France English Português Contactez nous

facebook petite icone bleue
twitter petite icone
flux rss, icone
mecaniqueuniverselle.net : aller à la page d'accueil

Sortir du Racisme

Les progrès de l'humanité

Le racisme, un archaïsme dépassable qui sera dépassé

L'humanité progresse vers le bien, la paix et la fraternité et à son rythme d'évolution. Autrement-dit, elle évolue vers la fin des racismes, des esclavages, des haines des discriminations inter communautaires, des apartheid directs ou dissimulés, des colonialismes, la fin des discriminations homme/femme, la fin des ségrégations de toutes sortes ...

L'humanité avance vers l'abrogation de tout ces archaïsmes, mais à son rythme.

Un rythme qui révolte, bien entendu, les esprits légitimement pressés d'en finir avec ces visions en décalage avec la hauteur de conscience que nous avons acquis en quelques décennies grâce, entre-autre, à l'immigration, aux voyages, à l'éducation, aux médias, au cinéma, à l'art, à la politique, à la littérature, à l'ethnologie, à la sociologie, à la philosophie, aux associations humanistes, etc.,

Pour peu que l'on s'extrait du segment réduit de nos existences individuelles, on peut alors observer l'évolution humaine dans son ensemble et les progrès pour l'égalité entre individu, nous apparaissent clairement.

Voilà par exemple, comment certains intellectuels occidentaux du XIXe siècle, considéraient l'homme suivant qu'il appartenait au continent africain ou au continent européen :

HOMME, en latin homo, en grec anthrôpos (terme qui signifie, regardant vers le haut). En nous donnant l'existence, le grand arbre de la vie, à fleuri s'est élevé au faîte de sa croissance; il produit en nous ses fruits les plus élaborés, si l'on veut considérer toute la série hiérarchique des êtres organisés.
Ainsi, au delà des simples matériaux terrestres et bruts, se sont développées les immenses tribus végétales depuis l'humble mousse jusqu'au palmier fécond et jusqu'au cèdre superbe.
Sur le règne est apparue ensuite l'animalité qui s'en sustante et au dessus de ses races inférieurs se sont déployées des espèces plus nobles, plus puissantes, ou plus audacieuses, telles que des carnivores et les ordres supérieurs des vertébrés, les oiseaux, les mammifères.
Parmi ceux-ci, s'observe une gradation manifeste dans le perfectionnement de l'organisation. Depuis les brutes grossières, ou pachydermes, et les ruminants, on remonte par les tribus d'animaux onguiculés, les rongeurs, aux carnassiers et de ceux-ci aux primates, tels que les singes ou quadrumanes, aux orangs outangs; enfin de genres à celui de l'homme, la gradation se marque encore par des transitions depuis le Hottentot et le stupide Papou, jusqu'à la suprême perfection corporelle et intellectuelle de l'homme blanc, civilisé par l'instruction et les arts, dans notre Europe moderne.
Élevée ainsi sommet de l'échelle des règnes organisés, c'est à nous que viennent aboutir les mouvements qui s'opèrent parmi eux.

Cet extrait est tiré du dictionnaire de la conversation et de la littérature de 1836, dictionnaire dans lequel, nous ne trouvons pas encore les concepts de racisme, de ségrégation, alors que celui d'esclavage, qui venait d'être aboli (et auquel le racisme permettait l'accès), était alors sévèrement critiqué comme nous pouvons le lire dans ces deux extraits du même dictionnaire :

Esclavage ; état dans lequel un homme est considéré est traité comme la propriété particulière d'un autre. Dans un tel état, l'homme cesse d'être une personne, un être, ayant le droit de se manifester extérieurement par des actes rapportés à lui-même comme but final. Il n'est plus qu'une chose. Il est sans doute inutile de démontrer qu'un tel état est tout aussi contraire à la nature d'un individu doué de raison, qu’immoral et calamiteux.

(...)

