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Preuve de la nécessité du délinquant

Le délinquant et le droit

bagnards Universalisation, justice, Droit et loi.

Il y a un double interdit, celui aux états de déroger à certains droits, et celui aux hommes de transgresser certaines valeurs, car les franchir conduirait à la négation de ce qui donne son sens à l'humanité. Mireille Delmas-Marty

S'il n'y avait plus de délinquant, l'humanité devrait en inventer. Cette phrase semble un peu provocatrice, mais vous allez voir qu'elle est pourtant vraie.

Un désir de perfection.

Comme nous l'avons expliqué en page précédente, le délinquant est indispensable à la progression humaine. Depuis des millénaires, les hommes travaillent à améliorer le droit, la loi et la justice. Chaque année, des quantités de loi sont promulguées. D'autres sont réformées ou améliorées. Et ce long travail de progrès législatif, est évidemment valable pour toutes les autres activités humaines.

Cette progression du droit, ne semble pas prête à s'arrêter. Elle donne au contraire, tous les signes de vouloir continuer bien après nous. On peut donc dire de la justice, qu'elle cherche intuitivement à atteindre sa perfection. Et d'ailleurs, qu'est-ce qui pourrait bien arrêter le désir de progresser de l'humanité ?

Un travail commun

Le droit, la loi, la justice, n'ont donc pas encore atteint leur perfection. Pour rejoindre leur summum, ces valeurs ont besoin du travail combiné du délinquant et du législateur.

Nous allons éclairer cette logique avec une petite expérience.

Arrêtons un instant l'humanité (nous sommes dans les premières années du XXIe siècle). Cet instant, nous allons l'appeler : « l'instant T ». L'humanité actuelle en est donc arrivée aujourd'hui à cet instant T. Politiquement, techniquement, Législativement, socialement, intellectuellement, scientifiquement, elle est parvenue au degré T de son évolution. Depuis son origine (que nous nommerons l'instant A) notre espèce a fait d'énormes progrès. Elle s'est développée dans toutes ses disciplines. Mais aucune d'entre elles n'a encore atteint sa perfection. Si c'était le cas, ces branches auraient fini d'évoluer. Les scientifiques, les historiens, les législateurs, etc., auraient cessé de produire et d'innover.

Autrement dit, aucune des grandes disciplines de l'humanité n'a atteint sa perfection (que nous appellerons l'instant Z).

Le code pénal, bien qu'il soit déjà riche, n'a pas atteint non plus sa perfection. Sinon les juristes auraient cessé d'y travailler. Le droit, nous le voyons tous les jours, et encore imparfait. Il laisse passer un nombre considérable d'abus légaux. Le harcèlement moral, le délit de faciès, l'égoïsme sont quelques-unes de ces outrances licites. La plupart du temps, elles passent entre les mailles du filet.

Mais continuons notre hypothèse.

Imaginons qu'à partir de maintenant, toute l'humanité se mette à obéir scrupuleusement au code pénal actuel. Chaque homme présent sur terre se conformant aux lois telles qu'elles sont édictées en 2001. L'être humain en aurait-il fini avec l'abus d'autrui ?

Évidemment non.

Par les failles du droit, l'homme continuerait d'abuser légalement ses congénères comme nous le faisons aujourd'hui. La plus grande partie des injustices actuelles, se pratique d'ailleurs en toute légalité. Les sans terre du Brésil, les SDF d'Europe, les affamés d'Afrique, sont le résultat de ces injustices.

Même si tout le monde obéissait aux lois de 2001, il subsisterait de nombreuses failles. Des failles que l'humanité devrait combler dans le futur. Comme elle devra finaliser l'universalisation du droit pour en finir avec la « délocalisation » des abus.

Notre espèce a entrepris un long travail d'universalisation. Universalisation du commerce, de la médecine, de la mode, de la culture... Elle cherchera également à uniformiser le droit, la loi, l'éthique, donc universaliser les divers types de transgression. Certains actes par exemple, jugés transgressant dans le monde hindou ou musulman ne le sont pas pour l'occident et réciproquement.

Autrement dit, même si « l'ensemble humain actuel » se mettait à obéir parfaitement au « droit actuel », l'humanité serait encore imparfaite. Les nombreuses lacunes du droit permettraient aux nouveaux délinquants d'abuser d'autrui ... et à la suite de ces abus, la société humaine devrait donc promulguer de nouvelles lois. Il lui faudrait créer de nouveaux interdits. La fondation de nouveaux interdits, donnerait naturellement naissance à de nouveaux délinquants (et ce mécanisme aura cours jusqu'à ce que le droit, la loi, la justice, aient atteint leur perfection).

Ce qu'il reste à parfaire

Ni l'homme ni le droit n'ont encore atteint leur point indépassable de perfection.

Aujourd'hui encore, une quantité d'actes injustes sont autorisés.

Le népotisme, l'élitisme, la vente d'arme aux pays vulnérables. L'utilisation abusante de la célébrité, l'inégalité de traitement, la manipulation médiatique. L'utilisation de la violence pour faire peur à son peuple et l’empêcher de manifester, l'utilisation partisane de l'ONU pour déclencher des guerres, l'usage injuste des groupes de pressions ... en sont quelques uns. Ces abus permis aujourd'hui, seront interdits dans l'avenir. Chaque brèche permettant à l'injustice de s'exprimer, sera naturellement colmatée par le futur.

En résumé, si le délinquant a une vocation fondamentale dans l'évolution de l'humanité, il est nécessaire d'humaniser la punition.

Écrits en l'an 2001

introduction au péché

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Celui qui accepte avec le sourire d'être volé vole lui-même quelque chose à son voleur.
William Shakespeare

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