France English Português Contactez nous

facebook petite icone bleue
twitter petite icone
flux rss, icone
mecaniqueuniverselle.net : aller à la page d'accueil
  • amour atome

Dieu et l'unité

Humain trop Humain

saint augustinDieu comme principe créateur

Pourquoi ont-ils fait de la Foi une déesse, et lui ont-ils consacré un temple et un autel ? L'autel de la Foi est dans le cœur de quiconque est assez éclairé pour la posséder. Saint Augustin, La Cité de Dieu

Dans la vie, nous assistons à de nombreux conflits entre classes sociales, corporations ou communautés. Ces antagonismes sont bien souvent le fruit de nos pulsions primaires. Les tendances poussent l'homme ou les groupes à vouloir dominer ou thésauriser les privilège, alors que la sagesse recommande au contraire le partage et la symbiose.

Quel mot pour le divin ?

Dans notre système encore fortement égocentrique, définir une chose revient, pour un temps, à s'en emparer. On Dit le "mur de Planck", la maladie de Parkinson, le Watt, l’ampère, la loi Machin, le darwinisme etc. C'est la même chose avec le divin. Chaque religion, par l'évolution naturelle qu'impose bien souvent le temps, a fini par personnaliser un concept universel.

Pour les fondateurs du christianisme, de l'hindouisme, du judaïsme, du bouddhisme, du taoïsme, de l'islam, du zen, le principe créateur était plus important que les spiritualités qu'ils ont initier. Si c'est également le cas des grands spirituels, pour une grande partie des adeptes, dieu est privatif, et le dogme plus important que le divin lui-même.

Si dieu a perdu beaucoup de crédibilité au sein des hommes c'est peut-être parce que ses diffuseurs en prennent toute l'importance.

En réalité, personne ne peut s'approprier Dieu (tel qu'il est conçu par les grandes religions). Par nature il est « inaccaparable » puisqu'immatériel et constituant de tous.

À partir du moment où un groupe humain donne un nom au divin, il forme une sécession. Il contraint autrui soit à y adhérer (à se convertir) soit à le rejeter (l'athéisme), soit à le renommer (le sectarisme).

L'intérêt des religions

Attribuer une appartenance à X complique l'unification. La possession rend la fusion difficile autour d'une puissance pourtant unique et commune.

Mais, comme la mecaniqueuniverselle ne cesse de le prêcher, tout à un sens dans l'humanité et l'appropriation du divin par les différentes composantes religieuses, est utile au progrès humain. Les contradictions et les particularités qu'elle a engendré, sont facteurs de progrès. L'éclosion des différentes formes de spiritualités (hindouisme, judaïsme, bouddhisme, christianisme, islam, taoïsme etc.), a multiplié nos connaissances sur le sujet.

Le plafond religieux

Après plusieurs millénaires de réflexions spirituelles, les grandes lignes du divin semblent avoir été découvertes. Les grands mystiques ont expérimenté tout ce qu'il était « spirituellement » possible à propos de Dieu. La diversité religieuse, a pratiquement tout éclairé et la progression des religions semble avoir touché son terme. La plupart des êtres humains « sont affiliés » à l'une des grandes communautés religieuses. Les grandes religions sont posées et ce serait un leurre d'en imaginer une, capable de l'emporter sur les autres. Il semble donc inutile de prêcher la suprématie de sa religion, l'expansionnisme évangélique ou sectaire.

L'union inter religieuse comme horizon

Plus intéressant serait de travailler à leur conjonction. Le potentiel d'évolution des grandes religions tient dans leur unification. Hindouisme, judaïsme, bouddhisme, christianisme, l'islam, etc., nous semble t-il, seront contraints à présent d'aller dans cette direction. En terme d'image et de connaissances, leur réunion sera un atout majeur pour l'humanité. L'ensemble humain pourra bénéficier des données qu'elles ont accumulé pendant des millénaires. Des données à propos des états supérieurs d'existence (béatitude, nirvana, extase).

Les clés de cette unification, sont entre les mains des théologiens, des philosophes et des chefs religieux.

Vers la symbiose des religions.

Dieu peut-il être fédérateur ?

dieu« Toute douleur qui ne détache pas est de la douleur perdue. » Simone Weil

À l'opposé du concept de « choc de cultures », le courant Å“cuménique gagne du terrain depuis quelques décennies et l'évolution humaine, laisse espérer une victoire de la concorde sur la discorde.

