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Le darwinisme et ses déviations

Le racisme et le mépris

Une utilisation perverse

L’origine des espèces de Charles Darwin, allait bouleverser la pensée humaine. Son explication de l'évolution, remettait en cause la genèse et le créationnisme. Seulement, comme toutes les grandes découvertes, elle eut ses « mauvais » employeurs. Certains, à l'image de Francis Galton*, en ont utilisé les principes pour accentuer l'élitisme déviant.

*Francis Galton, cousin de Charles Darwin

C'est également le cas de Margareth Sanger, militante de la liberté d'expression, pour qui la sélection des espèces, éliminait des taudis les personnes « indignes » d'exister. Ce type d'état d'esprit donna naissance à l'eugénisme. Un eugénisme dont la plus monstrueuse perversion fut exprimée et pratiquée par le nazisme.

Mais ne nous leurrons pas. Ce point de vue est loin d'être éteint dans l'esprit humain. Il est d'ailleurs du devoir de chaque penseur, de lutter avec acharnement contre cette abjection.

De la sélection naturelle à la sélection culturelle

La sélection des espèces, gère effectivement la plus grande partie du monde animal. Pour la nature, ce type de sélection est parfaitement approprié. Soumis aux prédateurs ou dépendant des proies, les espèces ont intérêt à un certain type de sélection pour survivre. Mais ce n'est plus le cas dans le phénomène humain. L'étendue de nos évolutions* exige une diversité considérable et les plus fragiles, à travers l'art et l'imagination, tiennent une place importante dans notre progression.

*techniques, mécaniques, intellectuelles, morales, humoristiques, scientifiques, artistiques, spirituelles, médicales, etc.

L'art de l'humanité : protéger ses faibles

L'humanité s'est distinguée des lois de la nature justement en s'opposant à la sélection naturelle. En protégeant les plus vulnérables et les plus sensibles, nous sommes devenus humains. L'empathie et la morale conduisent à préserver les individus les plus fragiles. Grâce à ces fragiles, ces sensibles, ces idéalistes, ces « fous » bref, ces artistes, la culture est apparue. Pour le genre humain, la « sélection » éloigne l'homme des valeurs naturelles et le rapproche des valeurs culturelles.

La sélection par l'empathie

Les sociétés ne cessent de combattre le principe animal du fort asservissant le faible. La plupart d'entre-nous* s'opposent à la tyrannie du dominant sur le dominé (en dehors du petit pourcentage d'humains qui l'a soutiennent). La majorité dit « à bas l'injustice ». Seule une minorité crie : « malheur au vaincu ».

L'empathie est au cÅ“ur de notre évolution. Nous prenons « instinctivement » fait et cause pour l'homme et les populations opprimées. C'est ce qui fait de nous une humanité*.

*et les tentatives destinées à nous faire détester la victime ou l'opprimé, ne parviennent jamais jusqu'au cœur humain qui sait lui, ce qu'il en est.

La sélection culturelle

Du plus féroce, au plus malin et du plus malin au plus juste

aspasieEn route vers le bien

Évidemment, la sélection naturelle existe aussi dans l'humanité. Les plus aptes sont préférés dans l'espèce humaine. Mais ce type de sélection s'éloigne considérablement de la sélection naturelle classique. La nôtre suit tout simplement l'évolution des valeurs de l'humanité.

Les qualités à la mode étaient différentes chez l'homme préhistorique, l'Égyptien ou le grec. Elles sont différentes pour le Romain, le médiéval ou l'homme actuel. Globalement, ces qualités appréciées ont évolué de la force physique vers la force intellectuelle et de l'intelligence vers la sensibilité*. Progressivement elles se dirigent vers l'universalité, la fraternité et l'amour d'autrui.

* Et malheur à celui qui veut arrêter cette évolution vers le sensible pour ramener des valeurs anciennes. Hitler l'a tenté et il s'est fait rapidement éliminer. C'est pourquoi les propositions de Nietzsche à ce sujet, me semblent inappropriées.

De plus en plus humain

Les grandes valeurs spirituelles, sont aujourd'hui en tête de notre sélection. Les plus aptes à les incarner sont de plus en plus choisis pour les mettre à exécution. Les peuples les invitent de plus en plus aux postes de décideurs pour l'humanité*.

*même si aujourd'hui ce sont encore ceux qui miment ces valeurs sans savoir les appliquer qui parviennent à se faire élire. Même si les plus habiles à simuler l'empathie ou la fraternité, se hissent encore au pouvoir, leur règne touche à sa fin.

La sélection par les plus empathiques, apporte naturellement du crédit à notre théorie. Elle réduit la sélection des espèces au rang d'instrument ponctuel de l'évolution.

En résumé

Certes, le monde vivant est régie par les règles de la sélection naturelle (sélection par le plus robuste et le plus fort). Mais ce ciblage, tend à disparaître dans l'humanité au profit d'une sorte de sélection culturelle. Ce chapitre essaiera d'éclairer cette progression du vivant vers les qualités sensibles. Nous étudierons les nouveautés apportées par notre espèce à cette grande mécanique d'évolution.

Afin de simplifier notre vocabulaire, nous engloberons sous le terme de « primate naturel », l'animal duquel nous sommes issus. Et sous le terme d'« homme constructeur », l'ensemble des hommes composant notre espèce depuis qu'elle s'est chromosomiquement isolée de ce groupe.

2001


introduction à la maîtrise du comportement

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