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  • philosophies

Le principe de compétition

Compétition, émulation

Achille et Ajax Jouant aux dés détail d'une amphore grecqueDes dominants pressés

L'ère industrielle, commencée au XIXe siècle n'a cessé d'accélérer le temps (ou tout au moins, la façon dont nous en percevons la durée).

Cette accélération a trouvé son apothéose dans ce que nous appelons la mondialisation. Ce processus d'échange mondial, né dans les années 80, s'est accéléré à la chute du mur de Berlin, lorsque les anciens blocs communistes (URSS et Chine), ont été entraînés vers le capitalisme et la compétition mondiale. Cet apport nouveau de compétiteurs, donna aux 3 décennies qui viennent de s'écouler, un sentiment d'évolution au pas de charge et lança ce que nous appelons désormais; la mondialisation.

Des espaces de commerce étaient à conquérir, des richesses à se faire, des maillages à tisser, des créativité a exprimer. Le nombre de compétiteurs et de prétendants, ne cessant d’augmenter, la compétition devenait de plus en plus violente et rude.

La mondialisation comme Nouveau Monde

Lorsqu’un nouveau monde s’ouvre à l’humanité, l'histoire nous apprend qu'en un premier mouvement, foi et loi passent au second plan (même quand la religion est au commande). Cela s’est produit à la découverte (ou l'invasion) des Amérique, de l'Afrique, de l’Océanie etc., dont nous pouvons mesurer la violence des conquêtes.

L'évolution de la conscience et des lois, aidant, ce même mécanisme s'est reproduit avec la mondialisation (mais avec fort heureusement, moins de violence).

Le libéralisme n’avait plus, ni le temps ni l’envie, d’éclairer la route de son éthique. Il fallait se positionner dans le marché international, y prendre sa part et malheur à ceux qui se trouveraient à la traîne.  Dans ce type d'évolution, la conscience est submergée par l'action. La compétition forcenée, place l'homme dans un état d'urgence. La réflexion est affaiblie et la conséquence des actes, minimisée. C'est ce que nous vivons actuellement.

Malgré son côté sauvage, la mondialisation nous montre à quel point notre humanité a évolué. Même si, depuis 30 ans, la compétition est violente, même si les valeurs primaires comme l’appât du gain, est aux commandes, la bataille ne s’est pas déroulée comme à l’époque du Far-West ou des grands siècles de la colonisation, et donc, les ravages en sont moindre, si ce n'est sur la lucidité des concurrents.

 Après la période d’euphorie qui anime chaque conquête, la foi et la loi reprennent leur rôle.  Les sherrif  et les juges s’imposent. Calme et éthique retrouvent leur droit de citer, la compétition s’adoucit et devient plus respectueuse. 

Ce sera la deuxième vague de la mondialisation.

Une mécanique trans-humaine

Les grands mouvements de l'humanité, les grands chemins qu'elle prends pour son évolution, dépasse la responsabilité de l'homme.

A un moment donné, tout converge pour qu'apparaissent telle ou telle dynamique. Impérialisme, royauté, libéralisme, capitalisme, communisme, démocratie, république, etc., s'imposent sans que personne, individuellement parlant, n'en soit l'initiateur, ni ne puisse seul en interrompre le déroulement. Ces grands systèmes s'épuisent ou s'imposent d'eux-mêmes ou sous la pression de forces révolutionnaires ou progressistes qui finissent par ouvrir de nouveaux chemins plus justes, plus humains, plus cohérents avec le nouveau niveau de conscience atteint ...

Autrement dit, cette vision à charge du néolibéralisme actuel, et des dominants du marché, concerne en réalité des modèles et non pas des hommes qui, même s'ils en sont des acteurs de premiers plans, dépendent tous les uns des autres, sont embarqués sur un même navire dont ils n'ont, individuellement, aucun contrôle, qui suit son propre chemin, un chemin bien plus mystique que ce qu'acteurs et critiques ne peuvent encore l'imaginer; l'évolution de l'humanité vers son ultime perfection.

Alors oui, au lieu d'utiliser un rythme modéré autorisant la réflexion, ce nouveau libéralisme a choisit de s'imposer (et de nous imposer), le stress et la précipitation. Au de promouvoir les acquis sociaux de l'occident lors de ses délocalisations dans les pays pauvres, il profite de leurs esclavages. Au lieu de se manifester aussi "bon pour tous" que ses chantres le disaient, ce néolibéralisme se montre malveillant, abusant, ravageur, comme nous le ressentons tous à présent.

Les règles de la compétition

Des règles choisies par l'élite et non pas par le peuple

Peinture de Jean-Michel Basquiat leurs représentants avec andy WarholDepuis la nuit des temps, les dominants imposent les règles de la compétition et les rétributions de chacun.

Malheureusement pour l'instant (autrement dit tant que notre fonctionnement sera vertical plutôt qu'horizontal) ces choix sont toujours au détriment du peuple et à l'avantage des "puissants" (les salaires des grands patrons explosent vers le haut quand celui des plus faibles régresse).

Mais fort heureusement, nous entrons dans l'ère de la démocratie. Les règles de la compétition mondiale doivent donc changer. Elles doivent devenir favorables aux peuples en priorité, puis aux "puissants".

