Jamblique (Iamblichus)
Biographie de Jamblique
Vie de Jamblique vie par le XIXe siècle.
Iamblichus.
Nous ne savons que fort peu de chose de sa vie : né à Chalcis en Célésyrie, il vécut à la fin du III siécle et au commencement du IVe sous Constantin. Il eut pour maître en philosophie, d'abord Anatolius; puis Porphyre : c'en est assez pour comprendre son attachement aux néoplatoniciens ; il y joignait des idées de la secte de Pythagore, des Égyptiens et des Chaldéen. Le débit de Jamblique et le charme de ses leçons allaient si loin que l'empereur Julien a dit de lui qu'il ne devait être rangé après Platon que par rapport au temps et non par rapport à la science.
Ces avantages et la clarté de son exposition philosophique, lui attirèrent un grand nombre d'élèves qui mangeaient à sa table. Jamblique était fort sobre et fort pieux, on le vénérait beaucoup et l'on allait jusqu'à le croire auteur de plusieurs miracles. Il souffrait qu on dit de lui qu'un jour la force de sa prière l'avait enlevé à dix coudées de terre ; que son corps ses vêtements avaient changé de couleur, qu'il commandait à des esprits, que sous la forme de jeunes garçons, il évoquait les démons, en les faisant sortir de deux sources
- Il habitait probablement sa patrie Chalcis, mais où et quand est il mort ? c'est ce qui n'est dit nulle part : on suppose néanmoins que ce pourrait être à Alexandrie. Toutefois si l'on ne veut pas assigner à sa vie une trop trop durée, il faut admettre qu'il cessa de philosopher dès le commencement du règne de Constantin, et que, par conséquent, il y eut deux Iamblique.
- Il était généreux et hospitalier ,surtout envers ses élèves. En réalité il n y avait en lui ni excès de génie ni excès de science. Il se laissait facilement entraîner aux prestiges de la théurgie, à la divination, et à toute espèce de crédulité, et il était persuadé de l'existence des esprits et de leur puissance. Il ajouta encore aux divagations des néoplatoniciens, insista sur la croyance que les démons fréquentent les hommes, et prétendit par certains sacrifices, par certaines paroles. On a une fort bonne dissertation, publiée à Leipzig en 1764 par Hebenstreit sous le titre de Jamblichi doctrina, christianae, religioni, quam, imitari studet, noxia.
La plupart des écrits de ce philosophe ont péri par l'injure du temps, mais nous possédons encore,
- 1er une vie de Pythagore pleine de confusion, et sans critique ni chronologie. Ce sont des lambeaux d'Apollonius de Tyane, de Nicomaque, de Dicéarque, d'Héraclide, de Diogène, etc .Cette biographie a été publiée du vivant de Iamblique.
- 2e Explications pythagoriciennes 2 e livre : ce sont des mémoires sur Pythagore qui font suite au premier ouvrage.
- 3e De l'enseignement des mathématiques ; c'est encore une suite aux précédents traités : celui ci a le mérite de nous avoir conservé des fragments de Philolaus, de Brontinus, et d'Architas ;
- 4 e sur l'arithmétique de Nicomaque ;
- 5 e un autre écrit sur la même science qui sans porter son nom, lui est attribué par le manuscrit de Médicis.
Mais le meilleur des ouvrages attribués à ce philosophe a pour sujet les mystères d Égypte où il est aussi parlé des Chaldéens et des Assyriens. Il y prête aux Égyptiens le système d émanation de la matière. Il dit que Hermès enseigna que Dieu a produit la matière en séparant la matérialité de l'essentialité. C'est toute une théurgie où sont exposées les natures des dieux et des génies. On a des raisons de croire que ce livre n'est pas de lui.
On n'a pas d'édition complète des œuvres de Iamblique : ils ont été imprimés séparément et à diverses époques. Constantin fit mourir Sopatre, disciple de Iambliqne, on a prétendu aussi qu'il s était adressé à ce philosophe pour le consulter sur le moyen d'expier le meurtre de son fils.
D'autres prétendent qu'il y a eu deux Iambliques : le second serait né à Apamée et c'est à lui que Julien aurait écrit. Le premier serait mort sous Constantin, le second sous Valens et chacun aurait eu un Sopatre pour disciple.
On trouvera des éclaircissements sur tout cela dans l'excellente édition que M Héyer a publiée des lettres de Julien à Mayence en 1828. Il y sépare aussi les deux Iambliques.
Plusieurs des ouvrages que nous avons cités sont, dit-on, du second Iambique. Dans cette confusion, il est assez difficile de faire la part de chacun, et d'autant plus que les commentateurs, malgré les difficultés étymologiques, ont toujours raisonné comme s'il n y avait eu qu'un auteur de ce nom. Voyez sur les différents Iambliques ,Fabricius, Bibl grecque t .5, p 760, édit de Harles. P. DE GOLBÉRY
Dictionnaire de la conversation et de la lecture 1833
Anaxagore
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