  • Le droit laïc soulage les religions de leur activité politique et morale. Il les ramène ainsi progressivement vers la pure spiritualité.
  • L'évolution de la conscience ouvre l'homme à l'idée d'un Dieu universel. Un Dieu absolu, transcendant les religions mêmes.
  • La science, la culture, le commerce, le tourisme, Internet, unifient peu à peu l'humanité.

Ces activités ordinaires mélangent en douceur les peuples et les cultures. Elles diffusent les grands thèmes spirituels et adoucissent la radicalité des croyances.

L'extase comme osmose.

Une évolution logique

L'homme vers son ultime perfection

La science, comme la philosophie, ne peut suffire à contenter le cœur de l'homme. A. Valensi

D'un côté, la réunion progressive des religions entre-elles. De l'autre, l'évolution humaine. Cette dernière, semble diriger naturellement l'homme vers une compréhension universelle de « Dieu ».
Si l'humanité évolue vers « la capacité universelle de vivre l'extase, la béatitude, le nirvana ». Si cette expérience correspond à la mise en relation directe de l'individu avec le divin. Alors, l'extase universelle unifiera l'ensemble des esprits derrière elle.

L'expérience commune comme liant

Des alpinistes ayant vaincu l'Everest, n'ont pas besoin de mots pour se comprendre mutuellement car ils ont vécu des sensations communes.

Quand l'ensemble humain pourra expérimenter l'extase spirituelle, les mots seront inutiles pour se comprendre. Les hommes n'auront plus besoin de se convaincre de ce qu'est sensitivement le divin.

S'il est difficile aux hommes de s'entendre sur les concepts de Dieu, il leur est facile en revanche, de s'accorder sur les sensations qu'il procure (l'extase) quand ils en font l'expérience. C'est évident lorsqu'on lit les grands livres spirituels, lorsqu'on écoute les kabbalistes, les soufis, les ascètes hindous, les moines zen, et lorsqu'on observe l'immense respect qu'ils entretiennent entre-eux.

Au final donc, la sensation de l'ineffable, est la seule façon de nous accorder sur « l'ineffable ».

De l'homme double à l'humain UN

Du dualisme au monisme

Le philosophe fait bien son travail s'il parvient à faire naître de véritables doutes. Motif raphael Cohen

L'écart de contact entre soi et la « chose en soi » fait de nous des êtres doubles. La fusion de ces deux choses, forme l'être UN.

L'extatique

L'homme en état d'extase est relié directement à l'énergie créatrice l'animant. Autrement dit, relié avec Dieu. Il fait alors corps avec le principe créateur, il est UN.

L'homme ordinaire

L'homme ordinaire, pour ainsi dire, n'a pas la chance d'être une unité.
Il est double. Certes, il porte en lui le principe créateur (l'énergie qui l'anime, Dieu). Mais son esprit est "à côté" de celui du divin. Il est une personnalité particulière. Un caractère, un individu, un égocentrisme. L'écart entre le divin et soi, est constitué par nos pulsions, nos tendances, nos désirs, nos attachements. La densité des instincts empêche plus ou moins l'être humain de se connecter avec ce divin (mais cet empêchement est une nécessité pour construire l'humanité).

Heureuse diversité humaine

Cet écart entre l'individu et Dieu, est variable. Il va du pur matérialiste jusqu'à l'ascète. Il commence avec l'homme absolument soumis à ses tendances pour s'achever à l'homme parvenu au pur détachement.

  • Nous sommes très loin du divin quand notre esprit se soumet à nos pulsions primaires. Quand notre cÅ“ur se détourne des valeurs spirituelles (bonté, amour du prochain, générosité, partage, altruisme, etc.) pour la plupart d'ailleurs, passé dans les valeurs profanes.
  • Et nous en sommes très près, quand notre esprit s'autorise à incarner ces valeurs divines. Très près quand notre esprit s'élève aux choses spirituelles.

De la nécessité des pulsions

Dans le rythme lent de l'évolution de l'histoire, cet écart se resserre en faveur de l'extase. Mais ne l'oublions pas : nos tendances, nos désirs, nos attachements, tout ce qui nous éloigne de l’un, sont nécessaires. Elles sont nécessaires pour construire notre monde.

Si donc, X est ineffable, les mots utilisés ici pour le décrire sont substituables. Qu'on l'appelle «Brama, Yaveh, Allah, Amour absolu, Dieu, X » nous parlons de la même chose.


