L'antisémitisme et ses prétextes du moment
Chaque époque, son prétexte
L'antisémitisme, une haine impossible à satisfaire
Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir ! Émile Zola
A chaque époque de son histoire, l'antisémitisme a toujours trouvé des voix, des concepts et des subterfuges nouveaux pour s'exprimer. A bien y regarder, ces motifs cherchent tous à neutraliser sa victime, à la rendre incapable d'y répondre, autrement dit à anéantir sa volonté donc son existence.
Baigné de perversion, l'esprit des accusateurs cherche toujours des reproches impossibles à combler à satisfaire. Des doubles injonctions incompatibles et insolubles. "On vous isole, vous contraint au ghetto, tout en vous reprochant de développer les particularités des groupes isolés, comme la solidarité. On vous oblige à certains métier et on vous reproche d'y exceller. On fait planer sur vous de perpétuelles menaces et vous on vous reproche de chercher des protecteurs.
Après avoir abusé pendant des siècles de votre vulnérabilité, on finit par vous autoriser à bâtir votre nation, votre pays et on cherche à vous interdire d'en aimer ses pères fondateurs : le sionisme.
Israël
Comme beaucoup, avant de découvrir la mecaniqueuniverselle, j'ai longtemps cru à propos du conflit Israëlo palestinien, que certains gouvernement Israéliens en retardaient "inutilement", la conclusion positive. J'attendais de cette nation créatrice, qu'elle aide les palestiniens à construire un État viable et serein.
Le combat israélo-palestinien représentait alors pour moi, le plus grand générateur d'antisémitisme, et le laisser perdurer me paraissait inconscient de la part des divers gouvernements Israéliens.
C'était sans compter sur la complexité du monde, sur le temps nécessaire à chaque évolution, sur l'importance de la frustration nécessaire des esprits guerriers et sur la trop longue histoire de l'abjection qu'est l'antisémitisme. Je ne percevais pas alors que l'antisémitisme n'avait pas attendu la naissance de la Nation israélienne pour exprimer sa haine et sa violence et que quoi que fasse Israël, cet état ne satisferait jamais cet antisémitisme viscéral qui ne vise qu'à la destruction.
Une impossible à rassasier
Les réflexions engendrées par mon travail sur la mecaniqueuniverselle, l'éveil à la complexité qu'elles m'ont apporté, ont rapidement modifié mon point de vue sur ce conflit et sur l'ensemble des paramètres qui en empêchait une facile résolution.
J'ai d'abord pris conscience de ses enchevêtrements et ses implications qui dépassent largement Israël pour aller se perdre dans les rouages alambiqués des relations stratégiques entre Occident et Orient. J'ai compris l'importance de cette résistance à la paix pour aider l'ONU à évoluer, à devenir ce que cette organisation devrait être, ce qu'elle le contraint peu à peu à devenir, c'est à dire ce bon père, juste, protecteur et bienveillant envers chacun de ses enfants, dont Israël fait définitivement partie.
J'ai également pris conscience du poids des attentes, en termes de sécurité, qui reposent sur les épaules des dirigeants successifs de l'État hébreu.
J'ai également compris l'influence de millénaires d'insécurité et donc de craintes, qui pèse sur tout un peuple, et se transmet à son tour, sur les décisions de ce jeune état. Craintes logiques et résultant de milliers d'années de maltraitance, de refoulement, de négations, subies par le peuple juif. Et j'ai enfin pris conscience des responsabilités des "filles du judaïsme" (le christianisme et l'islam), de leur comportement injuste et maltraitant envers une mère qui leur a donné la vie, et l'influence de leur déni dans les prolongations de ce conflit.
Comme nous le verrons tout au long de cette réflexion.
2001
Mère et filles
le messie
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