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Eschatologie et évolution selon les religions

judaïsme, christianisme, islam

Moise recevant les tables de la loi, Fragment par Balze

La téléologie sous l'angle du spirituel.
Fin des temps, apocalypse, etc.

Selon la mecaniqueuniverselle, l'humanité est vouée à atteindre sa perfection. Cette vision, les différents monothéismes l'ont déjà exprimé sous forme de métaphore comme celle de la fin des temps.

Mais à mon sens, cette idée de fin des temps ne doit pas être comprise comme la fin du monde. Il s'agirait plutôt de la fin de la notion de temps dans l'esprit des humains accomplis. Autrement dit la fin des notions de passé et de futur qui empêchent l'homme constructeur, d'accéder pleinement au présent absolu, au pur immédiat de la béatitude.

Le judaïsme

Précieuse aux regards de l'éternel, est la mort de ses hasîdîm (ps 116). Une des premières religions à avoir découvert le concept d'une finalité universelle et positive, est le judaïsme.

Pour cette religion-mère, la fin de l'histoire correspond à la réalisation terrestre d'une cité juste : le monde arrivera à un royaume élargi aux dimensions de la création, une terre nouvelle, soumise à la souveraineté exclusive et sans limite, de dieu. Dieu comme somme d'amour absolu. Il s'agit donc d'une terre soumise à la souveraineté exclusive et sans limite de l'amour. Suppression de la violence politique et de l'injustice sociale, fin du joug des nations (donc, réalisation de la paix universelle dont parlera plus tard Kant).

Pour rabbi Hiya, l'époque messianique ouvre à une vie contemplative de béatitude et de la connaissance de dieu. Pour Shmouel ; don, partage et offrande constitue l'essence même de cette vie spirituelle nouvelle. Maimonide souligne la nécessité de construire cet espace divin, d'agir, de travailler ce monde au lieu de parti individuellement à sa rencontre à travers l'ascétisme et la contemplation ; la venue du messie ne doit pas être la condition de nos actions en disant ; il est proche où il est éloigné, obéir au commandement donc agir conformément à la morale universelle ne dépend pas de la venue du Messie. Après avoir fait ce que nous avons affaire, si Dieu nous accorde à nous, à nos enfants ou à nos petits-enfants, de voir le Messie cela sera encore mieux sinon nous ne perdrons rien (puisque en agissant de la sorte nous aurons construit le temps messianique où le loup demeurera avec l'agneau, le léopard se couchera avec la chèvre).

La rédemption n'est que la propagation de la connaissance de dieu parmi les humains. Quand la totalité humaine aura pris conscience qu'elle agit pour une chose plus élevée et plus vaste (conduire l'humanité a sa perfection matérielle et spirituelle), elle entrera dans l'ère de la rédemption

C'est par la compréhension rationnelle de notre sens (sens qui doit donc être prouvé rationnellement) que pourra cesser l'inimitié, les discordes, la tyrannie et le mal, les hommes posséderont alors la juste connaissance de leur but. Et Maimonide conclut par : ils ne feront plus aucun mal, aucun ravage, sur toute ma montagne sainte car la Terre sera remplie de la connaissance de dieu comme les eaux couvrent le fond des mers. De plus, le philosophe andalou, rejette catégoriquement l'idée d'un bouleversement des lois du déterminisme naturel inscrit dans la création. La compréhension de dieu peut se faire a l'aide de la logique et du principe de l'évolution. Maimonide ne reconnaît pas dans la rédemption messianique une valeur supérieure, mais simplement une valeur instrumentale et fonctionnelle. Celle de mettre en place les moyens d'atteindre la connaissance de dieu qui constitue à elle seule la finalité et la valeur absolue. Autrement dit le Messie ne devrait pas être vénéré comme un être supérieur. Il serait une sorte "de moyen" destinée à éclairer la connaissance de dieu. Il n'y aurait pas à vénérer le "moyen" car c'est le créateur du moyen qui doit l'être. Et ce n'est pas la venue du messie qui doit être espéré mais la finalité de l'humanité. C'est-à-dire la connaissance universelle de dieu. Ne pas déifier le messie où le prophète nous permet alors de saisir l'apport d'un islam faisant bien la part entre dieu et Mahomet qui n'est que son prophète. Il serait donc nécessaire de ramener le principe du messie ou du prophète au rang de "l'intuitif". Le prophète ne serait autre qu'un humain hyper intuitif, un réformateur, un révolutionnaire. Moïse, Jésus, bouddha, Mahomet, Luther... seraient des réformateurs apparaissant lorsqu'une religion semble menacée de sclérose (ce qui n'empêche pas de comprendre l'intelligente logique du Christianisme et de son concept de Dieu fait homme).

