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  • la mort

La mort, l'Amour, le nirvana

Mourir dans l'extase

L'humanité vaincra la mort

Sois juste et irréprochable. Instruis-toi et tu arriveras à connaître l'unité de la nature, à savoir que partout dans l'univers la matière et l'esprit sont des aspects différents d'une même réalité. Fais triompher ce qu'il y a de meilleur en toi, l'Esprit. Alors, quand tu abandonneras ton corps mortel, tu revêtiras toi-même la forme d'un dieu immortel. Pythagore

Lorsque nous sommes là, la mort n'est pas, lorsque la mort est, nous ne sommes plus, nous écrit Épicure. Autrement dit : Quand nous sommes en vie la mort n'existe que par l'imagination que l'on s'en fait.

La mort, une peur à résoudre

Nous voici donc arrivés au seuil de notre théorie, à la lisière d'un événement qu'hormis quelques sages éclaireurs, la plupart d’entre-nous redoutons.

Nous appréhendons la mort essentiellement par l'inconnu qu'elle impose. Cette inconnue interroge l'homme mais pas seulement. Il suffit d'observer le comportement pathétique des chimpanzés devant une de leurs dépouilles ou l'angoissante curiosité d'une troupe d'éléphants inspectant le crâne décharné d'un congénère, pour comprendre que cette inquiétude déborde bien sur le phénomène humain. Ce qui fait en revanche, la spécificité humaine, c'est l'intérêt particulier attribué par l'homme à cet événement. L'influence discrète de la mort stimule notre créativité et nous pousse à vouloir éclairer tout ce qui nous reste secret.

Indépassable ou dépassable horizon ?

Pour beaucoup de penseurs occidentaux actuels, la mort paraît représenter un horizon impensable, indéfinissable et indépassable. La philosophie n'aurait aucune véritable prise sur cette profondeur sans fond.

On peut douter que le problème de la mort soit à proprement parler un problème philosophique écrit Vladimir Jankélévitch (La mort). Si on considère ce problème objectivement et d'un point de vue général, on ne voit guère ce que pourrait être une « métaphysique » de la mort ; mais par contre on se représente fort bien une physique de la mort.

N'ayant pas lu l’œuvre de Vladimir Jankélévitch, je ne sais pas si ce philosophe développe finalement une métaphysique de la mort. Un internaute avisé apportera peut-être la réponse. Je pense ici, qu'il est envisageable d'en concevoir une. Il me semble possible d'établir une recherche rationnelle sur les fondements de ce « principe dernier ». L'investigation me paraît même indispensable pour anéantir définitivement « l'obstacle à toute sérénité » que représente cette finalité.

Face à la mort

Occident et Orient

kali la noire, déesse du tempsDeux sociétés face à l'événement ultime.

Toute culture est un dépassement de la mort, non parce qu'elle la nie (la fuir, c'est encore y penser), mais parce que l'homme ne peut vivre sans l'avoir assumée, intégrée, sans l'avoir interprétée.

La mort n'est pas ce qui fait échec à la culture ; elle est ce qui fait surgir la culture comme échec à l'échec, comme affirmation de la vie malgré la mort, contre la mort.
On ne dira pourtant que la mort donne un sens à la vie. La formule serait trop commode. Après tout, la vie qui s'angoisse, qui cherche à gagner du temps, qui déplore d'avoir à se perdre n'a pas la garantie que le sens l'emporte sur le non-sens - Universalis

Il y a plusieurs façons d'aborder la question de la mort.

L'occulter le plus possible à la manière de l'occident matérialiste. Masquer sa présence par quelques stratégies de fuites (dissimulation du mort, compulsivité, divertissement, superficialité, suractivité etc.).

Ou bien apprendre, dès le plus jeune âge, à se résigner et à l'accepter. C'est ce que font les sociétés encore fortement spiritualisées comme l'hindouisme ou l'islam.

Chacune des deux solutions correspond à son type de culture.
- Il est logique de l'occulter quand l'au-delà n'offre qu'un néant éternel comme c'est le cas du monde nihiliste. Quand le système propose de satisfaire les plaisirs en flot permanent (le marché occidental) en se posant le moins de questions existentielles possibles.
- Et il est également normal d'apprendre à se résigner quand les morts jalonnent la vie des vivants. Quand l'au delà promet plus de satisfaction que le « là ». Quand l'existence se résume à un puits de déceptions et de souffrances.

