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Guerre et crime contre l'humanité

Un positivisme par-delà le mal

photo d'antoine tonizzo

Le bien, le mal, la liberté, la responsabilité

La miséricorde, vertu proprement divine, est inséparable de la justice. Henri Rondet

Comment admettre l'idée d'un progrès de l'humanité lorsqu'on est confronté au phénomène du mal ? Comment admettre le positivisme de la science et de la technologie malgré les ravages qu'elles induisent ? Comprendre le mal, en déceler les apports positifs, n'est pas le justifier. Nous pouvons avoir de la compassion pour un criminel comme pour sa victime, tout en souhaitant que le premier soit jugé et condamné à la hauteur de sa faute.

Il est toujours très difficile de s'exprimer à propos des apports positifs du « mal ». Cette vision élargie ne fait pas encore véritablement partie de notre nature. Surtout du côté occidental. Nous pouvons faire preuve d'une grande compréhension à l'égard de certaine transgression, et surcharger d'agressivité envers celles qui nous touchent de près. Seules quelques personnes, capables d'une compassion extrême parviennent à exprimer leur amour en toutes circonstances.

Des instincts dominants

La violence du mal. La révolte compréhensible face à l'innommable. Le désir de vengeance. La facilité de juger l'autre. L'incapacité de se mettre à la place du fautif. Le besoin de boucs émissaires, sont encore trop présents dans notre société. Parler de positif à propos du « mal » risque de blesser ceux qui en ont ressenti ou en ressentent encore les tourments. On risque également d'être mal compris par un grand nombre de nos semblables. Ces derniers peuvent associer ce besoin de comprendre, à un défaut d'empathie ou à du mauvais darwinisme. L'assimiler à une sorte de fondamentalisme religieux ou à une fascination morbide pour le mal. Nous ne sommes bien évidemment dans aucun de ces cas de figure.

Pour donner un sens au réel il nous faut comprendre la véritable nature du mal. Pour saisir s'il existe ou non un destin humain, nous devons comprendre le sens profond de sa présence au sein de notre espèce.

Du mal vers le bien

Le mal cataleptique

oeuvre d'artCe que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous Mahomet

En partant du principe selon lequel toute action agit sur des actions suivantes (susceptible donc d'être à l'origine d'une quantité de répercussions insoupçonnées), n'importe quel crime, même le plus horrible, peut être à l'origine d'une quantité de biens.

Les plus terribles des méfaits, tel qu'en relatent bien souvent les médias, engendrent parfois (par-delà toute la souffrance et le désespoir pour les familles qu'il touche), un véritable travail législatif au niveau de la société. L'horreur parvient bien souvent à convaincre les hommes mieux que la conscience. Elle réussit à placer des verrous de sécurité, des lois restrictives et dissuasives afin d'empêcher d'autres crimes équivalents de se produire. Et donc au bout de sa chaîne, un crime odieux, peut finir par apporter un bénéfice conséquent pour l'humanité.

L'évolution par le pire, est évidemment une fatalité. Ce n'est pas un choix déterminé de l'homme. Si nous avions véritablement eut le choix entre inventer nos interdits avant l'émergence du mal, ou les inventer après le déroulement des mauvaises actions (l'évolution du droit par jurisprudence), l'humanité aurait choisi la première attitude.

Vers la prévention du mal

Les lois issues du pire

L'enfance de l'humanité

Dans le domaine du bien et du mal, nous sommes encore incapables de prévenir avant de guérir. Nous avons pourtant déjà acquis les moyens d'anticiper le pire.
Seulement ces moyens sont encore réservés à quelques domaines pointus de l'industrie. Des domaines comme l'aéronautique ou la pharmacie. La plus grande partie des accidents sont envisagés avant d'envoyer des hommes dans l'espace. Et un médicament n'est mis en service et qu'après être sûr à 99 % de sa non nocivité).

Pour la vie courante, nous n'en sommes pas encore là.

