Le paradoxe du temps
Le temps comme construction mentale
L'esprit dans le temps
Le temps s'en va, le temps s'en va, madame ; Las ! Le temps, non, mais nous nous en allons. Ronsard
O temps suspends ton vol implore le poète comme s'il espérait, d'un doigt, détourner un cours d'eau...
O mon esprit, suspends en toi le vol du temps demande sagement le sage, sachant qu'il lui suffit de l'oublier pour en suspendre le vol.
Si la notion de « temps » est indissociablement attachée à la matière, au mouvement, à l'univers (donc à notre réalité phénoménologique) rien n'est plus incertain que sa réalité.
La durée découpée
La temporalité, telle qu'on l'utilise pour organiser notre monde (seconde, minute, heure, jour, mois, année, siècle etc.) est une valeur créée et apprise. L'enfant doit d'ailleurs faire un effort pour pouvoir l'assimiler.
Ce fractionnement de la durée est essentiellement utile à la conscience de l'homme. Si la plupart des facultés capable d'utiliser cette notion (mémoire, anticipation, observation des rythmes) sont présentes dans l'esprit des autres espèces, être « conscient » du temps, semble être une spécificité typiquement humaine.
Minute, seconds, heure, jour, siècle
Cette découpe du temps est fondamentale pour l'évolution de notre espèce et son progrès. Il s'agit là d'un des plus formidables instruments découvert par l'homme pour élaborer son monde.
Cette trouvaille est fondamentale pour développer et organiser nos vies. Non seulement ce concept accompagne en permanence l'évolution technique, sociale, pratique de l'humanité, non seulement il est fondamental pour la science et les diverses explications de la création de notre univers, mais le concept de temps à engendrer son contraire : « l'intemporel » « l'éternel ».
Autrement dit, l'idée de temps était fondamentale pour donner naissance au concept de « dieu » et « d'au-delà ». Le temps caractérise donc « l'humanité constructrice » et spirituelle.
an 2002
Philosophie du temps
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