Maître Eckart, le grain de sénevé, Réflexion
Quelques écrits de maître Eckhart autour de l'extase et de dieu
Au commencement au-delà du sens là et le verbe.
Ô le trésor si riche ou commencement fait naître le commencement ! Ô le cœur du père d'où à grand-joie sans trêve flue le verbe ! Et pourtant ce sein-là en lui garde le verbe.
C'est vrai. Des deux un fleuve, d'amour le feu, des deux le lien aux deux communs, coule le Très-suave Esprit à mesure très égale inséparable. Les trois sont un. Quoi ! Le sais-tu ! Non. Lui seul sait ce qu'Il est
Des trois la boucle est profonde et terrible, ce contour-là jamais sens ne saisira là règne un fond sans fond. Échec et mat temps, formes et lieux ! L'anneau merveilleux est jaillissement, son point reste immobile. Vous, qui que vous soyez, qui vous montrez curieux d’apprendre ce que c’est que jouir du Verbe, ce n’est pas vos oreilles qu’il faut lui ouvrir, mais votre cœur. Ceci ne s’enseigne pas par des paroles, mais par la grâce. C’est un secret, caché aux sages et aux prudents, mais révélé aux enfants. Mes frères, c’est une sublime vertu que l’humilité, qui mérite d’apprendre ce qui ne s’enseigne pas, d’acquérir ce qui ne s’apprend pas, de concevoir du Verbe même et pour le Verbe ce que toute parole est impuissante à exprimer. (Saint Bernard, Sermon 85) Histoire de la morale >
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