France English Português Contactez nous

facebook petite icone bleue
twitter petite icone
flux rss, icone
mecaniqueuniverselle.net : aller à la page d'accueil
  • animal homme
    la maitrise du comportement

Généalogie des interdits.

Histoire des interdits humains.

jugement dernier michel angeTabous, morales, lois.

La création des interdits est un des actes fondateurs de l'humanité.

Après avoir créée ce formidable écosystème, la nature en se diversifiant et en évoluant, a engendré l'espèce humaine. De tous le monde vivant, l'homme est le seul à pouvoir étudier et comprendre les mécanismes de la création. Le seul à avoir fait évoluer aussi rapidement ses états de conscience et ses différents progrès (notre différence nous donne des pouvoirs, mais également des devoirs).

Des interdits.

Pour passer des lois de la nature à celles de la culture, l'humanité devait s'imposer des interdits. Il fallait qu'elle déclare illégitimes, des actes « légitimes » dans le monde animal (le singe qui dérobe le bien de son congénère en toute impunité devient du vol chez l'humain et est puni par la loi). La somme et la sophistication de ces interdits ne cessant d'augmenter de siècles en siècles, notre espèce est donc parvenue progressivement à transcender ses instincts irrépressibles chez nos cousins singes.

Ces instincts ont donc été transformés en tendances, en phénomènes culturels. Devenus phénomènes culturels, l'homme peut agir dessus. Il peut les moraliser, les dompter, les prohiber.

La création des interdits (tabou, morale, lois) représente donc un acte fondateur pour la transformation animal / humain.

Une évolution ingénieuse.

Mais les interdits humains ne sont pas seulement des lois venues du ciel. Leurs racines existent également dans la nature à l'état d'instincts.

Lorsqu'on observe de près le mécanisme de l'évolution, on prend conscience de sa merveilleuse intelligence.

En passant dans le royaume de la culture, les interdits ont pu évoluer au sein de l'humanité. Le droit s'améliore, s'enrichit, se peaufine et s'universalise en permanence. En progressant, Il affaiblit les moyens d'abuser autrui. Et cette compression progressive, permet de faire émerger lentement mais sûrement, notre humanité.

Entre ce qu'interdit d'un coup de dents le chimpanzé à son subalterne, et la multitude de lois gérant aujourd'hui notre société, un grand nombre d'étapes était nécessaire.

1/ Le tabou.

Une des toutes premières formes de prohibition humaine, est le TABOU.

Il s'agit d'une interdiction d'ordre religieuse. Sa transgression entraîne un châtiment surnaturel. Le système des tabous peut être considéré comme un des pères du droit positif et de la morale actuelle. Il est l'une des premières prohibition à avoir distingué les actes humains en bien et mal, en actions « bonnes » ou « mauvaises », « autorisées » ou « interdites ».

2/ La morale religieuse et le droit.

Il y a quelques millénaires, les grandes civilisations de l'écriture sont apparues en Inde, en Égypte, en Chine, en Palestine, en Grèce etc. Avec elles, deux nouvelles formes de compression des instincts, ont vu le jour : la morale religieuse et le droit. Notre système d'interdits est alors passé de oral à écrit.

Deux nouveaux outils de compressions s'ajoutaient aux tabous pour contraindre l'homme à maîtriser toujours mieux ses instincts.

  • Les grandes religions offraient la morale à l'humanité, autrement dit, la distinction entre le bien et le mal.
  • Les premières administrations mettaient au point les bases de la législation. Le droit civil séparait le légal de l'illégal et achalandait les codes (la plus ancienne loi écrite découverte à ce jour semble être le code d'Hammourabi).
  • L'éducation participait également de cette évolution vers la maîtrise progressive des pulsions prohibées. Elle se développait progressivement au sein de l'humanité, jusqu’à devenir un droit sur l'ensemble de la planète.

En quelques millénaires, les tabous, la morale le droit et l'éducation, se sont unis pour humaniser un minimum, l'homme. Ils ont fait ce que nous sommes.

Une laïcisation progressive.

Mon pays est le monde, et ma religion est de faire le bien. Paine.

Tout au long de ce processus civilisateur, certains tabous et morales sont tombés en désuétude. Ces prohibitions, jugées trop subjectives, trop contraignantes, ou trop culpabilisantes, ont disparues.

Le système législatif, au contraire, n'a cessé de se développer. Les tabous et les morales religieuses existent encore mais sont progressivement remplacés par les interdits laïques. Peu à peu, le droit positif prend le pas sur le religieux. Le légal et l'illégal sur le bien et le mal. En somme, les religions abandonnent petit à petit, leurs fonctions « civilisatrices » au monde laïque. Lentement elles retournent à leur mission : le spirituel.

Évidemment, cette période de passation de pouvoir est instable et chaotique. La morale religieuse s'efface lentement mais le droit n'est pas encore suffisamment efficace pour bien la remplacer. D'où la recrudescence des transgressions morales dans cette période de chrysalide.

Le législateur et le délinquant.

Du tabou à la conscience.

carole condé karl beveridge« Ce qui distingue l'homme d'une manière spéciale, c'est qu'il perçoit le bien le mal, le juste et l'injuste, et tous les sentiments de même ordre » Aristote philosophe grec - Politique.

La conscience du mal est une véritable nouveauté du phénomène humain.

Depuis sa création, le système des interdits s'est constamment amélioré. Constitué à l'origine de tabous à respecter sous peine de malédictions ou de calamités, il s'est enrichi d'interdits religieux et philosophiques, puis d'interdits laïques (la loi, le droit)... L'évolution du système des interdits, engage de nombreuses corporations. Des moralistes, des législateurs, des juges, des forces de l'ordre, des gardiens de prison etc.... Mais cette évolution bénéficie également du « travail » des délinquants.

De la nécessité du transgressant.

En effet, sans le transgressant, pas d'évolution humaine possible. Pour satisfaire ses tendances, le transgressant enfreint ou contourne le code civil. Pour assouvir des intérêts égoïstes où claniques, il transgresse le code moral ou éthique, obligeant ainsi l'humanité à développer sans cesse le droit et la législation pour les combattre.

Autrement dit, le délinquant participe, lui aussi, au progrès de la justice et du droit humain. Il aide l'humanité à évoluer vers sa perfection.

Ce qui nous place devant cet étrange paradoxe d'une délinquance, instrument du « mal », outil du bien, et artisan de sa propre disparition.

2001.

le hors la loi.

123456789101112131415161718192021



John Locke 1632-1704, philosophe Anglais -Empirisme, libéralisme

La philosophie triomphe aisément des maux passés et des maux à venir, mais les maux présents triomphent d'elle.

John Locke philosophe anglais 1632-1704