France English Português Contactez nous

facebook petite icone bleue
twitter petite icone
flux rss, icone
mecaniqueuniverselle.net : aller à la page d'accueil
  • hasard destinée

Le hasard est intégré à la destinée

Philosophie d'un illusoire

Bernard Demiaux, artiste français, art numérique, né à Nice en 1947L'accident survenu devait survenir.

Le hasard n'est que la mesure de notre ignorance. H. Poincaré

Toutes les définitions du hasard se rapportent à nous même. Concours de circonstances imprévu et inexplicable (imprévu et inexplicable par nous même). Événement inattendu (inattendu par nous même).

Selon notre philosophie, le monde obéit à une destinée. Le hasard n'est donc qu'une apparence utilisée pour expliquer l'inexplicable.

L'exemple de l'accident

Une quantité de choses dans la vie d'un être humain semble appartenir au hasard, mais est-ce bien le cas ?

Prenons un exemple. Je décide d'aller faire une promenade en voiture.... 30 mn plus tard j'ai un accident. Avec ma 2cv je pulvérise le hummer d'un gouverneur américain en vacances sur la côte d'azur et qui vient de griller un feux. Il n'y a, fort heureusement, aucun blessé.

Ce type de mésaventure nous l'attribuons en général au hasard, ou plus précisément à la contingence (qui peut arriver ou non, qui n'est ni nécessaire ni impossible).

Autrement dit nous pensons de cet accident, qu'il aurait pu ne jamais arriver. Nous avons du mal à admettre qu'il était programmé, qu'il est déterminé en quelques sorte. Seulement, ce carambolage ne pouvait pas ne pas advenir. Pour qu'il n'arrive jamais, il fallait qu'une véritable possibilité de l'éviter m'eut été offert. Il aurait donc fallut qu'au moment de prendre chaque décision (sortir ou rester chez moi, choisir tel ou tel itinéraire, ralentir ou accélérer etc.), m'entraînant vers l'accident, j'en connaisse les conséquences.

Mais c'est impossible car rien ne pouvait m'indiquer qu'un accrochage m'arriverait. Le simple fait d'ignorer notre futur, fait qu'à aucun moment, nous pouvons réellement choisir entre deux possibilités. Pour faire un véritable choix, il faudrait connaître, à priori, toutes les répercussions futures de nos décisions immédiates.

Nous pouvons bien sur, choisir consciemment entre deux actions concernant l'immédiat. Je peux décider de boire ou de manger et anticiper la répercussion immédiate. L'étanchement de ma soif ou la satiété de ma faim. Mais au niveau des répercussions à long terme d'un acte immédiat, aucun choix n'est possible. il manque en effet, trois choses inexistantes pour le rendre possible et authentique : le don d'ubiquité, la connaissance du futur et le degré zéro de danger.

  1. Le don d'ubiquité. Il nous est (encore) interdit. Il nous est impossible d'être au même moment, à deux endroits différents.
  2. La connaissance du futur. Nous sommes (encore) incapable de savoir avec précision ce qu'il va nous arriver dans le futur, qu'il soit proche ou lointain.
  3. L'accession au degré zéro de danger. Même s'il y a "une malchance sur 10 milliards" pour qu'un boulon de Boeing m'arrive dans les 5 mn qui suivent l'écriture de ces lignes à la bibliothèque de la Villa Rothschild de Cannes, au sommet du crâne et stoppe mon existence, cette "malchance" m'empêche de certifier ce futur. Je ne peux être sur de lui à 100 %.

Pour qu'il y ai un réel choix projeté, il me faudrait connaître en détail le résultat de toutes les décisions prises. Mais c'est impossible. Nous avons droit tout au plus, à des probabilités.

Des pulsions

D'autre part, beaucoup d'actions humaines, sont motivés par des pulsions et des passions. Celles-ci dépassent bien souvent notre conscience et notre volonté. Le choix est alors entièrement entre les mains de ces tendances. Il n'appartient plus du tout à la conscience et à la raison.

Donc, non seulement nous ne sommes pas maître de notre futur, mais il arrive nécessairement comme il doit arriver.

En conséquence de quoi : tout ce qui arrive, est déterminé.

 

an 2001

choix

123456789


aristote

La science du philosophe est celle de l'être en tant qu'être, pris universellement et non dans une de ses parties Aristote, métaphysique

 

 

Aurais-je pu ne pas être ce que suis aujourd'hui ?

jean-marc tonizzo