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Le langage du vivant

Symptôme, verbe de vie

medecin renaissanceCe que l'on choisit comme philosophie dépend ainsi l'homme que l'on est. Johan Gottlieb Fichte

Science, philosophie et théologie

Depuis quelques décennies, de nouveaux penseurs de différentes corporations, semblent vouloir assembler leurs savoirs pour le bien de l'humanité (la collaboration entre le neuroscientifique Jean-Pierre Changeux et le philosophe Paul Ricoeur par exemple).

Philosophes, chercheurs, théologiens, commencent à allier leurs forces pour développer notre compréhension des choses. Cette entente se fonde sur la rationalité. Elle utilise le pragmatisme scientifique et son catalogues de compétences. La réunion de ces penseurs devrait s'avérer fondamentale pour éclairer nos mystères.

Les limites de la raison

Mais, comme nous l'avons vu dans les précédents chapitres, certains accès sont rigoureusement fermés à la raison. Il est impossible au monde matérialiste d'atteindre le sens profond et mystique des choses. Cette porte ne s'ouvre qu'à la dimension spirituelle de notre esprit. La science ne peut répondre aux questions nées de ses limites. Il lui est donc impossible de dénouer les grandes interrogations métaphysiques de l'humanité.

L'absurde absurde

Le raisonnement scientifique contemporain ignore ce qui pourrait se trouver au-delà du monde phénoménal. Soumis à l'omnipotence du rationnel, les chercheurs sont contraints de réserver leurs croyances à l'intime.

Dans le même temps, le religieux est marginalisé par le marché. Enfermé dans l'illusion du phénomène, l'homme se retrouve naturellement confronté à l'absurde.

La liberté et la clarté se tiennent pourtant derrière ces murs. Il suffirait de l'apercevoir pour reprendre un peu de confiance et d'apaisement. A lui seul donc, le matérialisme ne peut boucler la boucle. L'échange entre scientifiques, philosophes, passionnés naïfs et théologiens, paraît nécessaire.

Le langage des symptômes

Suivez le guide

medecine chinoise, image ancienneLa vie directrice

L'ébriété n'est jamais qu'un symptôme, pas une cause absolue. Paul Auster

L'influence de la conscience sur les activités humaines est relativement restreinte. C'est essentiellement le "grand moteur du vivant" qui gère la plupart de nos activités.

Les fonctions primaires par exemple (s'alimenter, s'hydrater, respirer, etc.), obéissent à des appels émis par nos organes, nos cellules.

D'autres actions sont gérées par des instincts et des pulsions (s'affirmer, se reproduire, etc). Ce moteur fait également pression sur nous par le plaisir et la souffrance. Il nous contraint par exemple, de nous soigner quand nous sommes victimes d'une affection.

Bonne et mauvaise conscience

Même les actes les plus courants et à priori conscient, le moteur du vivant les guides à sa manière. Par la bonne ou la mauvaise conscience, il joue sur notre métabolisme et influence ainsi nos choix. En révélant tout excès par des symptômes, "le moteur du vivant" dirige notre alimentation et notre façon de vivre. Si nous ne respectons pas notre sommeil, nos activités, ou notre alimentation, nos organes nous avertissent, nous rappellent à l'ordre par de nombreux signes.

Du symptôme.

Le langage du symptôme n'est pas une injonction formelle comme l'est la loi. C'est un avertissement à notre « libre arbitre ». Nous pouvons lui obéir ou le négliger. Il peut donc s'interpréter comme un langage muet et bienfaisant de la vie.

Quand nous maltraitons notre corps, la vie nous avertit. Libre à nous ensuite, d'ignorer ou d'écouter ses signes. Mais cette liberté est toute relative. La vie a toujours le dernier mot. Elle a tout pouvoir sur nous et nous aucun sur elle (sur la vie en tant que principe).

La bienveillance de la vie

Nous n'avons pas encore tout à fait saisit les influences positives de la souffrance. Nous n'avons pas bien compris les nécessités des épreuves associées à la création. Quelques auteurs, comme Teillard de Chardin en ont pourtant éclairé les contours. Mais, globalement nous agissons envers la peine et l'affliction comme envers une ennemie. Pourtant à bien y regarder, le vivant nous montre sa bienveillance.