Auparavant le messie établira une ère de paix ou l'on exigera des nations n'ont pas une conversion au judaïsme mais qu'elles se conforment à ses lois - tu ne tueras pas, tu ne volera pas, tu ne convoiteras pas le bien de ton prochain, etc., autrement-dit, les lois humaines seront réellement mise en pratique.

En ce temps-là, il n'y aura ni famine ni discorde ni guerre ni jalousie car la terre sera procédé d'abondance le monde entier n'aura d'autres soucis que la connaissance de dieu.

Pour le Maharal de Prague, l'unité du monde émerge peu à peu et non en une seule fois. L'unité du monde objet de rédemption est considérée comme la finalité de l'histoire. Jusqu'à l'avènement du messie, le monde ne peut atteindre sa véritable unité car cela rentrerait en contradiction avec la loi fondamentale des choses à savoir, le développement graduel de chaque chose vers sa perfection et l'unité réalisée. Pour lui, la rédemption (ou la perfection) ne résulte pas de l'intervention miraculeuse d'une puissance supérieure, elle s'explique par un processus immanent à la nature des choses, processus conduisant inéluctablement vers la réalisation de la perfection.

Le christianisme

Nous retrouvons cette idée téléologique dans le christianisme

écoutons les prophéties d'Isaïe à ce propos : Le jour où le monde ne sera plus gouverné selon le ministère de « l'arbre de la connaissance » du bien et du mal par lequel la division et la coupure ont été introduit dans le monde, mais selon le ministère de « l'arbre de vie» qui porte comme projet l'unité du monde. La fin de la conflictualité, du bien et du mal, du pur et de l'impur. Le royaume de Dieu sur Terre, une ère de paix universelle, de sécurité et de justice, de prospérité et d'harmonie. Puis apparaîtra le « monde qui vient » caractérisé par la résurrection, le jugement dernier et le règne de Dieu, et ce monde-là, « aucun Å“il ne la vue » (Isaïe 34-3)

J'entendis, venant du trône, une voix forte qui disait : Voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle ainsi le passé ne sera plus rappelé ; il ne remontera plus jusqu'au secret du cœur une fois les lois humaines devenues notre seule nature, notre passé animal (donc nos tendances anti-humaines) auront disparues de notre esprit, au contraire, c'est un enthousiasme et une exaltation perpétuelle que je vais créer (c'est bien la sensation qui émane lorsque nous sommes dans un état de bonheur absolu et de béatitude). Désormais il n'y aura plus ni deuil, ni cris ni souffrances, car le monde ancien aura disparu (la mort n'étant qu'une peur issue de nos instincts, la conscience des humains du futur, en maîtrisant ces instincts, maîtrisera du coup, la peur de la mort, donc la mort elle même). Puis il écrit : ces paroles sont certaines et vraies et il me dit : Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin (le temps qui nous sert encore a construire l'humanité n'est qu'une création humaine. Il n'existe plus dans la béatitude, puisqu'il n'y a ni regrets, ni désirs, ni attente, juste une émanation et un état de conscience immédiat). A celui qui a soif, je donnerai la source d'eau vive gratuitement (apocalypse 21, 1-6.) ensuite isaïe détaille la cité sainte : il (un ange) me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et il me montra la cité sainte, qui descendait du ciel, d'auprès de dieu, elle brillait de la gloire même de dieu, son éclat rappelait une pierre précieuse comme une pierre d'un jaspe cristallin (Apocalypse, 21, 10-11) la cité n'a pas besoin de soleil ni de lune car c'est la gloire de dieu (l'amour) qui l'éclaire, son flambeau c'est l'agneau. Les nations marcheront à sa lumière, les rois de la terre y apporteront leur gloire (le glorieux ne sera plus le pouvoir, la vanité, la richesse, mais l'amour) ses portes ne se fermeront pas au long des jours car en ce lieu il n'y aura plus de nuit (21, 23-24) alors le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau (le dominé n'aura plus rien à craindre du dominant). Le veau et le lionceau seront nourrit ensemble, un petit garçon les conduira (l'état de béatitude est un état d'insouciance, donc d'enfance). La vache et l'ourse auront même pâture (l'alimentation sera végétale et minérale) leur petits même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra. Sur le trou de la vipère le jeune enfant étendra la main (ce qui signifie : les tendances en disparaissant feront disparaître tous les principes facteur d'antagonisme et de violence (domination, élitiste, distinction entre individus) il n'y aura plus rien à craindre d'autrui, plus d'abus des uns sur les autres, donc ce qui est aujourd'hui le fort et le faible pourrons dormir ensemble, le seigneur essuiera les larmes sur tous les visages et par toute la terre.

