L'homme est condamné à agir
L'action obligatoire
L'humanité effectivement, ne peut évoluer sans intervention humaine
Selon la mecaniqueuniverselle, l'humanité évolue vers sa perfection. Pour accomplir cette apothéose, l'homme constructeur est condamné à agir. Il est condamné à agir dans le sens de cette finalité et avec le sentiment d'être libre, et donc de repousser l'idée selon laquelle tout est déterminé. Grâce à cette impression d'agir selon son libre arbitre, de construire avec toute sa liberté, il peut exprimer toute sa volonté.
Non seulement notre espèce doit se sentir maître de ses actes, mais de temps en temps également, elle doit passer par quelques périodes d'euphorie et d'orgueil (comme celle que nous vivons actuellement). Des phases ou l'homme s'imagine tout puissant et créateur de son propre destin.
Liberté et toute-puissance comme appât.
En réalité, la liberté et la toute puissance sont de simples leurres. Des illusions nécessaires et inclus dans notre destinée. La représentation de l'homme comme sujet autonome et capable de maîtriser son destin, est une illusion, une illusion nécessaire pour nous élaborer, mais illusion quand même, car même lorsque l'homme maîtrisera consciemment sa destinée, ce sera encore sa destinée.
De la volonté comme moteur
La volonté est une des qualités du vivant, Elle est également inscrite dans la conformation physiologique et psychique de l'homme constructeur. C'est un des instruments indispensables de l'évolution humaine.
Notre volonté est à l'origine de l'humanité telle qu'elle est devenue. Mais cette force est plus proche de la poussée aveugle dont parle le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, que d'une conception volontariste de l'histoire. Notre volonté restera dans l'obscurité jusqu'à ce que l'humanité comprenne le sens réel de ses actions, la finalité de ce qu'elle construit.
La volonté est aveugle mais pas absurde puisqu'elle dirige la société humaine dans une direction bien précise. En ce sens, elle obéit à des exigences extérieures. Des contraintes inclues dans la montée globale du vivant vers un esprit supérieur.
L'énergie humaine demande à s'exprimer
L'énergie associée au vivant est notre première donneuse d'ordre. Dés le réveil, l'homme est animé d'une sorte de potentiel qu'il doit épuiser en action et réflexion. Ces activités répondent au besoin vital de travailler (construire soi-même et le monde), de lutter contre les dangers ou de résoudre ses questionnements.
Il existe en nous, une tendance naturelle à l'activité. On ne peut rester oisif trop longtemps. On a besoin de s'occuper. L'inaction est insoutenable à l'esprit de l'humanité. Elle engendre de l'inquiétude. Une partie de cette inquiétude naît de l'inconnu. Elle nous oblige à construire et à chercher des réponses et ces réponses éclairent progressivement les questions profondes de l'humanité - d’où venons nous ? qui sommes nous ? ou allons nous ? ces secrets derrière lesquels tout se tient.
Construire le bien plutôt que le mal
Non seulement les hommes sont voués à agir, mais ils doivent le faire dans un sens bien précis : celui du bien. La diversité des caractères humains, l'interdépendance et la propension au bien, oriente la somme des actions humaines dans le sens du bien du bon, du légal, du juste, et progressivement, cette lente orientation positive, conduit notre espèce vers sa perfection.
Il existe en nous, une tendance naturelle à l'activité. On
ne peut rester oisif trop longtemps. On a besoin de s'occuper. L'inaction est insoutenable
à l'esprit de l'humanité. Elle engendre de l'inquiétude. Une partie de cette inquiétude naît de l'inconnu. Elle nous oblige à agir et à chercher des réponses et ces réponses éclairent progressivement les questions profondes de l'humanité (d’où venons nous ? qui sommes nous ? ou allons nous ? ces secrets derrière lesquels tout se tient).
Des héros à l’œuvre
Tous des altruistes !
Travailler pour un futur inconnu Ce chemin, nous l'allons parcourir ensemble. Edmund Husserl
Mais pour quelle raison devrions nous construire une sorte de paradis terrestre, destiné à un futur relativement lointain ?