Si par exemple, la création nous avait privé du principe du symptôme, l'homme, irrésistiblement attiré par les plaisirs, irait jusqu'à l'irréversible. La vie agit donc envers nous en tant qu'amie. Elle favorise l'expérience (donc l'évolution) et ne punit que nos surdités excessives.

Agir consciemment

L'être humain semble être le seul à pouvoir obéir consciemment au langage du vivant. Toutes les autres espèces animales y obéissent instinctivement. Prises en charge par la vie, elles doivent se conformer à sa logique et agir naturellement dans son sens.

La faculté d'élaborer consciemment notre évolution, ferait donc de nous une espèce singulière. Cette singularité, ne fait pas de nous pour autant, l'espèce idéale ou supérieure de la création. Sur certaines grandes valeurs comme la fraternité, la capacité d'aimer, nous aurions beaucoup à apprendre d'autres espèces.

Sages cétacés

L'évolution de la baleine par exemple, semble entièrement pilotée par l'adaptation au milieu et son libre arbitre semble mineur. Elle à pourtant développé au cours des temps, des comportements exemplaires. Des comportements que l'homme voudrait déjà atteindre sans y parvenir (comme la quiétude, la sérénité, la paix, la sociabilité, l'absence d'agressivité etc).

Les symptômes de l'humanité

Le choix d'une évolution

adam et eveLa protection de l'humanité

Le choix est ce qui rend le choix du mal impossible.

Ce n'est pas parce que l'humanité à le choix d'agir de telle ou telle façon, qu'elle doit ou peut aller à contresens des prescriptions de la la création.

Si par exemple, l'humanité choisissait de s'opposer aux prescriptions silencieuses de la vie, elle irait droit à son extinction.

Grâce à la tension exercée entre le bien et le mal, notre espèce évolue vers toujours plus de bienveillance. Entre ces deux faux adversaires, l'humanité chemine vers sa perfection.

A l'échelle individuelle, obéir ou non à la logique de la vie, inclus le risque de la mort. Lorsque l'être humain ne tient pas compte du langage des symptômes, il y à de forte chance pour qu'il coure à sa perte.

Pour le phénomène humain

Le langage du symptôme, parle également à l'humanité toute entière.

La surdité de l'homme face aux messages de son environnement, peut conduire notre espèce aux mêmes répercussions que les surdités individuelles. Surtout depuis que l'évolution technologique nous autorise à nous autodétruire.

En effet, il me semble vital à présent de franchir une nouvelle étape de conscience pour compenser notre nouvelle faculté de modifier l’écosystème même de notre planète (un nouveau danger qui est en même temps un puissant moteur d'universalisation, donc d'unification).

Lorsque nous intervenons de façon nocive sur l'écosystème, le vivant nous envoie des avertissements. Les déséquilibres écologiques, le réchauffement climatique, la fonte des glaces, la fréquence des catastrophes naturelles, sont quelques symptômes de nos mauvais comportements. Nous devons donc agir avec l'humanité (et l'écosystème), comme nous agissons avec notre propre corps et examiner ces indices avant l'irréversible.

La surdité des dominants.

Une infirmité naturelle

Miguel de Unamuno, né en 1864 à Bilbao et mort en 1936 à Salamanque,  poète, romancier, dramaturge, critique littéraire et philosophe espagnolIl n'y a pas en effet de plus parfaite domination que la connaissance; qui connaît quelque chose, le possède. La connaissance unit le connaisseur au connu.... Celui qui connaît Dieu est déjà Dieu. Miguel de Unamuno

Aveuglés par leurs pulsions agressives, lorsque les dominants primates combattent dans la nature, ils peuvent tout ravager sur leur passage. Ils en viennent à écraser leurs propres petits et à s'affronter jusqu'a la mort.

Notre comportement primate

Les principes de la violence sont identiques chez tous les primates et l'homme n'y fait pas exception. Nos comportements ont évolué mais certaines bases n'ont pas été dépassé. Dans la nature, les déchaînements de violence physique entre les groupes primates, sont fréquents.

