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  • liberté

Le côté paradoxal de la liberté

L'extase, seul moyen d'être libre

Soufis en extase, miniature du XVIIe

Nous ne voulons rien tant qu'être des Dieux. Par suite, la conformation de notre volonté à la volonté divine réalise les aspirations les plus élevè de notre être et nous fixe au stade de la vérité véritable ou constituée. Jean Paul Sartre + La volonté. Paul Foulquié.

La liberté est dans l'inaction mais seule l'action peut construire la liberté jean-marc tonizzo.

En dehors de l'état d'extase, toutes les postures communes dans lesquelles nos vies ordinaires et constructrices, baignent la plupart du temps, ne nous permettent pas d’accéder à la liberté absolue. Dans sa vie courante et banale, l'homme peut atteindre seulement les multiples apparences de la liberté (liberté d'agir sans contrainte, liberté de pensée, absence de servitude, etc.), mais pas la liberté absolue.

En nous pensant libre d'agir et de créer (à la façon classique dont nous entendons la liberté), nous nous éloignons en réalité de la liberté authentique et "rusement", pour construire le monde, nous ne devons pas rechercher la liberté authentique (l'extase) mais poursuivre les libertés ordinaires (hormis quelques éclaireurs).

La véritable liberté humaine est paradoxale. Pour y accéder, nous devons renoncer aux libertés telles que nous les concevons d'ordinaire, abandonner toutes velléités d'autonomie et de prospective et toutes pulsions égocentriques. Nous devons nous dépouiller de l'ensemble des attachements pour accéder au très rare statut d'homme libre, comme les grands spirituels l'entendent.

Seul le saint, l'extatique, le sage, le béat, parviennent à cet état.

En incarnant la nature intime du principe créateur, donc une créature pleine d'amour (et uniquement cela) en devenant le corps de Dieu (ou X), en personnifiant ce principe créateur sur terre, l'homme atteint alors la pleine liberté, il devient : humain accompli.

L'homme constructeur construit les structures dans lesquelles viendront s'épanouir les humains accomplis. Il élabore peu à peu (et sans le savoir) l'espace futur ou fleurira l'humanité sage, l'humanité aboutie et la liberté totale.

Nous devons pour cela, bâtir, juger, démolir, exécuter, réfléchir, bref nous activer, dans l'illusion de la liberté. Notre récompense ? Les libertés sociales, de mœurs, de parole etc., (droits de l'homme, liberté de la femme, liberté sexuelle, liberté de la presse, liberté d'entreprendre...). L'homme constructeur travaille et se bat pour l'évolution de ces libertés. Les libertés ordinaires contribuent à l'émergence de la liberté absolue humaine.

Nous sommes dans un système inversement proportionnel :

  • Plus l'homme s'éloigne de la contemplation, du fatalisme, de la spiritualité, plus il accède aux libertés libérales, plus il a d'énergie pour construire le monde et plus il s'éloigne de la liberté véritable, de la liberté absolue.
  • Au contraire, plus l'homme se rapproche de la contemplation, de l'extase, de l'amour absolu, moins il construit son monde, moins il agit sur lui et plus il se rapproche de la liberté véritable.

Durant le temps de la construction de l'humanité, l'homme doit préférer les libertés humaines et leurs illusions, à la liberté absolue.

En résumé, seul l'état de nirvana de béatitude, de détachement complet, seule l'obéissance totale au sens induit par le principe créateur (aimer de façon absolue) permet d'être libre dans ce monde déterminé.

2002

 

destinée

1234

photo du colisée

Tout comme l'homme est inéluctablement destiné à mourir et dispose de plusieurs itinéraires pour y parvenir, l'humanité est inéluctablement destinée à atteindre sa perfection (la béatitude) et dispose de plusieurs chemins pour l'atteindre.

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