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  • l'humanité
    l'élitisme (suite)

L'eugénisme ordinaire ultra libéral

Eugénisme et élitisme

Narcisse par François le Moine peintre Français élève de Boucher 1688 1737La vision déformée du néo-libéralisme narcissique.

Après avoir abattu le communisme (années 80), le libéralisme est entré dans une phase de toute-puissance. Son contradicteur, son garde-fou anéanti, ce néolibéralisme restaure inconsciemment une nouvelle forme d'aristocratie, d'élitisme discriminant.

Cet élitisme abusant rentre évidemment en contradiction avec la démocratie puisqu'il considère qu'une partie de l'humanité (parce qu'improductive et négligeable à ses yeux) peut être négligé. Il s'agit là d'une conception typiquement narcissique (pathologie de ces années néolibérales) qui creuse naturellement les écarts entre les très riches et les très pauvres.

Quand on est englué dans un marché tel que celui que nous vivons aujourd'hui, il semble effectivement difficile de percevoir toutes les contributions humaines. Difficile de comprendre l'apport réel d'un ermite, d'un sans-logis, d'un handicapé, d'un toxicomane, d'un chômeur, d'un sans papier ou d'un jeune transgressant de banlieue. Mais les contributions d'un humain à l'humanité, ne se résument pas aux dimensions mercantiles.

La complexité des choses

  • Un sans logis, au carrefour d'une rue, laisse-t-il indifférent la plupart des gens qui croisent sa route ? Non !
    Que rappelle-t-il à la conscience de chacun ? : que le libéralisme actuel est inhumain, qu'il est sans complexe et éjecte de plus en plus de fragile, qu'il néglige une partie de la population, crée des souffrances et des injustices insupportables et qu'il doit se réformer, s'améliorer. Le sans-logis effectue, par sa souffrance, le même travail de pression sur la conscience collective qu'un philosophe ou un sociologue avec ses écrits. Pourtant un seul des deux à droit à la reconnaissance pour sa contribution à l'humanité.
  • Le névrosé est aussi indispensable à l'évolution de la psychologie que le psychanalyste ou le psychologue. Pourtant, seuls ces derniers ont le droit de comprendre le sens de leur action pour l'humanité et d'en recevoir les honneurs.
  • le sans papier interroge l'humanité sur ce qui pousse un être humain à fuir son pays, même si le racisme ordinaire en détourne l'esprit.

Voilà le type d'injustice produite par l'élitisme discriminant et dont l'humanité devra s'affranchir.

Pour une reconnaissance mutuelle

Sachant cela, il est nécessaire de bien comprendre ceci :

la souffrance des laissés-pour-compte (des suicidés de la société pour reprendre Antonin Artaud) n'a pas pour vocation de justifier l'existence des penseurs, des journalistes ou des sociologues. Ces êtres humains marginalisés, n'endossent pas leurs souffrances pour permettre à la sociologie de gagner sa vie. Cette souffrance n'est pas gracieuse. Elle est là avant tout pour que nous œuvrions à sa disparition.

Comment expliquer dès lors, qu'il y ait de plus en plus de journalistes, de chaînes de télé et en même temps, de plus en plus d'injustice et de souffrance ?

Aujourd'hui, l'influence des médias et des intellectuels serait assez forte pour contraindre les politiques à comprimer les écarts entre riches et pauvres. Pour les obliger à améliorer le sort du quart et du tiers monde. Seulement, nous l'avons vu plus haut, depuis quelques décennies, les "célébrités médiatisées" de ces corporations se sont positionnées du côté des puissants (se privant ainsi d'opposer une farouche résistance aux injustices du marché). Et naturellement les fossés se sont alors creusés.

En se laissant corrompre, penseurs et médias (et hommes politiques), portent une lourde responsabilité dans l'abus dont est victime le peuple. Une lourde responsabilité dans l'intensification de la souffrance des vulnérables qui sont victimes des dominants malveillants.

L'humanité doit évoluer dans une sorte d'équilibre orienté vers le bien. Si la puissance prédatrice du marché est plus forte que les forces d'interpositions, c'est le peuple qui en souffre. En démocratie, cet équilibre doit être maintenu par les médias. Si ce groupe intermédiaire manque à son devoir (critiquer et éclairer les injustices), le peuple est obligé de l'exprimer par sa souffrance.

Tant que la surdité des médias persiste, le peuple n'a que 2 alternatives : souffrir pour se faire entendre ou se révolter quand le seuil de tolérance est dépassé.

2001


amour d'autrui

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Eugène ionesco, Dramaturge Français d'origine Roumaine,

Penser contre son temps c'est de l'héroïsme. Mais le dire, c'est de la folie. Eugène ionesco