Un monde de rivalité, donc de surdité

Tant que l'esprit humain aura besoin de rivalité, de compétition, d'antagonisme et de violence pour évoluer, il en sera ainsi. Ce n'est la faute de personne, seulement de la fatalité d'exister en un temps ou l'humanité en est à ce point de son évolution.

La rivalité, jusqu’à présent, jalonne l'évolution humaine. Dès qu'une nouvelle compétition s'anime, l'action occupe toute la place dans le cerveau. La conscience passe au second rôle. Les choses alors s'accélèrent et s'affolent comme dans tout combat. Ce fut le cas à l'époque des grandes conquêtes de la renaissance. Un Nouveau Monde s'ouvrait et il fallait se battre pour conquérir sa part. Ce fut également le cas pour l'ère industrielle du XIXe siècle. De nouvelles puissances en compétitions, un marché plus ouvert avec peu de contraintes, et les choses se sont accélérées. Et évidemment, elles se sont rapidement dégradées pour le peuple. En effet, les premiers touchés par ces poussées intempestives, ce sont les plus fragiles et le monde ouvrier*.

* invariablement, la compétition féroce fournit les alibis pour un nouvel esclavage. A l'époque égyptienne, mésopotamiennes où Perse, les arguments étaient vraisemblablement similaires.

L'essoufflement

Progressivement, l'ardeur de la compétition s'essouffle. Des règles pour l'a réguler, apparaissent. Le stress diminue et les ouvriers peuvent s'organiser pour faire progresser les conditions de vie et les lois du travail (les acquis sociaux).

Et le cycle recommence

Mais très vite, une nouvelle compétition féroce apparaît. Systématiquement, l'action précède la réflexion. La compétition commence alors dans une grande dérégulation. Les lois étant trop laxistes, les compétiteurs sont dans l'impossibilité de tenir compte des ravages qu'ils commettent.*

* Les combats féroces, ont cela de particulier qu'ils conduisent les rivaux à négliger ce qui les entoure. Chez les primates naturels, quand les dominants se querellent, ils piétinent sans complexe leurs congénères.

La dernière compétition

La mondialisation est la dernière grande rivalité en date de l'humanité. Elle s'est imposée avec un minimum d'anticipation. Les règles du jeu n'ont pas été suffisamment bien posées au départ. Elles se constituent progressivement, en fonction des circonstances.

Aveuglés par le combat, les « généraux » de l'industrie mondiale, sont alors allés piocher dans les combines traditionnelles : L'utilisation des peuples comme levier. Au départ, pour pousser l'homme au combat, on utilise le patriotisme (dans les années 90). D'abus en abus, l'argument finit par s'épuiser. On sort alors le bâton. On diminue les acquis sociaux, on accélère les cadences, on réduit le pouvoir d'achat. Bref on reconstitue fatalement un nouvel esclavage.

La fin du combat

Évidemment, le combat fini un jour par cesser. La plupart du temps, il laisse un gigantesque chaos à sa place (aujourd'hui la crise). À partir de là, les « généraux » perdent leur arrogance et font (plus ou moins) le dos rond (jusqu'au prochain combat). Le rythme s'apaise, les valeurs humaines refont surface. Mais naturellement, c'est le peuple qui subit de plein fouet la crise et se tape la reconstruction.

L'exemple sportif

En finir avec l'injustice et privilégier la loyauté

Anne Radstaack oeuvre en vert et roseIl est nécessaire me semble-t-il, d'en finir avec ce mécanisme injuste. Nous pouvons à présent passer sur un autre modèle de compétition. Nous en avons les moyens. Pour cela, il faut élever la conscience au dessus de l'action. Il faut créer des lois pour rendre parfaitement juste la compétition des dominants. Et surtout se doter des moyens pour les contrôler et les appliquer.

Le modèle olympique

Nous savons le faire avec la compétition sportive. Il suffirait alors d'appliquer tout simplement le modèle olympique à la compétition industrielle, marchande et ouvrière.

Il faudrait imposer mondialement :

  • Un nombre de juges, de commissaires et d'arbitres, suffisants* pour surveiller tous les responsables de la mondialisation.
  • des règles du jeu justes et loyales pour l'ensemble des pays.
  • Une bonne formation à ces règles pour chaque compétiteur.
  • Des punitions sévères et médiatisées (comme dans le sport) pour servir d'exemple et de garde-fou.
* Imaginons, des jeux olympiques sans surveillance. La tricherie deviendrait naturellement la norme.
Les dominants du marché ne sont pas supérieurs aux sportifs. Ils sont finalement comme tout le monde. S'ils ont la possibilité de transgresser sans craindre la loi ou la morale, la majorité d'entre-eux, le fait. Comme n'importe quel citoyen, ils ont donc absolument besoin d'être encadré par le système, ce qu'ils rechigne à laisser faire, s'imaginant plus évolué que ce qu'ils sont en réalité.

2001

le sens de l'humanité

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Vassily Kandinsky, Peintre russe né à Moscou, oeuvre

Toute science commence comme philosophie et se termine en art.

Will Durant Extrait de histoire de la philosophie