La religion, la mort et l'extase
Théologie et relation entre mort et extase
Victor MalkaDans la littérature talmudique on entend généralement par « baiser de la mort » une mort douce provoquée par Dieu lui-même sans que l'ange de la mort s'en mêle..
Moshé Idel
Il est vrai que Recanat a développé, plus que les kabbalistes théosophiques qui l'ont précédé, cette idée que l'union mystique, la devekout ultime, peut culminer avec une mort extatique.
Ce type de vision a été très important au cours de la période de la renaissance. Il faut noter que le passage que Recanat a consacré au « baiser de la mort » a été traduit en latin par Pic de La Mirandole.
En fait, le concept de la « mort extatique » se trouve bien avant Recanati dans les sources néoplatoniciennes et soufis.
Il est intéressant de noter à cet égard que, au cours de la renaissance italienne, les sources néoplatoniciennes et la kabbale ont été découverte en même temps. Les kabbalistes chrétiens ont trouvé entre les deux une certaine affinité.
Les chemins de la kabbale. Albin-Michel
La Bhagavad-Gîtâ.
Quiconque abandonne son corps dit la Bhagavad-Gîtâ et s'en va en pensant à Moi au moment de sa fin, vient en Ma condition d'être, bhâva (celle du Purushottama) ; on n'en saurait douter.
La Bhagavad-Gîtâ. Sri Aurobindo Albin Michel.
Le jīvan mukta
C'est un adepte ou yogi qui a brisé les chaines du samsara. Il a ainsi atteint le moksha avant sa mort.
Adi Shankara dans Viveka Chudamani décrit ainsi le jīvanmukta :
« Il vit dans une constante béatitude, il a presque oublié l’univers des phénomènes. Même lorsque sa pensée est immergée en Brahman, il est néanmoins tout à fait éveillé, mais en même temps libre des caractéristiques de l’état de veille. Il n’a plus l’idée de “je” et de “mien”, même pour le corps qui le suit comme une ombre. Il ne se remémore pas les jouissances passées, ne s’inquiète pas de l’avenir et considère le présent avec indifférence. Il regarde avec équanimité le monde empli d’éléments qui possèdent des mérites et des démérites. Lorsque se présentent des choses agréables ou pénibles, il garde dans les deux cas la même attitude et son esprit n’est pas troublé. Il lui est indifférent que son corps soit adoré par les bons ou tourmenté par les méchants. » source Wikipédia
an 2000
histoire naïve de la mort
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