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    la maitrise du comportement

L'inconscient et la violence des frustrations.

Une zone de décompression.

Frantisek Drtikol, femme criant avec ombreL'inconscient, et la frustration.

L'humanité est issue du monde des primates naturels. A l'origine, comme nos cousins singes, nous étions soumis à nos instincts (pulsions pour l'homme).

Le passage de l'animal à l'homme nécessite la frustration de certains de ces pulsions. C'est le cas des tendances de prédation, d'agressivité, de domination, de thésaurisation des privilèges, d'affirmation de soi au dépens de nos congénères etc..

Cette frustration est une nécessité pour faire société et bien souvent, une douleur ou une difficulté pour l'homme.

Afin d'atténuer cette souffrance, le cerveau a élaboré une zone de décompression : l'inconscient.

L'inconscient et le fantasme sont destinés à faciliter le passage de l'animal à l'humain.

De l'animal à l'homme.

Certaines de nos pulsions d'origines animales, entrent en contradiction avec les lois humaines. L'humanité doit les réprimer. Il s'agit d'une nécessité terriblement violente pour l'homme. Elle nous oblige à comprimer des désirs profondément inscrits dans nos origines.

Lorsque nous étions encore des primates naturels, nous laissions libre cours à toutes nos pulsions. Le plus fort pouvait subtiliser l'objet d'un subalterne. Il pouvait laisser s'exprimer son agressivité contre lui. L'hostilité envers le clan voisin était naturelle et innée. Certains individus thésaurisaient les privilèges sans qu'aucune loi ne puisse les en empêcher.

Des nouveautés législatives et morales.

Toutes ces "mauvaises" conduites sont progressivement prohibées par l'humanité. Le vol est puni. La violence envers autrui aussi. Tout comme le racisme ou la xénophobie. Pourtant, il suffit d'interroger l'intimité de son esprit pour y rencontrer la présence de ces réactions primaires. La convoitise ou le désir de vengeance peuvent apparaître à tout moment dans nos cerveaux encore énigmatiques. La tendance à la domination ou la crainte de l'étranger affleurent sous nos personnalités. L'homme a encore bien du mal à refréner ces vieilles réactions.

1/ Le rôle de l'inconscient.

Pour pallier à cette frustration, une faculté nouvelle s'est développée dans le cerveau humain. Il s'agit de l'inconscient. L'inconscient amortit, en quelque sorte, la violence engendrées par nos « désirs contrariés ». Cette faculté des profondeurs, permet de mimer, d'imaginer ou de rêver des actes contraires aux valeurs humaines. Son travail évite bien des passages à l'acte interdits. Il participe donc également au grand mécanisme de compression des instincts transgressants.

Contraintes et psychologie.

Du manichéisme à la psychologie.

Sigmund Freud, celebre psychanaliste et medecin neurologue Allemand 1856-1939De la cruauté à la bienveillance.

Dans l'humanité, la somme des interdits croît pendant que la violence des punitions décroît.

Dans les premiers temps des grandes civilisations humaines, les hommes utilisaient couramment la cruauté, la violence et la terreur (torture, mise à mort cruelle) pour forcer l'individu à contenir ses pulsions. Le droit était arbitraire. Il était injuste, partisan et favorable aux plus puissants.

L'arrivée des grandes religions fut alors, une bénédiction pour l'humanité. En s'imposant au-dessus des dominants guerriers, elles sont parvenues à contenir une partie de leur violence. Elles ont élevé le niveau de conscience de l'humanité. Elles ont atténué le principe du châtiment corporel jusqu'alors, systématique. Elles l'ont fait dévier vers la culpabilisation morale (embryon de l'aveu) y ont ajouté la compassion (début de la conscience de la cause) et enfin la confession (début du soin psychologique).

2/ Naissance de la philosophie.

Dans le même temps, naissait la philosophie.

Son audace, sa conscience d'autrui et son goût pour la vérité, ont également travaillé à la lente dévaluation de nos instincts violents. Cette autre grande discipline spirituelle, nous a permis de comprendre certains mécanismes conduisant à la transgression. Le courage et l'esprit critique des philosophes, ont forcé l'humanité à améliorer la justice et le traitement des délinquants.

Tout au long de son histoire, la philosophie à œuvrer pour une meilleure approche de la transgression. Les réflexions de ses éminents philosophes sur l'implication de la politique ; les lois Platon de l’Éthique Aristote, sur l'intimité de l'âme humaine Saint Augustin, l'éducation Jean Jacques Rousseau, la psychologie humaine Sigmund Freud, ou la condition de l'enfermement chez Michel Foucault, ont changé notre vision à ce sujet.

3/ De la psychologie.

La période laïque (et nihiliste) à laquelle nous appartenons, continue (via le développement de nouvelles sciences : sociologie, psychologie, éthologie), d'humaniser le système de punition.

Le jugement civil remplace peu à peu le jugement moral. Il débarrasse ainsi les archaïsmes et les hypocrisies de certains dogmes religieux. Pour le droit et la loi, le délinquant n'est plus "mauvais", mais pénalement responsable et punissable.

  • La justice remplace peu à peu la culpabilisation par la responsabilisation.
  • La confession de la faute s'est transformée en aveu et ne se fait plus au confessionnal mais au tribunal. Elle se voit gratifiée d’allègement de peine et de soin psychologique.
  • La compassion est progressivement remplacée par le concept de circonstances atténuantes. Une véritable réflexion sur les causes réelles de la délinquance est en train d'émerger (injustice sociale, carences éducatives, valeurs imposées par la société).

Peu à peu, le psychisme humain sort de son narcissisme et s'ouvre à la bienveillance envers autrui. La nouvelle conscience de l'homme a acquis la capacité de travailler en profondeur, aux origines mêmes des transgressions. Elle tend progressivement à se positionner avant le passage à l'acte. Elle commence à prévenir au lieu de guérir.

Mais le travail n'est pas fini. Le rôle du délinquant n'est pas encore compris par l'humanité. C'est ce qui autorise nos sociétés à maintenir l'enfermement à ce niveau proche de la torture. Sous les « valeurs » stressantes du marché, le social, la compassion, l'analyse, l'empathie, la psychologie trouvent guère de place. Mais l'ère de la toute-puissance du marché touche à sa fin. Et les grandes bases de la société humaine, referont alors surface.

2001.

évolution sans supériorité.

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Sigmund Freud, philosophe, psychologue, psychanaliste et medecin Allemand,

La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions.

Sigmund Freud