Les excès des doctrines

Au cours des temps, il a fallu bien souvent atteindre des excès pour rectifier le tir. Des sommets dans le mal avant qu'une décision de la société se mette en place. Inversement, il arrive parfois qu'en voulant faire du bien, nos actes finissent par engendrer plus de mal que nous n'en aurions souhaité. Karl Marx, en travaillant à sa doctrine, était loin d'imaginer l'utilisation tyrannique qui en découla. Il ne se doutait pas qu'un jour des êtres humains se serviraient de son nom et de ses concepts pour bâtir un monde si loin de ses intentions et de ses principes.

Les crimes des dictateurs

Dans le sens inverse, Hitler et ses complices, étaient loin d'imaginer une telle fin à leur folie meurtrière. Ils n'imaginaient pas devoir vivre une mort aussi sordide... Ils ignoraient qu'ils seraient la cause du ravage du pays qu'ils prétendaient aimer... Ils ignoraient également que leurs survivraient les peuples et les groupes humains qu'ils rêvaient d'anéantir. Et surtout, ces criminels ignoraient qu'un jour, l'humanité retourneraient leurs ignominies, contre le type même de leur idéologie. Ils ne pensaient pas que leur génocide serait à l'origine d'une loi fondamentale. Une loi destinée à protéger l'avenir de pareils génocides, autrement dit du TPI ; tribunal pénal international. Les premiers crimes jugés internationalement, seront les crimes nazi et japonais. Le 8 août 1945 les accords de Londres constituent le Tribunal de Nuremberg et instituent les concepts de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. En janvier 1946 sera constituer son équivalent ; le tribunal de Tōkyō). Si après Nuremberg, il y eut d'autres génocides, si certains ont tenté de se dissimuler sous les justifications saisonnières du bon droit, c'est pour plusieurs raisons. C'est à cause de la mécompréhension du sens de notre histoire. A notre incapacité de comprendre les revendication exacte du mal. De saisir ce qu'il exige de nous à l'échelle de l'humanité toute entière. Et c'est également à cause de notre obscurantisme quand au sens de l'humanité, à son but.

Dans l'attente de l'inacceptable.

De la jurisprudence en attendant l'anticipation

Malheureusement, jusqu'à présent, l'humanité n'est jamais réellement parvenue à faire évoluer son droit autrement que par jurisprudence. Il à bien souvent fallu aller toucher les sommets de l'horreur (comme ce fut le cas avec les camps de concentration nazie), pour prendre des décisions fondamentales. Des décisions comme celle de créer pour la première fois de son histoire, un tribunal international pour juger les crimes contre l'humanité.

Nous en avons une preuve avec la première guerre mondiale.

Une quantité de décision et de commandements ordonnés pendant la guerre 14/18 (comme l'utilisation d'armes chimiques, de gaz moutarde, l'assassinat de masse) méritaient déjà d'être considéré comme crimes contre l'humanité. La première guerre mondiale à fait 9 millions de morts et environs 8 millions d'invalides. Mais à la sortie de la première guerre mondiale, personne n'a poser pour de loi capable de juger les crimes contre l'humanité. Pourquoi ? Simplement parce que tous les gouvernements partageaient des responsabilités dans les horreurs décidées*.

* 8 millions de morts et 6 millions d'invalides.

un autre exemple

Les Hereros, alors qu'ils s'opposaient à la colonisation allemande de leur territoire (le Sud-Ouest Africain), ont été victimes par ces derniers d'un génocide entre 1904 et 1911. De 80 000, la population est tombée à 15 000 individus à cause du génocide. Commandée par le général von Trotha, l'armée allemande était équipée de fusils, de mitrailleuses et même de canons. Elle avait reçu de l'empereur Guillaume II un ordre d'extermination. wikipédia

Cet acte aurait pu être à l'origine d'une loi comme celle de crime contre l'humanité. Mais l'humanité, semble-t-il, ne s'y est pourtant pas arrêtée.

2001


Le bien et le mal

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platon

Pour moi, je suis à peu près persuadé que, parmi les philosophes, il n'y en a pas un qui pense qu'un homme pèche volontairement et fasse volontairement des actions honteuses et mauvaises ; ils savent tous au contraire que tous ceux qui font des actions honteuses et mauvaises les font involontairement, Platon Les sophistes.