidation, la terreur et la violence, s'imposent.

Le désir de toute-puissance est une force offensive et active. Elle correspond au type extraverti, dans le sens où l'entendait Nietzsche et Karl Jung. Ce type de caractère est essentiel à l'évolution de l'humanité. Seulement, il a les défauts de ses qualités. Il lui manque les vertus de l'introversion : l'analyse, la réflexion, le doute, l'humilité, la tempérance, la vraie spiritualité, etc. Basé sur des qualités extraverties, un pouvoir libéral exige deux choses fondamentales :

  • de puissants contre-pouvoirs pour limiter son offensivité naturelle.
  • un regard lucide sur son état d'esprit qui instinctivement cherche à affaiblir ces contre-pouvoirs.

Les mécanismes de la toute-puissance

Il est temps pour l'humanité contemporaine de comprendre les mécanismes du désir de toute-puissance. Cet état d'esprit est incapable d'établir des relations horizontales. Il a naturellement besoin de dominer. Il lui est difficile d'accepter les modes coopératifs ou de considérer autrui comme un égal. Quand il a atteint la pleine maîtrise de l'organisme dont il veut profiter, ce dernier se retrouve ficelé comme la proie de l'araignée. Tous les rouages de la société sont sous la dépendance d'un bloc tout puissant qui n'a plus qu'à piloter, du sommet, la pyramide. Cet engrenage naturel, finit par contrôler la politique, la finance, les lois, les barèmes des salaires, les médias et les forces de l'ordre qui répriment par la violence et la peur les désirs citoyens de se libérer de cette oppression. Le principe de domination utilise donc des règles simples. Quelques maîtres imposent leurs lois à une masse de subordonné obligée d'y souscrire sous peine de violence physique ou manipulatrice (c'est le cas des échanges nord sud). Moins ce modèle rencontre de résistances, plus il accentue ses injustices. Évidemment, une telle emprise engendre une quantité de frustrations et de réactions*.

* en imposant ce système impérialiste, l'occident génère une quantité de subordonnés, de rivaux et de prétendants à la domination ... S'il persiste dans cette voie, les puissances émergentes chercheront naturellement à prendre sa place... Pour en finir avec ce cycle, le monde occidental doit travailler à l'établissement de relations horizontales entre toutes les grandes sociétés. Sans cela, il lui faudra subir à son tour, le joug de la domination.

L'état d'esprit tout-puissant

La position de dominant, construit un état d'esprit particulier. Elle oblige à considérer autrui comme un inférieur, un ennemi, ou un complice. Impossible alors, d'établir une relation basée sur le respect mutuel. Impossible de passer à une évolution respectueuse et consciente.

Les abus du marché

La compétition féroce

mickey wharolJe ne sais pas ce qu'est un homme, je ne connais que son prix. Bertolt Brecht.

De l'équilibre entre pouvoir et contre-pouvoir, dépend le bonheur de la société. Lorsqu'un pouvoir recherche la toute-puissance et y parvient, le peuple rentre dans une phase de souffrance. C'est exactement ce qu'il s'est passé à la chute du communisme. Sans contradicteur, le libéralisme est entré dans une période oligarchique. Les contre-pouvoirs (médias, intellectuels, syndicats, justice) ont sous-estimé le caractère corrupteur du marché. Ils ne l'ont pas vu venir et lui ont laissé le contrôle. Depuis, ce nouveau pouvoir détient, et les pouvoirs et les contre-pouvoirs. À partir de cette position dominante, il impose à la mondialisation, un modèle pour lequel les moyens sont secondaires, le principal est d'arriver à ses fins. L'éthique et la loi sont donc minorée au profit de la victoire.

Seulement, les « moyens », bien souvent, ce sont les hommes. Et pour parvenir à ses fins, un tel système n'hésite donc pas à sacrifier des hommes.

Le désir inconscient d'esclavage

C'est le cas par exemple de la délocalisation du travail. Il éclaire simplement, la nostalgie occidentale des esclavages ouvriers du siècle dernier. Un modèle bienveillant aurait utilisé cette migration pour exporter ses acquis sociaux. il aurait insisté auprès des pays émergeant pour qu'ils fournissent d'excellentes conditions de travail aux ouvriers. Il aurait exigé de la part de ses sous-traitants une conduite irréprochable. Il se serait doté de moyens pour les surveiller. Il suffisait simplement pour cela que l'Occident place l'homme au départ de ses préoccupations. Mais c'est l'inverse qu'il s'est passé. Des règles ont certes été édictées mais beaucoup plus pour la forme que pour le fonds. La surveillance s'est retrouvée en fin de préoccupations.

