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    la maitrise du comportement

Philosophie du comportement

De l'animal à l'homme

L'homme est un animal raisonnable. Aristote.

Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action. Victor Hugo

Physiquement et psychiquement, l'homme est constitué pour agir.

Toutes les activités humaines sont orientées vers une première finalité : adapter de mieux en mieux notre espèce à son monde.
L'apparition de l'espèce humaine au cœur du phénomène vie, s'inscrit dans la montée progressive de l'esprit, vers un esprit supérieur.

Le développement des qualités humaines

Après s'être dissociée des autres primates, l'espèce humaine a développé certaines particularités physiques : perte de la pilosité, position debout, dextérité, croissance du volume cérébral, etc.

L'homme a également déployé certaines qualités mentales : sophistication du langage, de la raison, de la volonté, de la conscience, de la morale etc. Toutes nos spécificités psychiques ont évolué à partir de caractères déjà présents chez le primate naturel.

Bientôt ils s'ennuyèrent. Leur esprit avait besoin d'un travail, leur existence d'un but. Flaubert. Bouvard et Pécuchet. L'intelligence, l'affectivité, la mémoire, la volonté, la conscience ou la raison se rencontrent également chez nos cousins singes (et bien d'autres mammifères).

Origine des interdits

Même nos interdits moraux déclinent d'interdits déjà présents dans la nature. Il existe en effet, une sorte de « morale instinctive » au sein du monde naturel. Celle-ci maintient la violence à « sa plus petite nécessité possible ». Un instinct, par exemple, contraint le dominant à stopper toute violence quand le dominé fait acte de soumission. L'homme a converti cette morale instinctive en lois et en éthiques. « On ne frappe pas un homme à terre » « il est interdit d'abuser de sa force, de son pouvoir, ou d'abuser des personnes vulnérables », etc.

Les 3 grands progrès de l'humanité

Le développement de nos facultés psychiques, agit sur plusieurs chantiers de l'humanité.

  • Nos qualités intellectuelles et analytiques, adaptent de mieux en mieux l'homme à son environnement.
  • Nos qualités morales et éthiques nous permettent de maîtriser de mieux en mieux certaines pulsions et tendances naturelles, incompatibles avec les valeurs humaines (prédation, agressivité, domination, clanicité etc.).
  • Nos qualités affectives et psychologiques permettent d'améliorer sans cesse notre rapport à autrui et à nous-même.
  • Et nos qualités scientifiques nous permettent de connaître de mieux en mieux notre monde et de résoudre ses énigmes.

Évidemment toutes ces facultés psychiques évoluent en permanence. Elles inter agissent entre elles et travaillent en silence à un but supérieur : la perfection ultime humaine. Dans ce chapitre, nous allons étudier les facultés permettant à l'homme de maîtriser de mieux en mieux son comportement.

La maîtrise des comportements

Pulsions, interdits et extaseOeuvre de jean marc tonizzo

La maîtrise progressive des instincts

De l'ensemble primate, l'être humain est le seul capable de transformer ses pulsions en actions créatrices. Il est le seul aussi à pouvoir s'imposer les rigueurs de l'ascétisme pour atteindre la sagesse, l'extase mystique. A la différence de ses cousins, l'homme a acquis les moyens de dominer entièrement ses tendances (c'est le cas par exemple de l'ascète).
Cette incroyable prouesse, notre espèce la doit en grande partie, à l'émergence de ses nouvelles capacités cérébrales. La verbalisation, la raison, le concept, la mémoire, la conscience morale, l'aptitude à légiférer et la volonté, sont quelques-unes de ces nouveautés.

Les interdits fondateurs

Grâce à ces qualités psychiques, l'humanité a développé le système d'interdits sophistiqués que sont les tabous, la morale, la loi, l'éthique. Ces interdits culturels réduisent progressivement l'emprise de certaines de nos tendances naturelles, comme celle de nous affirmer au détriment d'autrui. Une fois transformé par l'humanité, la capacité animale de s'affirmer aux dépens de ses congénères, devient l'abus d'autrui (vol, violence, guerre, esclavage, racisme etc.). Ces réactions primaires, découlent de certains instincts primates comme la prédation, l'agressivité, l'égocentrisme, le désir de domination, l'esprit de clan.

De l'instinct à la tendance, à la pulsion

En évoluant de l'animal à l'homme, les instincts sont devenus des « tendances ». En devenant tendances, les « abus d'autrui » sont rentrés dans une sphère que notre conscience peut contrôler (l'animal ne dispose pas de cette sphère et ne peut donc agir sur ses instincts). Dans ce nouvel espace cérébral, la tendance à abuser d'autrui, est donc devenus plus facile à corriger, à maîtriser, donc à éliminer. L'éducation, la pression sociale, le choix des valeurs d'une société, peuvent agir sur cette zone primitive.

Si comme nous le pensons, un des buts de l'humanité est de parvenir à une maîtrise parfaite de son comportement, nous pouvons comprendre l'intérêt qu'il y avait pour notre espèce, de passer du singe à l'homme.

Parallèlement à ce travail d'écrasement progressif des pulsions abusantes, l'humanité stimule ses tendances sociales : « Amitié, amour, affection, réconciliation, consolation, médiation, partage, réciprocité, pitié, altruisme ». Ces tendances positives sont également issus de notre passé primate naturel et l'homme les transcende.

En résumé.

Dans un premier temps notre espèce - en se dotant du langage, de la mémoire, de la conscience morale, de la volonté - est parvenue à prendre en main la gestion progressive de ses pulsions. Ensuite et grâce surtout aux religions, l'homme s'est mis a comprimer ces pulsions agressives et abusantes et à valoriser au contraire les tendances fraternelles et pacifiques. Et finalement, ce mécanisme, oriente notre espèce vers une « gestion parfaite de nos pulsions ».

2001

Origine des valeurs

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Jean Jacques rousseau portrait du philosophe genevois la toque

« il n'y a donc point de liberté sans loi, ni là où quelqu'un est au-dessus des lois : dans l'état même de nature l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas : il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes »

Jean-Jacques rousseau

lettres écrite de la montagne 1764

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