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  • textes philo

Tonizzo. Philosophie de l'histoire

L'humanité est vouée à atteindre sa perfection

tonizzoles classes de philosophie de notre enseignement secondaire sont admirées et imitées par tous. On y enseigne, il est vrai qu'un vocabulaire, mais aussi c'est celui de tous. Coeur, esprit, passions, espace, temps, sciences, ignorance, justice, mensonge, c'est le pain quotidien de l'esprit. Alain, libres propos

Apprendre, voilà bien un des fondements sur lesquels s'est édifiée l'espèce humaine, accumuler des connaissances, les protéger et se les transmettre de génération en génération, voilà un des traits forts de notre humanité.

Mais ce principe d'apprentissage et de transmission des savoirs et des expériences, n'est pas une exception humaine, nous le tenons de la vie elle-même dont nous sommes un des innombrables fruits.
Ce principe est inscrit dans le fondement même de l'évolution et de l'adaptation au milieu et il est valable pour l'ensemble des espèces.
Tout au long de l'histoire du vivant et sous la pression du monde extérieur, les apparences, les comportements, les stratégies des espèces s'affinent et s'améliorent, le meilleur se retient et se transmet génétiquement au cours du temps.
En ce sens, nous pouvons dire que le gène porte en lui les fondations de notre aptitude à historiciser.

Cette disposition du gène à générer de l'histoire. se complexifie à mesure que se complexifie le vivant. Lorsque nous remontons la vie vers sa maturité, à mesure qu'elle gagne en autonomie, nous voyons le système de transmission des données essentielles, migrer progressivement du génétique vers le cérébral et, pour certaines espèces dites supérieures, de l'inné vers l'acquis.

Ainsi, notre cousin chimpanzé par exemple a acquis la faculté mentale d'enseigner à ses congénères de nouvelles pratiques et de perpétuer ces nouveaux usages de génération en génération (l'utilisation de tiges pour capturer des termites...).

Plus loin encore en remontant sur ce chemin vers l'indépendance et la liberté, nous trouvons l'homme. Celui-ci se distingue par son talent sur-naturel à mémoriser, à sauvegarder et à archiver à travers le temps le fruit de sa créativité pour l'offrir à sa descendance.

Si ce don trans-générationnel « ne fait que » prolonger de façon personnalisée ce que la nature fait génétiquement, les spécificités humaines (transmission orale, mémorisation, archivage, jugement, analyse ... ) non seulement sont un formidable facteur d'accélération du progrès et donc d'évolution, mais il offre à l'homme la capacité d'historiser, c'est-à-dire :

  • de comprendre progressivement l'histoire de son espèce, le parcours qu'elle a emprunté pour le faire ce qu'il est.
  • d'utiliser cette histoire comme d'un réservoir d'expériences qu'il peut juger positives ou négatives, reproduire, améliorer ou au contraire écarter de son évolution afin d'épargner à son présent et à son futur les erreurs du passé (ainsi l'histoire devient pour l'homme un instrument de progrès et de perfectionnement).
  • et enfin, cette disposition à l'historisation semble également autoriser l'homme à entrevoir par le biais de son passé, une logique évolutive, un sens à son évolution, une possible compréhension de sa finalité.

1 / Connaître notre histoire

l'histoire écrite à une histoire, elle a une évolution, une croissance et elle tend naturellement vers un idéal : la vérité.

Au début mythes et légendes, elle semble à ce moment là raconter de façon simplifiée la grande aventure du monde (à travers les différentes cosmogonies) et celle des hommes (à travers les épopées)

Plus tard, elle devient récit historique, elle « s'egocentrise » en quelque sorte et fixe son attention sur l'homme et les exploits qu'il fait. un peu trop au début dans le sens ou elle se positionne essentiellement sur le point de vue dominant, elle est alors partiale, élitiste et romancée, mais son chemin est tracé, il deviendra de plus en plus précis et fidèle, il prend le souci de l'authenticité.
L'histoire des historiens est donc en évolution et elle semble cheminer de concert avec l'évolution de la science vers laquelle elle opère progressivement une sorte de fusion pour devenir aujourd'hui une véritable pratique scientifique.
L'histoire contemporaine ne cherche plus à expliquer le monde et ses grandes fondations comme la cosmogonie de ses débuts se plaisait à le faire (cette recherche et laissé à d'autres spécialistes ; physiciens, astronomes etc.) elle vise à expliquer l'évolution de l'homme dans sa totalité et avec la plus grande probité.

« L'histoire doit se faire avec tout ce que l'ingéniosité de l'historien lui permettre d'utiliser... Donc avec des mots. Des signes. Des formes de champs et des mauvaises herbes. Des éclipses de lune et des colliers d'attelage. Des expertises de pierre par des géologues et des analyses d'épées en métal par des chimistes » Lucien Febvre

Remarquablement, dans le but de devenir de plus en plus précis, l'historien introduit à présent dans la rationalité et l'objectivité de ses recherches, des dimensions parfaitement subjectives et émotionnelles. Il essaie de se mettre à la place des sujets historiques qu'il étudie, il cherche à ressentir leur état d'esprit, leurs états d'âme.


L'histoire opère donc parallèlement à l'étude des faits historiques traditionnels, une avancée vers l'intérieur du sujet comme si elle cherchait à faire également l'historique du caractère de l'humanité, a comprendre l'évolution de la psychologie et de la sensibilitè humaine.

2 / L'Histoire comme Guide

L'Histoire nous apprend notre histoire mais elle ne fait pas que cela. Elle est également un enseignement dont nous devons tirer des leçons utiles pour nos actions présentes et futures. Elle a donc aussi une fonction pédagogique. Elle doit nous apprendre par l'exemple à éviter les erreurs du passé et à développer au contraire ses réussites.