Ô toi l'au-delà de tout,
Comment t'appeler d'un autre nom ?
Quel hymne peut te chanter ?
Aucun mot ne t'exprime.
Quel esprit peut te saisir ?
Nulle intelligence ne te conçoit.
Seul, tu es ineffable ;
Tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable ;
Tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres te célèbrent,
Ceux qui parlent et ceux qui sont muets.
Tous les êtres te rendent hommage,
Ceux qui pensent comme ceux qui ne pensent pas.
l'universel désir, le gémissement de tous
Tend vers toi. Tout ce qui existe te prie
Et vers toi, tout être qui sait lire ton univers,
Fait monter un hymne de silence.
En toi seul tout demeure.
En toi, d'un même élan, tout déferle.
De tous les êtres tu es la fin.
Tu es unique.
Tu es chacun et tu n'es aucun.
Tu n'es pas un être, tu n'es pas l'ensemble :
Tu as tous les noms ; comment t'appellerai-je
Toi, le seul qu'on ne peut nommer ?
[…]
Aie pitié, ô toi, l'au-delà de tout :
Comment t'appeler d'un autre nom ?

Grégaire de Nazianze
Poèmes dogmatiques (Patrologie Migne 37, 507-8)

et ce texte tiré du livre de Michel Humin sur la pensée Hindoue

Les textes védiques les plus anciens (Second millénaire avant J.-C.), connaisse déjà la notion de Maya ou« pouvoirs magiques d’illusion ».
Détenu d’abord par les démons, puis conquis par les dieux, il permet a ceux-ci de se jouer de leurs ennemis en se dérobant à volonté à leur vu sous mille et une formes trompeuses. Dans les philosophies de l’hindouisme classique (les darsana) la maya deviendra l’« illusion cosmique », c’est à dire le pouvoir de l’absolu (du brahman) par lequel il se cache derrière les apparences de l’univers sensible et se disperse faussement à travers la multiplicité indéfinie des consciences individuelles peuplant cet univers.
Mais dès le stade représenté par les upanishad véridiques (entre huit cents et trois cents avant Jésus-Christ), la maya avait déjà était comprise comme le pouvoir d’illusions par lequel les dieux maintiennent les mortels captifs des liens du désir et de la crainte, de telle sorte que, mûs par l’espoir de récompense dans l’ici bas ou dans l’au-delà et par la peur de châtiment céleste, il ne cesse de travailler pour le compte des dieux, les « nourrissant» constamment par les sacrifices qu’ils leur offrent.
L’ignorance métaphysique que les dieux suscitent et exploitent à leur profit se trouve ainsi décrite dans les plus anciennes Upanishad comme une sorte de méconnaissance de soi naturelle à l’homme, en fonction de laquelle il oublie que sa propre essence intérieur, ou atman, loin de se réduire à une réalité finie et dépendante, est identifiable au-delà même des dieux, au fondement ultime de l’univers, c’est à dire au brahman.

Le fait de repérer et de dénoncer l’avidya comportera donc, à supposer qu’il soit possible, une dimension de transgression de sacrilège à travers laquelle l’homme remettra en question l’ordre du monde et refusera la place subordonné qui, à l’intérieur de cet ordre, lui était depuis toujours réservé. C’est ce qu’explique la Brhadaranya-upanishad dans un passage décisif : « en vérité, à l’origine, le brahman seul existait. Il ne connaissait donc que lui-même : «je suis brahman », et il était le tout. Puis chacun des dieux le fut, au fur et à mesure qu’ils s’éveillèrent à la pensée ; de même des sages, de même des hommes … de même aujourd’hui, celui qui sait ainsi : « je suis brahman», celui-là est le Tout, et les dieux eux-mêmes ne peuvent l’en empêcher, car il est leur Soi (atman). Et celui qui considère : « le dieu est et un et moi je suis un autre», celui-là ne sait pas. Il est pour les dieux comme un bétail. Et comme beaucoup d’animaux sont au service de l’homme, chaque homme est au service des dieux … c’est pourquoi il leur déplaît que les hommes sachent cela »


2001

l'amour est dans l'atome

123456789101112131415


Là est le vice initial des systèmes philosophiques, ils croient nous renseigner sur l'absolu en lui donnant un nom. Mais encore une fois, le mot peut avoir un sens défini quand il désigne une chose ; il le perd dès que vous l'appliquez à toutes choses. Bergson