La société humaine et son évolution
Pouvoirs et ambiance
Du bien-être à la cruauté
Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. Montesquieu
L'ambiance générale de l'humanité découle de l'état d'esprit prédominant dans les forces au pouvoir. L'ambiance vécue par une société, est fonction de la place occupée par le peuple et de ses liberté. Cette place n'est pas la même, en démocratie, en oligarchie où en dictature. Elle dépend également du caractère psychologique du système dominant.
Un pouvoir entre les mains d'un sociopathe ou entre les mains d'un démocrate, offre des vies tout à fait différentes.
- Les pouvoirs sociopathes ou psychopathes, sont des pouvoirs délibérément criminels (Hitler, Mussolini) envers le peuple. Ils imposent naturellement la dictature pour réaliser leur toute-puissance.
- Les pouvoirs rigides de certaines théocraties finissent également par établir de véritables dictatures et stopper tout progrès.
- Les pouvoirs narcissiques, comme celui du marché préservent en apparence les grandes structures démocratiques, mais augmentent l'élitisme antidémocratique. Ils accentuent les disparités entre dominant et peuple et finissent par dégrader peu à peu la démocratie.
- Les pouvoirs démocratiques appliquant pleinement les valeurs de la démocratie. Ils sont, à mon sens, les meilleurs systèmes actuels. C'est le type de gouvernance le plus en cohérence avec le niveau de conscience atteint par la société humaine.
Ils sont encore très rares
De la tyrannie à la démocratie
Les dictatures
1/ Les sociétés sous l'emprise d'un pouvoir criminel et psychopathe.
Entre 1933 à 1945, l'Allemagne nazi s'est retrouver sous l'emprise d'un pouvoir psychopathe. Le psychopathe, lorsqu'il sombre dans le crime, massacre indifféremment ceux qu'il dit aimer et ceux qu'il dit haïr. Hitler a assassiné son peuple qu'il disait chérir et les peuples juif et tsigane, qu'il disait haïr.
Évidemment, il s'agit là du système où la cruauté, la terreur et la violence sont à leur comble.
2/ Les sociétés sous l'autorité de la perversion narcissique (Mussolini, par exemple).
Sous cette domination, le peuple doit supporter les ambitions de son dirigeant. Dans cette période fasciste, le désir de la perversion narcissique était de revivre la toute-puissance de l'empire romain, ses conquêtes, ses guerres, et finalement sa décadence. Tout cela est arrivé en accéléré. Fasciné par la mythomanie d'un chef narcissique, le peuple italien a vécu un mauvais remake. La caricature d'une splendeur passée jouée par des acteurs hors circuit.
Tout retour à un modèle de société dépassée est une aberration. Depuis Rome le monde avait largement évolué. Les aspirations du peuple italien n'étaient plus les mêmes. Ses capacités non plus. C'est pourquoi tous ces feed-back ont été balayés par la force démocratique. L'énergie de l'acmé l'a naturellement emporté face à la vieillesse dictatoriale de l'époque nazie.
3/ Les sociétés sous le diktat des pouvoirs rigides.
C'est le cas, bien souvent, des systèmes théocratiques. Les conditions sociales, techniques et morales de ces sociétés, sont stationnaires ou progressent très lentement. Si la théocratie glisse vers le fondamentalisme, le peuple régresse vers l'ambiance originelle de cette religion. La vie retrouve donc sensiblement les degrés de sévérité et de cruauté de ses débuts (antiquité, Moyen-Âge).
Les démocraties
La cruauté est à la dictature ce que la perversion est à la démocratie naissante. Dans un monde démocratique, social, juste, spiritualisé et en paix, la violence est à son minimum. Le degré de cruauté et de perversion, est relativement faible. Les forces de l'ordre agissent pour le bien du peuple et non pas contre le peuple. L'évolution du niveau de vie et le bonheur des citoyens, sont au centre des préoccupations*.
* les démocraties perverses produisent l'inverse. Le bonheur du peuple est totalement négligé au profit de celui des élites.
Les disparités entre dominants et dominés sont au plus bas. L'entraide, la fraternité et la solidarité, sont au contraire extrêmement présents*. Dans ce type de cadre de vie, l'éducation peut se dispenser autour des grands principes de la loyauté, de l'amour, de la concorde et du bonheur.
