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L’œuvre d'art

L'art de transcender la vie

Charlie White "champion" 2005 photographieL'homme place son art au-dessus de lui-même.

De tout temps, la majorité humaine montre un certain respect envers l’œuvre d'art ou ce qui est considéré comme tel. La plupart des hommes à travers les âges, font preuves d'un certain égard envers un tableau, une sculpture, un livre*.

*Il n'y a guère que dans les périodes d'extrême crise, que des œuvres d'art sont détruites.

L'interdit de toucher au totem, au fétiche, à l'amulette ou au masque cérémonial ont certainement eut de l'influence sur la déclinaison de ce comportement protecteur au cours des siècles. Les tabous et les craintes suscitées par ces objets sacrés, sont probablement à l'origine du respect pour l'art que l'ont ressent aujourd'hui.

Si au départ, la puissance mystique protégeait l'art de l'inconscience humaine, de nos jours, la valeur pécuniaire possible d'un objet d'art semble avoir pris le relaie pour nous aider à forcer ce respect. La charge magique aurait cédé sa place à des considérations de portefeuille. Dans la période nihiliste actuelle, ce serait le pécuniaire qui maintiendrait la considération de l'homme envers ses plus profondes créations.

L'intuition d'un sens supérieur

Mais par delà les arguments bassement matériels qui entretiendrait une certaine vénération envers l’œuvre d'art, l'homme occidental, malgré sa « déperdition mystique », ressent de façon intuitive le besoin impérieux de protéger l'art pour les générations futures. Aussi terrible que cela puisse paraître, l'humanité semble prendre plus de précautions pour les créations artistiques que pour les hommes ordinaires.*

* nous le voyons à travers les guerres modernes..

Tendance à répandre le mal hors de soi : je l'ai encore ! Les êtres et les choses ne me sont pas assez sacrés. Puisé-je ne rien souiller, quand je serai entièrement transformé en boue. Ne rien souiller même dans ma pensée. Même dans les pires moments je ne détruirais pas une statue grecque ou une fresque de Giotto. Pourquoi donc autre chose ? Pourquoi par exemple un instant de la vie d'un être humain qui pourrait être un instant heureux ? Écrit Simone Weil (la pesanteur et la grâce)

Même dans cet Occident nihiliste et scientiste, le sentiment du sacré persiste et reste l'âme profonde de la société. Ce monde se disant plutôt athée, garde les marques d'une profonde mysticité, d'une profonde spiritualité.

Vincent Van Gogh et le marché

La société industrielle nous donne d'ailleurs constamment des preuves de cette mysticité inconsciente (instinctive ?). Le libéralisme occidental, dont l'esprit semble troué par la science et le désir naturel de liberté, laisse bien souvent apparaître toute sa mysticité involontaire.

C'est le cas par exemple quand il se choisit comme emblème inconsciente, l’œuvre d'un de ses artistes les plus mystiques; Vincent Van Gogh.

Parmi les objets les plus chers au monde aux yeux du marché (et sans doute les plus chers relativement au cout de leur construction), nous pouvons trouver les œuvres de celui qui a baser sa création en résistant sans doute le plus radicalement aux sirènes du marché, l'artiste ayant montré par la souffrance, son dédain du corps et de la matérialité. Les toiles du peintre arlésien semblent émerger en effet des bains magiques de l'esprit et de la pure mysticité panthéiste.

Le marché adore Van Gogh, l'artiste le plus loin du marché.

2001

la vocation de l’œuvre d'art



kandinsky