Via le tiers-monde, le patronat à tout simplement reconstitué l'esclavage dont il disposait à la fin du XIXe siècle. Le monde industrialisé a globalement profité des bourreaux locaux pour se reconstituer une nouvelle servilité et les contre-pouvoirs (médias, politiques, intellectuels) étant parfaitement sous contrôle, ils ont laissé le mécanisme se dérouler.

De la compétition féroce

En imposant ce type d'émulation violente, le libéralisme nous a ramené vers les lois de la nature. Sous ce modèle, la réflexion se retrouve en quelque sorte, anesthésié. *

* Évidemment, il n'y a pas non plus d'esprit critique, ce dernier ayant besoin de la conscience pour s'affirmer.

Cette compétition sourde accentue les malversations de la post colonisation. Elle augmente les échanges injustes et le pillage systématique des pays vulnérables. La surdité quant à elle, a mis en danger la planète et laisse les conflits perdurer. Ce type de compétition compulsive, reste indifférent aux critiques et aux sonnettes d'alarme, seule la stupéfaction d'une catastrophe peut le ramener à la réalité.

L'exemple de l'industrie automobile.

Les exemples de cette évolution insensée ne manquent pas. L'industrie automobile en est le symbole. Depuis plus de 30 ans, les grandes marques connaissent les problèmes qu'elles posent à l'humanité. Les risques dues à la pollution, aux encombrements, au gaspillage, sont connus et signalés. Si cette corporation avait été consciente, elle aurait écouté les voix de la sagesse. Le développement des transports en commun aurait suivi une autre courbe. La course à la voiture la moins polluante aurait été lancée 30 ans plus tôt. Mais c'est l'inverse qui s'est produit. La société a attendu de toucher le fond, pour commencer à valoriser les voitures les moins polluantes.

L'inversion des valeurs

Vers les lois de la nature

jean michel basquiat oeuvre en jaune et noirJusqu’à présent, les résistances face à l'offensivité du marché n'ont pas été assez fortes. Persuadé d'être idéal, ce système continue de propager ses « valeurs » sur la planète.

Ses « valeurs » en réalité n'en sont pas. La plupart d'entre elles sont des pulsions, et désapprouvées par le monde spiritualisé. Des aspirations critiquées, car elles inversent les valeurs traditionnelles de l'humanité.

Là où le monde spirituel parle d'humilité, le marché survolte le narcissisme. Là où l'éthique prône le partage, l'ultra libéralisme donne son égoïsme en exemple. Là où le religieux travaille à protéger le faible, ce système montre son indifférence à son égard.

La négation d'autrui

Quand le communisme représentait une alternative possible, le libéralisme se tenait à carreau. Il était contraint de respecter les ouvriers, les syndicats, les intellectuels, bref les contre-pouvoirs. Il était également obligé d'accepter le train normal des évolutions sociales.

Mais depuis la chute du mur de Berlin, sa vraie nature est apparue. Son sentiment de toute-puissance le ramène à ses vieilles mécaniques. Faire refluer les acquis sociaux, durcir la compétition, négliger l'homme, restaurer un esclavage mais déguisé.

Sous cet état d'esprit, le peuple est tout simplement sacrifié à l'hôtel de l'utilitarisme. Sacrifié par des décideurs prisonniers de leur toute-puissance. Une toute-puissance les contraignants à ignorer le monde pauvre. À le considérer comme subalterne (quand ce n'est pas carrément inutile)*.

* Quand l'équilibre des forces est respecté et qu'un contre-pouvoir est efficace, les dominants sont obligés de tenir compte des peuples, des ouvriers, des salariés, comme ce fut le cas dans l'entre-deux-guerres et pendant toute la guerre froide.