Cette vocation critique et éducatrice de l'histoire, est constamment utilisé par l'humanité présente pour s'améliorer.
Le politique y fait référence pour affirmer ou critiquer certaines positions actuelles, le média va y puiser des faits pour éclairer l'actualité, les acteurs sociaux, le marché, le religieux et même le public utilisent l'histoire pour juger ou expliquer la contemporanéité.
En somme une humanité sans histoire ne pourrait, humainement parlant, évoluer.

Mais lorsque nous voyons avec qu'elle facilité l'homme peut oublier les grands drames de son passé et les reproduire, nous sommes obligé de constater que cette vocation critique et pédagogique de l'histoire semble une pratique relativement récente dont le potentiel est encore bien mal utilisée (le plus jamais ça à la sortie de la première guerre mondiale en est un exemple).
Pour que l'histoire puisse remplir sa mission pédagogique, nous devons y ajouter un puissant devoir de mémoire apte à traverser les générations, une farouche volonté de ne pas oublier nos plus barbares expériences passées, et une analyse sérieuse des mécanismes conduisant les hommes et les peuples à des comportements capables de vider pour un temps l'humanité de tout sens (ainsi l'histoire peut également nous servir de baromètre pour mesurer le degré réel d'humanisation, au sens moral du terme, atteint par l'humanité).

Nous devons également nous efforcer de comprendre ces scandales historiques qui débordent toute raison humaine, déchiffrer leur mécanisme, leur sens, et placé a leur encontre des verrous de sécurité, des « clapets anti retour » afin d'éviter a l'humanité d'insoutenables reproductions (Il semble évident que les arguments données par les criminels nazi pour justifier leurs actes « je n'ai fait qu'obéir, je n'étais qu'un rouage » déjà analysé par Anna Arent, n'ont pas réellement été entendu, analysé et contré par l'humanité, puisque ces mêmes excuses ont également servie à justifier le génocide du Rwanda et donc en partie à le commettre

1 / L'histoire comme « clairvoyance divinatrice »

L'histoire, nous venons de le voir, apprend à l'homme d'où il vient, qui il est, et le guide également en lui servant d'exemple pour sa marche à suivre.
Mais elle ne fait pas que cela.
Elle a aussi une vocation anticipatrice, elle est également capable de renseigner l'humanité sur son destin, elle peut apporter à l'homme les matériaux nécessaires pour tracer les grandes lignes de son futur, pour imaginer sa destiné.

Prenant la suite des révélations religieuse en cours dans la tradition judéo-chrétienne (celles qui annoncent l'accomplissement de l'histoire humaine dans le dessein de Dieu), tout un pan de la philosophie que nous appelons téléologique s'est penché sur notre devenir et a laïcisé en quelque sorte l'espérance biblique en la faisant descendre du ciel sur la terre ; le souverain bien est possible dans le monde par la liberté écrit Kant (mais il convient de nous demander si notre lecture des métaphores religieuses à propos du « célestes » et de la fin des temps, correspond véritablement à ce que voulaient dire les livres)

Ces philosophies de « l'espérance » visaient à démontrer que le monde a une logique, l'humanité un sens, un but, qu'elle évolue vers la république des fins (Kant) vers l'esprit absolu (Hegel), la fin de la lutte des classes (Marx) ou vers le surhumain (Nietzsche).
Mais ces philosophies semblent avoir rencontré au siècle dernier, une sorte de muraille infranchissable, une barrière à la raison téléologique, en partie édifiée sur le non-sens apparent engendrés par certaines conséquences du progrès - destruction de l'écosystème, explosion des inégalités – mais édifié surtout sur l'impensable déshumanisation nazi qui a anéanti pour un temps, toute foi en un progrès positif de l'humanité.

Pourtant, il semble impossible à l'homme de ne pas imaginer de futur à l'humanité, de ne pas essayer d'en réfléchir l'itinéraire, la finalité, et de ne pas imaginer que cette finalité soit positive. L'évolution humaine et bien là, les historiens ne cessent de nous le rappeler, et l'évolution appelle un but, comme une cause son effet

Ce sont donc plutôt les obstacles à cette réflexion téléologique, les « chaos » humains, les horreurs impensables qui doivent être repensés et dépassés, dépassés c'est-à-dire compris pour les éteindre par la clarté (les éteindre ne signifie pas les oublier, mais découvrir leur sens réel dans humanité et leur véritable origine pour enfin la déraciner)

Conclusion

à la question : « que nous apprend l'histoire ? », nous pourrions dire quelle tache de répondre progressivement aux trois questions inscrites sur la frise métaphysique de Gauguin : d'où venons nous, que sommes-nous et où allons nous ….trois questions qui contiennent en réalité la totalité des interrogations humaines et que l'humanité parviendra sans doute un jour à résoudre

La fin de ce questionnement marquera alors la véritable fin de l'histoire que certains philosophes ont peut-être un peu trop tôt annoncé, car la fin du questionnement est relative à la victoire des actions humaines, sur ce que nous appellons le mal et tant que celui-ci existe, l'action et le questionnement existeront et donc existera l'histoire.

Seulement cette victoire de l'humanité sur elle-même, semble avoir une vitesse propre que l'homme ne peut brutalement accélérer par de violentes pulsions utopiques sans en récolter les terribles fruits, comme l'histoire récente de la chute du marxisme et de son merveilleux mais trop en avance concept égalitariste, nous l'on aussi appris

Vers violence faites aux femmes

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