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La sagesse des baleines

L'orgueil humain engendre de la cruauté

baleinesTexte de 2002

Quiconque admet le principe général de l'évolution, doit reconnaître chez les animaux dit supérieurs, des facultés mentales similaires à celles du phénomène humain. Des facultés susceptibles des mêmes développement.

Nous ignorons comment les autres espèces pensent et ressentent le monde. Pourtant nous traitons leurs sentiments comme inférieurs aux nôtres.

Même si la science a fait d'énormes progrès dans la compréhension des autres formes vivantes, nous en ignorons encore les aspects les plus importants.

Leurs pensées, leurs véritables relations face à la vie, à la mort, à L'amour, à l'autre, nous sont inconnues. Et bien malgré cette ignorance, nous agissons bien souvent avec la certitude d'avoir à faire à un monde insensé et insensible. Un monde aux sentiments inférieurs à ceux des humains.

Par cette conviction gratuite, notre espèce s'autorise toutes sortes d'abus envers le reste du monde animal. Elle se conduit avec orgueil, arrogance et parfois avec SADISME.

Notre insensibilité et notre narcissisme peuvent mener à tous les crimes. Ces pathologies ont conduit au sacrifice de millions de nos congénères (les guerres), et transforment notre société en véritable tortionnaire envers les autres espèces vivantes.

Il suffit de regarder les conditions de vie qu'impose l'industrie de l'agro-alimentaire aux mammifères destinés à notre alimentation, pour s'en convaincre.

Le marché déspiritualise le vivant

Pour une certaine partie du marché, le vivant est similaire au minéral. Un veau, une vache, une chèvre, un porc, sont l'équivalent d'une pierre. Avec cette vision, certains industriels parviennent à trouver normal de priver entièrement un animal social de tout lien affectif.

C'est le cas dans l'élevage intensif.

Ce type de pratique isole, quelques jours après leur naissance, les mères de leurs petits veaux. Ces derniers se retrouvent coincés par la tête au dessus d'une mangeoire à engraisser.

Ont ils conscience que l'ensemble des mammifères sociaux auquel nous appartenons, partage les mêmes besoins affectifs et relationnels que les hommes ?

Qu'elle pourrait être la vie d'un enfant coupé de tout lien affectif dès le plus jeune âge ? Il suffit de réfléchir à cela pour comprendre ce que peut ressentir un petit veau soumis aux conditions de vie de l'élevage intensif. De telles conditions d'existences ont de quoi rendre fou. Elles ont de quoi développer une quantité de problèmes physiologiques et psychologiques.

La sensibilité comme horizon

baleineHeureusement le principe du vivant dispose de mécanisme de protection. Lorsque un système exagère, il engendre une force opposée et plus forte, pour le corriger.

C'est pourquoi, même si, sous la domination de ce système hyper consommateur, une petite partie des êtres humains ont perdu toute conscience de la valeur de la vie, la majorité humaine est de plus en plus sensible à ses semblables et aux autres espèces.

Le développement progressif de la sensibilité humaine a fait apparaître une multitude d'associations oeuvrant pour la défense des animaux.

L'essor de l'empathie a également stimulé la création. De multiples reportages et films animaliers, ont ouvert l'esprit des enfants à la beauté des autres espèces animales. Cette nouvelle conscience permet d'améliorer sans cesse la relation humaine avec le monde vivant.

Un sondage planétaire demandant aux enfants s'ils sont pour ou contre la chasse aux baleines, nous rapprocherait vraisemblablement des 100 % d'hostilité à cette pratique barbare. Ce nouveau rapport de l'enfant à l'animal est relativement récent dans l'humanité et ces enfants seront au pouvoir dans quelques décennies.

Les livres de jeunesse édités au siècle dernier, célébraient le chasseur de baleine. Ces mêmes ouvrages aujourd'hui glorifient le mammifère marin.

Philosophie et éthologie

Le langage animal, vers son déchiffrement

La science chargée de déchiffrer le comportement animal, s'appelle éthologie.Elle est relativement récente mais extrêmement active.