* Il s'agit bien sûr de solidarité constante et effective. Et non pas de poudre aux yeux solidaire, telle que les médias l'orchestre depuis 20 ans.
Les démocraties perverties
Mais les démocraties peuvent également être vampirisées par des systèmes pervers. C'est le cas de la plupart des démocraties actuelles. Elles subissent l'emprise d'un système dominant, narcissique et vénal : le marché. Son influence a transformé progressivement les sociétés humaines. Il les a rendu plus violentes car plus injustes, plus élitistes et plus corrompues. Les démocraties actuelles sont tout simplement, à l'image* de leurs dominants.
* Alors qu'en principe, toute démocratie devrait être à l'image du peuple.
Savoir tirer des leçons
Certains animaux, reproduisent plusieurs fois la même erreur. Ils n'ont pas les capacités suffisantes de tirer rapidement des leçons de leurs expériences. L'intelligence est justement l'aptitude à éviter de reproduire les bêtises. Au vu de l'histoire, on ne peut pas considérer l'espèce humaine comme particulièrement intelligente. Il serait peut-être temps de s'y mettre. L'expérience de ces 20 dernières années, doit nous servir de leçon. Les pouvoirs narcissiques sont facteurs de violence et d'injustice. Une démocratie sous l'emprise du narcissisme, génère toujours plus d'écart entre riches et pauvres.
Le narcissisme un générateur de cruauté
Par nature, les pouvoirs narcissiques génèrent de l'agressivité, des tensions, du stress, de la précarité et de l'inconscience. Quand il est soumis à ce type d'atmosphère perverse, l'ensemble humain est obligé de développer des facultés en rapport. La société devient de plus en plus insensible et égoïste. De plus en plus intraitables, cruelles, sourdes et intransigeantes... Donc de plus en plus perverses également.
Naissance de la tragédie narcissique
La perversion et la cruauté n'appartiennent pas à la nature propre de l'être humain. Ce ne sont pas des conduites innées. Elles résultent d'un certain type d'éducation. D'une certaine ambiance générale. D'une certaine dégradation de l'amour et du respect d'autrui.
Évidemment, une démocratie sous l'emprise d'un marché narcissique est préférable à toute dictature. Et évidemment encore, l'apparition de ce narcissisme d'État, a un sens. Il permet à l'humanité de dépasser des obstacles indépassables pour un pouvoir classique.
Pour mettre en route la Communauté Européenne sans résistance, il fallait ce régime ultra libéral qui court depuis les années 80. Une société avec un corps social bien organisé et défendu, comme c'était le cas dans les années 70 en Europe, aurait discuté chaque proposition jusqu’à ce qu'elle soit conforme au bien des peuples.
En tout cas, malgré quelques régressions, nous avançons vers des démocraties véritablement démocratiques. L'humanité a déjà les moyens théoriques de fonctionner sous ce type de démocratie authentiquement participatives, justes, sociales et fraternelles ... mais chaque chose doit venir en son temps.
Petite vidéo explicative.
Une explication schématique
Voici une vidéo en trois parties, destinée à compléter cette introduction à la cruauté. La qualité est médiocre et les propos mal exprimés. Veuillez m'en excuser par avance. Elle est censée donner une idée générale des forces à l'œuvre dans les diverses conduites perverses.
Bien entendu, il s'agit là d'une explication schématique. Un commentaire mettant l'accent sur les deux grands pôles de l'esprit humain : la névrose et le narcissisme.
Il s'agit d'une description parabolique, qui ne tient pas compte de la complexité.
Des personnalités fortement névrosés passent à l'acte et commettent des actes graves et répréhensibles.. Et des personnalités fortement narcissiques au contraire, font de ce moteur, une qualité pour la société.
D'autre part, la psychopathologie ne conduit pas non plus forcément au crime. Il est donc nécessaire d'accueillir ces propos métaphoriques avec une certaine distance. Ils sont destinés à donner une idée générale d'un problème méritant une analyse pointue et spécialiste.
Bonne écoute
2001
les interdits
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