Les dominants abusants

Les dominants (comme la plupart des hommes), ont besoin de garde-fous pour respecter autrui. Quand ces contre-pouvoirs ne sont pas établis, les leaders les plus narcissiques se hissent en tête d'affiche. Quand le narcissisme est au pouvoir, l'action supplante la réflexion, la guerre évince la diplomatie. Suspicieux, dominateur et un peu paranoïaque, il manipule les peurs pour augmenter les dépenses militaires au lieu d'engager cet argent pour la paix et le désarmement. Ce faisant, il fortifie l'invention et la vente d'armes, qui deviennent de plus en plus dangereuses et sadiques (mines antipersonnelles, bombes à fragmentation, mini bombe nucléaire).

La prochaine étape

Un progrès sera fait lorsqu'il y aura en face de chaque pouvoir, un contre-pouvoir de force équivalente. Des oppositions justes et incorruptibles. Lorsqu'on placera derrière chaque système leader, une force l'obligeant à se conformer absolument à l'éthique humaine. L'humanité aura fait un grand pas, lorsqu'elle aura bien compris l'état d'esprit narcissique. Lorsqu'elle aura déchiffré les mécanismes de la manipulation de masse. Lorsqu'elle saura enfin ce qui bloque l'émergence d'une évolution respectueuse.

La technologie protectrice

Du mal pour un bien

Ce qui fait l'homme, c'est sa grande faculté d'adaptation. Socrate. Certains accordent une valeur assez générale à la notion de progrès en faisant remarquer que le domaine de la puissance technique commande en définitive tous les autres domaines de la culture humaine. C'est ainsi que le développement général de la production d'une part, l'efficacité sans cesse croissante des techniques médicales et chirurgicales d'autre part assure à un nombre d'hommes sans cesse plus grands de plus grandes chances de survie. Statistiquement l'âge moyen de la mort recule et ce simple fait est évidemment un critère universel de progrès, difficile à contester car si chacun veut faire quelque chose de sa vie du moins faut-il pour cela d'abord vivre (pour nier ce progrès il faudrait présupposer que le néant est supérieur à l'être). L'augmentation générale de la production industrielle donne à un nombre d'hommes sans cesse plus grands la possibilité d'accéder aux loisirs, à la réflexion, à la connaissance, aux joies artistiques. Et c'est sans doute parce que le progrès technique est la condition de tous les autres qu'aujourd'hui tous les peuples ont adopté les sciences occidentales, poursuivent un effort d'industrialisation. Le développement de la puissance technique est devenu, semble-t-il, un critère universel de progrès. Denis Huysmans et André Vergèz nouveau cours traité de philosophie 1974

Les vertus de l'injustice

Le mélange pulsion / progrès, comme il est dit plus haut, engendre une quantité d'injustices sociales. Ces injustices, génèrent à leur tour un puissant sentiment d'insécurité. Ce sentiment d'insécurité oblige l'homme à inventer de nouvelles parades techniques et législatives, à réfléchir à ses propres conduites, à découvrir comment se protéger des mauvaises utilisations du progrès. Moyens de surveillance, simulation des risques, comité de vigilance, organisation citoyenne, regain pacifistes, en découlent. Ces moyens de contrôle, naissent de l'utilisation abusive du progrès par les puissants.

Idem avec les valeurs libérales

  • D'un côté, le libéralisme en soutenant la liberté, permet la rénovation des morales traditionnelles..
  • Mais d'un autre côté, ses valeurs primaires, engendrent un regain de violence. Elles diluent les valeurs sociales, accroissent l'individualisme, l'égoïsme et la solitude. Elles poussent à transgresser la morale pour accéder aux objets qu'elle vend (luxe, célébrité, pouvoir, richesse)...

L'évolution par le négatif

Évidemment, cette façon d'évoluer à travers le négatif, ne correspond pas aux aspirations profondes humaines. Si la majorité avait le choix elle préférerait une évolution réfléchie, interdépendante, pacifique, et fraternelle. Elle choisirait d'utiliser loyalement l'énergie et la richesse de ses différentes cultures. Une telle alternatives conduirait rapidement l'homme à maîtriser proprement et durablement son environnement. Évidemment, avec des SI on pourrait mettre, paraît-il, Paris en bouteille. Ce n'est pas encore notre réalité. Et il faudra beaucoup de travail et de patience à notre espèce pour qu'elle le devienne.

(janvier 2001)

un sens à l'humanité

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albert einstein tirant la langue, photo noir et blanc

Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe. Albert Einstein