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    les grands chantiers en évolution

La morale, facteur d'évolution humaine

De la morale à l'éthique

De la morale naturelle à la morale culturelle

Pour soutenir notre thèse selon laquelle, l'humanité est destinée à atteindre son ultime perfection, nous allons nous intéresser à l'apport de la morale dans ce sens.

L'humanité c'est le métamorphose d'un primate naturel en humain culturel. Trois progrès permette cette mutation : la maitrise du comportement, celle de l'environnement et celle du questionnement. Dans la maitrise du comportement, l’apparition et l’évolution de la mémoire à une place de choix.

Un autre grand moyen de maîtrise des conduites spontanées, l'humanité la tire de sa morale et de son éthique.

Nous entendons par morale l'ensemble des jugements de valeurs portées sur les actions humaines édifiées par les grandes religions et les grandes philosophies et capables d'être universellement reconnus.
En dehors des quelques règles morales que chacun peut trouver subjectives, partisanes et obsolètes, l'ensemble moral et éthique de l'humanité se veut avant tout universaliste et objectif. Il met en avant la maîtrise de soi, le respect d'autrui, l'humilité, la bonté, la charité etc.
Par leurs caractères universelles, ces grandes règles morales, sont à l'origine du droit et de l'éthique actuelle.

Éduqué dès la naissance au sein d'une ambiance morale le poussant à préférer les comportements jugés moralement positifs par la société tout entière et a refusé les comportements jugés négatifs, l'enfant, et plus tard l'adulte, va constamment vouloir tendre vers l'action bonne et ne se contraindra à l'action mauvaise que lorsque sa conscience sera débordée par ses désirs ou ses pulsions.

Il est intéressant de remarquer que les principes moraux dans leurs grandes lignes, s'opposent aux conduites spontanées en cours dans la nature. S'opposent aux actions contraintes de s'affirmer aux dépens des autres congénères, de satisfaire ses intérêts égoïstes et d'agir sans véritable autocensure.

bien que notre morale trouve son origine dans les mÅ“urs et les tabous près religieux et sans doute bien plus avant encore dans certaines conduites de la nature, elle est l'œuvre des grandes religions et des grandes philosophies (hindouisme, judaïsme, philosophies grecques, bouddhisme, christianisme, zen et islam).

Même si la période actuelle se voudrait résolument antimorale, il suffit d'écouter les valeurs véhiculées par les médias et le cinéma où les dialogues de bistrot, pour constater que la bonté l'emporte toujours sur la méchanceté, l'idéal sur la vénalité, la charité sur l'égoïsme, l'humilité sur l'égocentrisme etc..

Tout comme pour l'éducation, le but apparent de la morale est de civiliser l'être humain et de favoriser les échanges bienveillants. Mais le but profond de cette pression extérieure et intérieure est de permettre progressivement à l'humanité de maîtriser de mieux en mieux ses pulsions et son comportement primaire, au profit d'un comportement supérieur.

2002

 

Psychologie

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