Depuis de nombreuses années déjà, des chercheurs essaient de comprendre le langage animal. Ils cherchent à établir un dialogue entre nous et les autres espèces.

à mon sens, ce langage sera un jour décodé et traduit*

* comme le hiéroglyphe le fut en son temps.
Nous parviendrons probablement à établir un véritable dialogue inter espèces (au moins avec les autres grands mammifères).

Cette réussite me semble souhaitable. Elle nous permettrait d'ajouter aux notions d'intelligence et d'adaptation dont nous les savons riches, les notions d'affection et (c'est ma conviction), de spiritualité.

Nous pourrions alors véritablement saisir la signification De certaines attitudes auxquelles la pensée humaine semble ne pas encore avoir réfléchi. Par exemple la conduite des éléphants face à la mort d'un de leurs congénères. Par exemple, le regard profond de certains grands primates, l'altruiste évident de la plupart des mammifères ou la remarquable douceur, l'amour profond dont semble capable les grandes baleines.

Il est évident qu'il nous reste encore beaucoup de choses à apprendre du monde vivant.


L'extase chez les baleines

Plusieurs voies mènent à l'extase.

L'ascèse est une des voies menant à l'extase, mais ce n'est pas la seule.

La plupart du temps, lorsque nous parlons de sentiment nous oublions qu'il s'agit avant tout d'une sensation intime. L'explication de cette sensation ou son analyse, sont totalement dissociés de l'expérience.

Certes, l'aptitude à formuler et à analyser ces impressions et ces émotions, est une chose unique. Elle nous offre l'ascendant sur toutes les autres espèces. Mais cette qualité n'a rien à voir avec le sentiment lui-même. La réalité d'une sensation n'est pas ce que l'on peut en dire, c'est ce que l'on ressent. Et cette faculté de ressentir, nous la partageons avec la plupart des autres animaux de la création*.

*Notre seule différence est de pouvoir la conceptualiser, l'expliquer.

L'extase n'est pas un concept

L'état extatique par exemple est une sensation intime et personnelle. Elle est tout à fait indépendante de l'explication que l'on pourrait en faire. Un être humain à qui il manque la parole, est capable comme n'importe qui, d'accéder à ce genre d'expérience..
Cette expérience ne dépend pas non plus de la culture, de l'éducation, ou d'une conduite qui serait typiquement humaine.

Il y a plusieurs façons d'accéder à l'extase. La volonté de l'ascèse en est une. La maîtrise des pulsions une autre. L'identification à un dieu d'absolu amour une troisième. Cet état peut très bien surgir également de manière accidentelle. Dans un esprit athée et éloigné de toute spiritualité.

Des mammifères vraiment supérieurs

Pour la mecaniqueuniverselle, certaines baleines ont déjà atteint ce degrés supérieur de l'esprit. évidemment, il s'agit d'une hypothèse. Aujourd'hui, personne ne peut prouver qu'il y ait ou non, accession des baleines au degrés de la sagesse et de l'extase. Mais la science commence à peine à s'intéresser à cet état subliminal chez l'homme.

En tout cas, nous aurions tort d'imaginer qu'il faut absolument être « homme » pour atteindre l'état d'extase. à mon sens, l'espèce ne détermine pas l'accession ou la non accession à cet état, il dépend de la condition dans laquelle est placé l'esprit.

Si nous mettons de côté les cas d'extase accidentelle, la plupart des extatiques volontaires (le bouddha par exemple), parlent d'un paysage intérieur bien précis. Sous ce décor règne la quiétude, la sérénité, l'immédiateté, la lenteur, l'amour, une sorte d'indifférence, et de vide de l'esprit...

Un homme (ou un animal) sur le qui-vive permanent et contraint de se défendre en permanence, ne peut accéder à la quiétude et à la paix. Un individu obligé d'être à l'affût, soumis en permanence aux caprices du climat et à ceux de ses pulsions, ne peut s'élever à la sérénité et au vide de l'esprit nécessaire à la béatitude.