Cette fréquence a diminué dans l'humanité mais elle existe encore (guerres, conflits, etc). Dans tous les cas, ces grands épisodes de violence, comme nous les avons connu au XXe siècles, sont initiés par les dominants.

Les dominants néo libéraux

Aujourd'hui, une partie de cette lutte entre systèmes dominants, est initiés par l'ultra-libéralisme, et c'est comme à chaque fois, le groupe humain vulnérable qui en fait les frais. C'est lui qui paye les ravages des pulsions agressives des dominants (qui, petite spécificité actuelle, dirigent à présent les combats, sans y prendre part la plupart du temps).

Lorsqu'il s'agit de sa propre existence, l'individu a le droit d'ignorer le langage muet de la vie. Il peut choisir d'aller jusqu'à sa propre mort puisqu'elle n'engage que lui. Mais quand il est question de la survie de l'espèce, cette surdité devient immédiatement un crime.

La surdité des élites

Le marché, la science et la médecine, connaissent depuis longtemps les conséquences de la pollution industrielle et automobile (réchauffement climatique, fréquence des maladies pulmonaires, ravage des pluies acides, etc). Pourtant, ce groupe leader est resté sourd à ces symptômes évident.

Cette surdité humaine ne fait que « singer » la surdité des dominants naturels, qui , lorsqu'ils sont en combat, négligent les conséquences de leurs excès d’agressivité ou de compétition. Depuis 30 ans, des élites, pour préserver « à tout prix » l'ensemble de leurs privilèges, restent sourds aux dangers. Ils laissent progresser la pollution sans rien dire.

Le comble vient du monde médical qui, au lieu d'interpeller fermement les dominants pour qu'ils prennent en compte le problème, se sont mis à demander aux personnes fragiles d'éviter de sortir de chez eux ou de faire du sport pendant les pics de pollutions.

S'il semble normal de ne pas confier l'évolution humaine aux hypocondriaques, Il faut également la protéger des forcenés et des téméraires. Pour le bien de l'humanité, un équilibre entre ces deux forces, doit être trouvé.

Les « adeptes » de l'évolution frénétique tentent de dépeindre les « alarmistes » comme des pessimistes. Tant que ces alarmistes ne parvenaient pas à démontrer clairement l'implication du système sur les catastrophes climatiques, le frein était normal. Mais que les acharnés lambinent sur les soins quand le mal est avérée, c'est criminel. Qu'ils tentent de biaiser les expertises et d'ignorer les symptômes certifiés, c'est injuste.

Et cela confirme le caractère compulsif et inconscient du marché. Un système incapable de comprendre les choses, avant l'accident.

Non assistance à futurs descendants en danger

A l'échelle individuelle, même si c'est détestable, on peut tourner la tête face à un individu suicidaire. On pourrait jouer les aveugles face à un humain compulsif et autodestructeur. Son existence lui appartient et il est libre d'en disposer comme il l'entend. Par contre, s'il met en danger sa famille sans que nous intervenions, nous pouvons être sanctionnés par la loi. On tombe sous le coup de la non assistance à personnes en danger.

Donc, si la compulsivité du marché ultralibéral ne mettait en danger que lui-même, nous pourrions jouer les indifférents. Mais comme il met en danger sa famille (l'humanité et ses descendants), tout "silence" est condamnable. Se taire est condamnable moralement et éthiquement.

De l'accident comme unifiant

Évidemment, l'évolution par accident nous entraîne elle aussi vers la perfection. L'attitude compulsive et sourde du marché, accroît la conscience universelle de l'humanité. Elle nous oblige à développer un puissant sentiment d'interdépendance universelle.

Une catastrophe planétaire conduirait sans doute à une solidarité globale sans précédent. S'il en allait de sa survie, le groupe humain oublierait ses antagonismes. Pour vaincre l'adversité, il dépasserait ses petites appartenances et se rassemblerait, illico.

Mais nous pourrons remercier le marché de cet apport positif et involontaire, uniquement si nous l'arrêtons avant l'irréversible.

an 2001



le langage du virus

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Bertrand Russel, philosophe

L'un des symptômes d'une proche dépression nerveuse est de croire que le travail que l'on fait est terriblement important. Bertrand Russell