Pourquoi élaborer une chose pour des humains à venir dont nous ignorons tout ? Pourquoi élaborer un monde dont nous ne profiterons pas ? En somme, pourquoi l'humanité ne baigne-t-elle pas dans les concepts nihilistes du genre : « après moi le déluge »
?
et bien tout simplement, parce-que la constitution de l'esprit humain, oblige la majorité des hommes à faire preuve de solidarité envers l'ensemble de leur espèce. Malgré la violence, les guerres, les peurs de l'étranger, nous devons agir pour le bien de l'humanité, d'abord pour nos enfants, puis également et de façon inconsciente, pour le bien de l'ensemble de humain.
Un mécanisme imparable
La nature psychique de l'homme est irrésistiblement positiviste. L'homme a un grand sens inné des responsabilités envers ses descendants. Sa propension naturelle à se sacrifier pour la famille, le groupe, le pays, la
communauté, est énorme. A mesure que le groupe s’élargit - de la tribu au village planétaire - toutes ces forces orientent notre évolution dans le sens de l'amélioration permanente.
L'amour familial est également un bon moteur d'évolution positive. Il exhorte naturellement l'homme à vouloir pour ses enfants, mieux que pour lui-même. Il suffit alors d'étendre "homme" à tous les hommes, et "enfant" à tous les enfants pour comprendre que ce mécanisme pousse l'humanité à vouloir toujours mieux pour ses descendants.
Autrement dit le présent travaille instinctivement à fabriquer un futur supérieur au présent.
Irrésistible destinée
Des pulsions à la conscience
Les moteurs de l'évolution Même sans le savoir on y va... Alors en le sachant ! Jean Marc Tonizzo
Jusqu’à présent, les pulsions, les passions, les désirs, furent les plus grands moteurs de l'action humaine.
Ces forces, malgré l'antagonisme, les périodes de chaos, d'incertitude, de menace, et le désordre apparent qu'elle inclus, ont propulsé le primate que nous étions, jusqu'à l'homme que nous sommes... et c'est déjà énorme.
L'organisation de la société oblige l'individu à agir dans un sens bien précis. Il doit développer en permanence son environnement et son esprit. Cet engrenage positif conduit irrésistiblement l'homme à devenir de plus en plus conscient. Et naturellement un jour, la conscience prendra le pouvoir sur les pulsions.
Une fois ce point atteint, la conscience aura la charge de la marche de l'humanité. Nous continuerons alors de construire notre monde, mais consciemment.
De la création
L'homme comme nécessité
Une vie obligée Après des milliards d'années d'expansion de l'univers, la terre est apparue, puis le vivant et enfin l'humanité.
L'humanité est née d'une quantité de possible. Une quantité de possibilités suffisantes
(comme la spermie), pour réussir l'aventure et éviter tout échec dans l'apparition de notre espèce. Un jour, à mon sens, la science le démontrera. Ce jour là , le concept d'une destiné déterministe, sera enfin prouvé. Ce qui est, devait-être
Une fois qu'une chose existe la version inverse n'existe pas. On ne peut pas dire d'elle : elle pouvait ne pas exister. L'humanité étant là , elle ne pouvait pas ne pas exister.
De la sélection naturelle
Le vivant, dit la science, se caractérise par la montée progressive vers un psychisme supérieur. Sous ce principe, la sélection naturelle (dont parle le modèle réductionniste) est un des mécanismes utilisé le vivant pour progresser.
Si depuis l'apparition de la vie, l'évolution de l'esprit ne s'est
jamais démentie et si le psychisme humain est voué à atteindre l'extase (extase, béatitude,
nirvana, bref les sensations coïncidant avec toutes les pré-visions religieuses), alors nous pourrions en conclure que le vivant est régit par une destinée dont le moteur est spirituel. Cela démontrerait donc qu'il y a du divin.
Les tragédies antiques (notamment celle d'Eschyle et d’œdipe rois de Sophocle) exprime une croyance fondamentale en un fatum qui régit toutes les actions humaines, et l'on peut dire que tout le problème de la vie humaine et de se réconcilier avec son destin (amor fati). De faire de son destin sa destination propre : dipe aveugle retrouvent la sérénité intérieure quand il reconnaît que tout est bien et que l'ordre des choses s'est accompli. Car le véritable bonheur de l'homme est de pouvoir se réaliser à l'occasion des événements qui lui arrivent : d'exploiter tous les événements dans le sens de sa volonté, et de reconnaître dans ce qui lui arrivent le signe de sa destinée. Larousse de la philosophie Didier Julia.
Page réalisée en 2000
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