La plupart des hommes, comme la plupart des animaux, sont obligé de vivre ce type d'existence. Des existences ou se mêlent la peur, le désir, l'action, bref tous les états incompatibles avec l'extase. Mais quelques rares éclaireurs pourtant parviennent à s'isoler du monde actif et des valeurs constructrices pour vivre l'expérience extatique.

De façon inconsciente sans doute, les grandes baleines sont parvenues à écarter de leur vie tous les barrages empêchant l'homme d'atteindre l'extase. Elles ne vivent plus dans la peur, le qui vive, le désir permanent.

Elles semblent au contraire se mouvoir dans la sérénité, le calme, la quiétude et la paix et entièrement maître de leur monde.

Les baleines et l'extase

Un monde de lenteur

l'homme naît perfectible, l'animal naît parfait. Louis de Bonald

La douceur, l'amour et le plaisir d'exister ne seraient-ils pas les sentiments offerts à notre conscience par les grands cétacés ? En regardant vivre les baleines, tout porte à croire qu'elle évoluent dans un état d'extase permanent.

La lenteur de leurs mouvements, leur paisibilité, leur quiétude, leur insouciance, leurs relations sociales sans agressivité, leur façon d'utiliser la compétition ludique pour exécuter leurs parades amoureuses, la maîtrise de leurs tendances (égoïsme, égocentrisme, prédation, violence...), tout cela nous fait penser à l'état d'esprit et aux comportements du béat, de l'ascète en extase, du nirvanien.

Comme l'extatique, les baleines semblent vivre dans un immédiat permanent. Elles paraissent totalement immergées dans l'instant présent. il s'agit là (nous l'avons déjà traité dans d'autres chapitres de la mécaniqueuniverselle), d'une des facultés fondamentales de la béatitude.

Voici quelques attitudes à rapprocher du béat :

Les baleines paraissent naviguer, insouciantes et sans projet futur, (en dehors des projets innés, dirigés par l'instinct tel que la migration), leur esprit n'a donc aucun souci de l'avenir. La plupart des animaux sauvages nous évitent tant qu'ils le peuvent. La baleine au contraire, semblent accorder encore toute sa confiance à notre espèce.
Malgré la chasse intensive perpétrée par l'homme (son seul véritable prédateur) la baleine n'a développé aucune appréhension envers nous. Au contraire, elle aiment notre présence. Sans peur ni rancune, ni ressentiment, leur esprit ne fait pas référence au passé (comme l'esprit béat).

La mastodontité égale l'ascétisme. Les baleines ont atteint cet état extatique supposé parce qu'elles ont réglé tous les empêchements naturels de la béatitude.
Ces empêchements, l'humanité s'active depuis longtemps et de façon inconscient à les résoudre. Nous sommes sur la bonne voie, mais encore assez loin du but (même si individuellement certains y parviennent).

Pour l'homme la quête de la nourriture s'est énormément simplifiés. En théorie il y a suffisamment de denrées pour nourrir l'ensemble de la planète*. Même si nous en avons les moyens, notre archaïsme social et la force du narcissisme, nous empêchent de gérer universellement ce besoin vital.

*Ce simple besoin non résolu, ferme l'accès d'une grande partie des êtres humains à la quiétude, à la paix, donc aux conditions favorables pour l'extase.

La baleine de ce côté-là s'est totalement adaptée à son milieu. Elle n'a pas d'effort à faire pour se nourrir (et il n'y a pas d'individus qui se goinfre pendant que d'autres meurent de faim). En ce qui concerne son environnement, la baleine l'a entièrement apprivoisé. Elle en maîtrise tous les aspects. Et cet environnement (la mer) est bien moins dangereux que l'environnement terrestre (risques sismiques, climatiques).
A propos des prédateurs, la baleine s'en est délivrée simplement en grossissant (l'homme est parvenu au même résultat en éliminant les risques ou en les parquant). Le dernier véritable prédateur de la baleine c'est l'homme. Mais il s'agit d'un prédateur très récent pour cette espèce présente depuis des millions d'années sur terre. Les cétacés ont donc vraisemblablement vécu très longtemps sans aucun réel prédateur. Autrement dit, elles ont vécu quelques millions d'années dans un état de quiétude psychologique absolue. Cet état s'est transmis de génération en génération, jusqu'à devenir leur nature.