Le bouddhisme

Le bouddhisme par déclinaisons induit lui aussi cette même finalité téléologique.

En effet, le bouddhisme à progressivement évoluer vers la notion d'un salut à la fois individuel et collectif.

L'idéal n'est plus celui de l'Arhant qui parvient seul au nirvana, mais celui du Bodhisattva qui, parvenu au stade ultime de l'éveil, décide de revenir sur terre pour aider tous les autres vivants à se libérer du cycle infernal des renaissance.,

L'islam

Idem pour l'islam

Pour l'Islam soufis, il s'agit de l'expérience vécue dans la Haqîqa, l'union des contraires, donc dilution de l'humain dans le divin (à développer).

Le jaïnisme

Pour le jaïnisme

Le Jina (N.) prône le détachement de tous les plaisirs du corps par une ascèse rigoureuse. Le but étant d'atteindre à la mort, à l'état transcendant et béatifique (à développer).

L'hindouisme

Pour l'hindouisme


État de Moksha : union au divin, dilution dans l'absolu, accès à la connaissance suprême.
Le yoga aide à atteindre l'état de Moksha, rattaché au principe de l'univers. (à développer)

Le taoïsme

Pour le taoïsme

Le tao : jue (l'éveil) : jie ou tuo (le salut) : division de l'être avec le cosmos. En union mystique avec le Dao ou l'origine des choses (à développer).

2001

le finalisme



Edith Stein, philosophe d'origine juive devenue carmelite et assassinée par les nazis

Il existe un état de repos en Dieu, de totale suspension de toute activité de l'esprit, dans lequel on ne peut plus tracer de plans, ni prendre de décisions et même faire quoi que ce soit, mais dans lequel, après avoir confié tout son avenir à la volonté divine, on s'abandonne à son propre destin. Moi, j'ai éprouvé dans une certaine mesure cet état, à la suite d'une expérience qui, dépassant mes forces, consuma totalement mes énergies spirituelles et m'enleva toute possibilité d'action. Le repos en Dieu, comparé à l'arrêt de toute activité, faute d'élan vital, est quelque chose de complètement nouveau et irréductible. Avant, c'était le silence de la mort. A sa place apparaît un sens de confiance profonde, de libération de tout ce qui est préoccupation, obligation, responsabilité par rapport à l'action. Et pendant que je m'abandonne à ce sentiment, une vie nouvelle commence peu à peu à me combler et, sans aucune contrainte de ma volonté, à me pousser vers de nouvelles réalisations. Cet afflux vital semble jaillir d'une activité et d'une force qui n'est pas la mienne et qui, sans faire aucune violence à la mienne, devient active en moi. La seule prémisse nécessaire à une telle renaissance spirituelle semble être cette capacité passive d'accueil qui se trouve au fond de la structure de la personne.
Edith Stein