Des solutions existent

Pour apporter quelques nouvelles clés, nous utiliserons ici les qualités des deux cultures. Nous appliquerons la logique occidentale aux expériences mystiques orientales visant à transcender la mort. En somme, nous profiterons de la métaphysique pour tenter d'expliquer les mécanismes du nirvana et de l'extase. Pour Décortiquer les logiques de cette expérience transcendantale. Pour en éclairer ses processus connus et expérimentés depuis des millénaires (et pas par des rigolos) et en résoudre quelques mystères.

Mourir et extase

L'extinction contre l'extinction

Gérome Bosch peinture, Le paradis fragmentDieu ne fit la mort que pour des raisons de commodité. Avicenne

Selon notre hypothèse, la mort est un événement dépassable et sera un jour dépassé. L'humanité parviendra, nous en sommes convaincus, à déchiffrer entièrement ses mystères (qui sommes nous, d’où venons nous, ou allons nous). Comme elle a déjà éclairé en partie d’où nous venons, notre espèce comprendra le sens de sa présence terrestre, le sens de la mort et généralisera les moyens de la transcender.

L'homme apprendra à vivre cet ultime événement dans la plus grande sérénité et généralisera cette découverte.

Pour développer ce concepts, nous partirons de quelques postulats. Lorsque nous sommes vivants, la mort existe uniquement par l'idée que l'on s'en fait.

Si la mort ne montait pas à la conscience ni à l'inconscient, elle disparaîtrait de notre existence. Si elle abordait notre conscience, mais uniquement de façon positive, toutes les angoisses qu'elle engendre aujourd'hui, disparaîtraient.

Une présence à gérer

La mort est une réalité qui accompagne la vie des hommes. Elle aborde donc nécessairement, un jour ou l'autre, la conscience. Sa présence ne peut donc pas concrètement être occultée. Le but n'est donc pas de l'oublier mais d'anéantir la peur qu'elle engendre dans notre imaginaire. Une peur qui rend cet événement anxiogène. Ces peurs sont le résultat de nos attachements.

Les grandes spiritualités asiatiques; hindouisme, bouddhisme, taoïsme, zen et les religions monothéistes aussi, ont offert à l'humanité des techniques pour se détacher de tous ces attachements

Toutes les grandes spiritualités l'affirment : Le détachement complet aux êtres et aux choses, permet d'atteindre un état d'extase invariable et indépassable. Cet état subliminal, est appelé, suivant les communautés : béatitude, nirvana, extase, éveil, délivrance, ataraxie, etc. Dans cette posture extatique la peur de la mort disparaît complètement.

L'extase est supérieure à la mort

Ainsi, une chose domine la mort : c'est l'état d'extase, de béatitude, de nirvana.

Nous pouvons ici mesurer la merveilleuse bienveillance d'un principe créateur qui a mis au service de ses créatures un moyen de dépasser son événement le plus terrifiant et dramatique.

Donc, si nous parvenions à ne jamais penser à la mort (ni consciemment ni inconsciemment), ou à ne jamais y penser négativement, mourir deviendrait aussi simple et innocent qu'un endormissement (aussi simple qu'un départ vers la sieste).

En résumé, l'humanité a les moyens de dépasser la mort. Elle a les capacités de la transcender. De la rendre tout à fait inoffensive.... Et selon notre philosophie, un jour la philosophie et la spiritualité, offriront cette libération à l'ensemble de nos descendants, un autre beau cadeau aprés tout ce qu'elles nous ont déjà apporté.


2001


ego extase

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Seneque, Buste ancien

Nous n'avons pas trop peu de temps, nous en perdons beaucoup. La vie est assez longue et suffirait à l'accomplissement des plus grandes entreprises, si tous les moments en étaient bien employés. Mais quand elle s'est écoulée dans les plaisirs et dans l'indolence, sans que rien d'utile en ait marqué l'emploi, le dernier, l'inévitable moment vient enfin nous presser : et cette vie que nous n'avions vue marcher, la voilà passée.

Sénèque