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  • l'humanité
    introduction aux tendances

Nihilisme et spirituel

De Gorgias au marché,

Du nihilisme L'aspect négatif du nihiliste

« Contre l'obsession de la mort, les subterfuges de l'espoir comme les arguments de la raison s'avèrent inefficaces.  » Cioran

Au sens large du terme, le nihilisme est la doctrine niant l'existence d'un absolu. Par absolu, il faut entendre, Dieu, l'au delà, éventuellement l'enfer, le paradis etc.

Certains livres de philosophie font débuter ce courant avec les sophistes (Protagoras, Gorgias, Prodicos, Antiphon, Hippias d'Elis,)

Dans le courant sophistique, la philosophie pourrait ériger comme base du nihilisme, cette célèbre sentence de Gorgias :
« Rien n'existe.
Si quelque chose existe, ce quelque chose ne saurait être appréhendé et encore moins connu par l'homme.
Même s'il l'était, son appréhension ne serait pas communicable à autrui »
.

Seulement, en posant la supposition : « si quelque chose existe », le philosophe sicilien s'extrait à mon sens, du cadre nihiliste. Il se range en effet au moins du côté des agnostiques. Le simple fait d'imaginer que la « chose » (autrement dit, Dieu) puisse exister (même si on ne peut ni appréhender ni communiquer cette chose), établit son auteur du côté du spirituel. Les définitions de Gorgias, sont d'ailleurs très proches de celles des théologiens.

Nihilisme et progrès scientifique et industriel

A partir du XIX eme siècle, la fulgurance du progrès a orienté ponctuellement le monde occidental vers un certain nihilisme. La réflexion spirituelle s'est alors trouvée exclus de la sphère d'influence des pouvoirs.
La séparation de l'église et de l'état n'est pas à remettre en question. Il s'agit d'une bonne chose, pour l'état comme pour l'église. Mais la nature, (nous rappellent les personnes cultivées), a horreur du vide. Le marché s'est ainsi rapidement imposés à la place du spirituel comme nouveau conseillé des puissants. Et c'est là ou le bât blesse.

En effet, la démarche du marché est naturellement nihiliste. Elle s'attache prioritairement au matériel. Elle affectionne avant tout le terrestre, les pulsions, les désirs, la domination. Le spirituel ne l'intéresse pas. Le marché a même tendance à l'isoler pour ne pas subir sa critique et sa morale. En conseillant le politique, le marché lui insuffle ses pulsions vénales. Depuis cette nouvelle alliance, les pouvoirs occidentaux se sont donc retrouvée sans contrepoids spirituel. Et pourtant, seul le spirituel actuellement peut donner du sens à l'humanité.

L'absence du moralisateur

Tout système dominant a besoin de contre-pouvoirs suffisamment forts pour l'équilibrer. Il lui faut des contradicteurs profondément ancrés dans la morale, l'éthique, la spiritualité et la philosophie. Le libéralisme à également besoin d'une puissance capable d'opposer une forte résistance a sa conception nihiliste et de valeurs* aptes à contredire ses pensées telles que : « après moi le déluge ».

*Autrement dit des valeurs comme la générosité, l'universalité, l'altruisme, l'humilité, bref toutes les sublimités prônées par le religieux, le sage, et le philosophe.

Le spirituel et le dominant

Avant l'essor du marché, le spirituel servait de guide aux dominants. Les religieux faisaient office de garde fou. Il y avait des chamanes auprès des chefs guerriers. Des philosophes dans l'entourage des rois grecs (et même mongols) ou l'église autours des rois de France. Le monde alors n'était pas parfait mais les valeurs spirituelles circulaient. Elles protégeaient la population fragile de la toute puissance des dominants. N'oublions pas que les plus grandes atrocités du XXIe siècle (le carnage de la première guerre mondiale les monstruosités nazi, comme les horreurs communistes), ont été commise sous les auspices du nihilisme.

Le nihilisme du marché

Une immersion nihiliste

Jean-Marc Tonizzo. PhotographieLe présent est nihiliste.

Depuis les années 8O* nous pouvons observer un retour des valeurs primaires. La quête de pouvoir, l'égoïsme, la thésaurisation, l'élitisme, sont exaltées et pourtant ce sont de terribles générateurs de violences à l'échelle mondiale..

Nous aurons l'occasion d'étudier un peu plus profondément ce phénomène contemporain.

Évidemment il n'est pas question de rappeler le religieux auprès du politique. Il semble simplement nécessaire de refaire une place au spirituel dans le monde occidental. Il paraît souhaitable d'adjoindre aux pouvoirs industrialisés, Des êtres humains disposant d'une vision universelle et à long terme. Cela me semble vital pour avancer vers une évolution consciente et paisible (une évolution comportant les idées de partage, de compassion, d'amour d'autrui, etc.).

Un bien, un mal ?

Ce chapitre est avant tout critique et polémique. L'utilisation de certains qualificatifs (supérieur, primaire, etc.,) sont donc destinés à cette fin. Ce ne sont pas des jugements de valeur. En effet, chaque type de tendances pourrait être placé dans l'un ou l'autre groupe.

  • La tendance à la solidarité par exemple, peut devenir un mal pour autrui si elle le maintient dans un état de dépendance ou de guerre...
  • Au contraire, l'esprit de clan peut s'avérer un bien lorsqu'il permet de combattre un système criminel (à l'image de la résistance).

De plus, selon notre théorie, le résultat des tendances positives comme négatives, finit par enrichir l'évolution positive de l'humanité. Autrement dit, l'ensemble des critiques présentes sur ce site ont pour but d'opérer une action cataleptique sur quelques surdités ambiantes et sur certains comportements de dominants particulièrement révoltants.

2001



Occident

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malebranche, dessin en sépia

Le dessein des Méditations suivantes est d'abattre l'orgueil de l'esprit, et de le disposer à l'humilité. Malebranche