Le paradoxe de la liberté. L'extase et la liberté Un seul moyen d'être libre La véritable liberté est dans l'inaction mais seule l'action peut construire cette liberté donc cette inaction pour l'ensemble de l'humanité. Jean marc Tonizzo.
L'homme constructeur, l'homme commun, n'accède jamais à la liberté absolue. Il atteint seulement ses multiples apparences (liberté d'agir sans contrainte, liberté de pensée, absence de servitude, etc.). En se pensant libre d'agir et de créer comme il l'entend, l'individu s'éloigne de la liberté authentique. La véritable liberté humaine est paradoxale. Pour y accéder, il faut renoncer définitivement à toute les libertés comme nous les concevons d'ordinaire. Il faut abandonner toutes velléités d'autonomie, toutes pulsions égocentriques. Il faut se dépouiller de l'ensemble des attachements si l'on veut accéder au très rare statut d'homme libre. Seul le saint, l'extatique, le sage, le béat, parviennent à cet état.En incarnant la nature intime du principe créateur... en devenant une créature pleine d'amour (et uniquement cela)... en devenant le récipient de Dieu.. en personnifiant Dieu sur terre, l'homme atteint alors la pleine liberté. Il devient un humain accompli. Construire le nid du saintL'homme constructeur, construit les structures dans lesquelles viendront s'épanouir ces humains accomplis. Il élabore peu à peu (et sans le savoir) l'espace futur de l'humanité sage à venir. Il confectionne le vase ou viendra fleurir l'humanité aboutie et libre. Pour cela, il doit bâtir, juger, démolir, exécuter, réfléchir, bref s'activer dans l'illusion de la liberté.
Sa récompense ? Les libertés partielles (droits de l'homme, liberté de la femme, liberté sexuelle, liberté de la presse, liberté d'entreprendre, etc.). L'homme constructeur travaille et se bat pour l'évolution de ces libertés. Ces libertés partielles contribuent à l'émergence de la liberté absolue humaine.
Nous sommes dans un système inversement proportionnel :
- Plus l'homme s'éloigne de la contemplation, plus il accède aux libertés du libéralisme. Plus il a de liberté libérale et plus il construit le monde. Et plus il est dans la construction plus il s'éloigne de la liberté véritable et absolue.
- Au contraire, plus l'homme se rapproche de la contemplation, de l'extase, de l'amour absolu, moins il agit dans le monde et plus il se rapproche de la liberté véritable.
Durant le temps de construction, l'homme doit préférer l'illusion des libertés humaines et libérales à la liberté absolue de l'extase. En résumé, seul l'état de
nirvana de béatitude, de détachement complet, permet d'être libre dans ce monde déterminé. Seule l'obéissance totale au principe créateur (aimer de façon absolue), peut nous offrir la libération absolue. an 2001
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