La découverte de l'Amérique et la prise de possession de la côte occidentale de l'Afrique par les portugais au commencement du XVIe siècle, donnèrent lieu à la création d’un nouveaux systèmes d'esclavage : à l’introduction des esclaves nègres dans les colonies transatlantiques des nations européennes. Dans toute l'antiquité, il n'y a pas eu de système d'esclavage plus égoïste, plus cruel, plus attentatoire à la dignité humaine que celui-là. Né à l’aurore de notre civilisation moderne, cet odieux système, à la honte éternelle des générations qui l'ont toléré, s’est maintenu jusqu'à nos jours ; mais c’est à l’article : Nègres ( traite des) que se trouvera plus naturellement placée l'histoire des horribles forfaits qui furent la suite de cette face nouvelle de l'esclavage, et des efforts si malheureusement infructueux tentés jusqu'à ce jour, pour en finir avec une institution qui, depuis longtemps, ne devrait plus déshonorer le genre humain..

Autrement-dit, chaque période de l'évolution, combats ses archaïsmes du moment.

Même si l'état d'esprit raciste du XIXe siècle, survit encore dans certains cortex du XXIe siècle, il est malgré tout condamné à une certaines discrétion. 200 ans en arrière, il était coutumier, exprimé sans censure, et globalement partagé par la majorité. Aujourd'hui c'est l'inverse.

Cette inversion de tendance, l'éducation, les médias, etc., en sont, certes, de grands acteurs. Mais à mon sens, c'est surtout à la formidable immigration qui, depuis la fin de la période coloniale, diversifie nos rues, nos écoles, nos cités, que nous devons d'avoir pris conscience des fondamentales ressemblances de vie, de joie, de douleur, de sentiment, d'espoir, de désir, de sensibilité, de fraternité, qui parcourent le phénomène humain, du nord comme au sud, de l'est comme de l'ouest.

Autrement-dit, il faut ajouter à tous les acteurs "positifs" de l'abolition progressive du racisme; l'immigré et son hôte (et comme, selon notre théorie, le "négatif" travaille aussi pour le bien, on peut remercier le monde réactionnaire, qui par sa résistance à l'évolution, oblige l'énergie et l'intelligence des forces progressives, à se décupler)

L'évolution vers l'égalité est claire, mais elle à sa cadence. Un rythme dépendant de la lutte entre les deux forces antagonistes qui manœuvrent toutes sociétés; entre progressistes et réactionnaires, symbolisées et souvent de façon caricaturale, sur les réseaux sociaux et les chaînes d'info en continu.

Il est très difficile pour l'humanité, composé de multiples individus aux multiples caractères, de passer d'un état à un autre, sans respecter un temps de décompression. Il fallut ce temps aux patronats du XIXe siècle, pour admettre la nécessité de respecter les humains qu'ils employaient, en accordant les droits du travail basiques qu'ils réclamaient. Il fallut ce temps de décompression aux ouvriers des mines, pour accepter leur fermetures.

Le monde raciste réactionnaire, a dors et déjà perdu cette lutte, mais sa résistance a du sens, puisqu'elle existe. Elle permet sans doute d'ouvrir en douceur des esprits trop cadenassés, de décompresser les mentalités chauvines ou bourgeoises ou étriqués, d'aérer lentement les esprits narcissiques incapables d'admettre trop brutalement l'idée d'égalité.

Ces inerties permettent aussi sans doute de maîtriser en douceur les orgueils de part et d'autre, les désirs stériles de revanches, les affres inhérentes à bien des victoires, et les violences qui peuvent apparaissent face aux trop rapides évolutions.

Mais l'histoire est implacable. L'humanité entre dans son ultime phase d'unification. Bien que nous ne soyons pas à l'abri, d'un retour dictatorial, esclavagiste ou ségrégationniste, d'un retour à l'isolement communautaire, ou de rencontrer encore de dernières violences pour la domination, même ces retours ponctuels seraient destinés à être dépassés.

Grâce aux médias, à la culture aux rencontres, irréversiblement, les 8 milliards d'êtres humains, prennent de plus en plus conscience de leur unité, de leur interdépendance, de leur similarité, et c'est là, le sens de notre irrévocable destiné.

 

2020

 

La liberté

photo du colisée

Tout comme l'homme est inéluctablement destiné à mourir et dispose de plusieurs itinéraires pour y parvenir, l'humanité est inéluctablement destinée à atteindre sa perfection (la sagesse et la paix) et dispose de plusieurs chemins pour l'atteindre.