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  • l'humanité
    libéralisme (suite)

Conscience et néo libéralisme.

Le marché et l'exaltation des pulsions primaires

Jean Marc Tonizzo, peintre et philosophe à cheval sur le XXe et le XXIe siècle. Le couple, oeuvre de 1992Un marché tout-puissant, réduit inévitablement l'homme à l'état d'objet pour le marché.

Depuis la chute de son moralisateur (le communisme) le libéralisme s'est installé dans la toute puissance. Peu à peu, tous les rouages de la société humaine tombent aux mains du marché. Cette suprématie était précédemment sous la coupe du guerrier puis du politique. Globalement donc, il s'agit d'une évolution vers le paisible, un adoucissement de la société par le marchand.

La vie du peuple est beaucoup plus douce sous l'autorité du crédit et de la consommation qu'a celle d'Alexandre le Grand ou des petits seigneurs médiévaux.

Malheureusement, notre échelle du temps n'est pas celle de l'histoire humaine et nous avons tous les jours sous les yeux, les résultats d'un monde soumis aux "valeurs primaires" de la marchandisation à outrance. Si la domination par le marché est moins violente, au sens premier du terme, elle maltraite quand même discrètement l'humanité. Elle survolte la perversion et les bas instincts de l'homme. Elle abaisse son éthique et transforme son comportement de façon tout à fait insidieuse.

Instinctivement, le marché stimule les tendances et étouffe la conscience

La suprématie des tendances sur la conscience ne découle bien évidemment pas de l'arrivée du marché dans le leadership. L'envie de s'affirmer au dépens de ses congénères graisse encore la plupart des comportements humains (et plus systématiquement, ceux des dominants). Si c'était l'inverse, la diplomatie l'emporterait toujours sur la violence.

Tant que l'homme n'a pas encore inversé ce processus mental, laisser un pouvoir accéder à la toute puissance (aujourd'hui le pouvoir du marché), revient pour le peuple à laisser le loup dans l'enclos des agneaux ... C'est valable pour cette nouvelle dominance, mais ce serait évidemment identique avec tous les autres dominants (comme la dictature du prolétariat ou les théocratie l'ont démontré).

Parce qu'elles rencontrent peu d'opposition, les "valeurs de l'hyper consommation" étendent irrésistiblement leur emprise sur le monde.

Comme tous mécanismes inconscients, le marché avance dans autrui jusqu'à ce que celui-ci l'arrête et lui fixe les limites. Cette conduite primaire stimule sans doute l'énergie créatrice mondiale, elle est très efficace pour augmenter le pouvoir des dominants occidentaux, mais elle ravage aussi les personnes fragiles. Elle maltraite les naïfs et les vulnérables (qualités qui caractérisent les peuples).

Autrement dit, la toute puissance du marché abuse la majorité humaine (une majorité qu'elle a privé de tribune - la télé- et de moyens de défense - les syndicats). Il s'agit tout simplement d'un détournement de la démocratie et d'un vieux retour au fonctionnement de la nature.

2002

le marché

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Guy Debord, né le 28 décembre 1931 à Paris et mort le 30 novembre 1994 à Bellevue-la-Montagne. Ecrivain, théoricien, cinéaste, poète et révolutionnaire français, père de "la société du spectacle"

La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. Guy Debord