Quant au danger représenté par la baleine envers une autre baleine (comme la violence d'un homme envers un autre homme par exemple), il a totalement disparu.
En effet, il n'y a pas de réel combat entre baleines, ni pour la séduction (la parade amoureuse est une sorte de ballet, une compétition ludique), ni de violence inter groupes (guerres de clans, d'ethnie, de communauté, qui font encore bien souvent le quotidien de l'homme). La baleine est donc déjà parvenue à son universalité. Elle fonctionne comme une seule et grande famille. Cette espèce a donc réussi à dépasser ses propres pulsions agressives et claniques (agressivité encore en cours dans la plupart des espèces y compris la notre).


baleine chasseSans violence, sans agressivité, sans peur, la baleine avance dans l'existence entourée par l'amour des siens. Elle exprime sans cesse son amour envers les autres baleines, mais également envers tous les êtres vivants s'approchant d'elle avec de bonne intentions*. Il s'agit bien là du sentiment ressenti par la plupart des gens qui ont eu la chance de les approcher de près.

*Beaucoup d'animaux en sont capables

Vraisemblable donc, cet état de nonchalance et de félicité, cette propension à exprimer ses sentiments et son amour envers les hommes, cette délicatesse, cette non-violence, cette façon extraordinairement douce d'élever ses petit, avec une affection et des contacts subtils, et cette lenteur caractéristique, correspondent à un état de béatitude, de nirvana, d'extase.

Si cette hypothèse s'avère exacte, alors la chasse à la baleine s'apparenterait à la chasse à l'extatique, au meurtre d'un sage. Elle équivaudrait à l'assassinat d'un ascète sans défense car sans agressivité et sans crainte.



la vache folle

Textes issues d'autres sites

Les dauphins sont-ils conscients de leurs propres pensées ?

On lira ci-dessus un article mettant en scène le pauvre Natua, dauphin captif, que l'on soumet à un test assez subtil.
Notre ami à nageoire doit choisir entre deux sons qui progressivement, vont se ressembler de plus en plus.

Si Natua reconnaît le Son 1, il pousse avec son rostre sur la pédale de gauche.
Si c'est pour lui le Son 2, il pousse sur la pédale de droite.

A un moment donné, la différence devient quasi-imperceptible, même pour l'ouïe d'un dauphin.
Coup de théâtre : Natua dispose en fait d'une 3ième pédale, une pédale centrale, qui indique : JE NE SAIS PAS !

Pour s'exprimer ainsi, le dauphin doit forcément être conscient de son propre état de conscience. Et c'est bien ce que Natua nous démontre avec brio dans cette expérience de laboratoire.

Sympa.
Ceci dit, on aimerait mieux que ce genre de test, qui prouve l'évidence, ait plutôt lieu en pleine mer, mettons, aux Bahamas, avec un juste petit labo sonore monté sur radeau de caoutchouc.
Les dauphins libres adoreraient participer de leur plein gré à ce genre de jeux et les Humains seraient contents aussi.

On sait que lorsqu'un dauphin voit, tout le monde l'entend. En d'autres termes chaque fois qu'un membre du groupe focalise son faisceau de clicks sur une cible quelconque, l'écho lui revient mais également à tous ceux qui l'entourent. Imaginons que de la même manière, vous regardiez un beau paysage. La personne qui vous tournerait le dos et se tiendrait à l'arrière derrière vous pourrait le percevoir alors aussi bien que vous le faites. Cette vision commune, qui peut faire croire à de la télépathie, n'est pas sans conséquence sur le contenu mental de chaque dauphin du groupe, capable de fusionner son esprit à ceux des autres quand la nécessité s'en fait sentir. Ceci explique sans doute la formidable capacité d'empathie des dauphins mais aussi leur fidélité jusqu'à la mort quand il s'agit de suivre un compagnon qui s'échoue.

dauphinlibre.be/

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photo de baleine en saut

Certaines ont défini l'homme comme un animal qui rit. Ils pourraient aussi le définir justement comme un animal dont on rit. Bergson