Mondialisation et évolution L'irrésistible marche vers l'unité La mondialisation est un passage obligé de l'humanité.
La mondialisation semble être le fruit d'un choix humain, mais elle est en réalité le résultat d'un mécanisme intrinsèque à la vie. Jean-marc Tonizzo.
La mondialisation (processus d'intégration planétaire par la libéralisation des échanges, de la concurrence des technologies, de l'information et de la communication), signe la montée du national vers l'universel. Elle s'inscrit dans la grande évolution de l'humanité vers son unification. Elle est un progrès dans le processus d'humanisation
et comme tout progrès, cette nouvelle étape entraîne également des régressions ponctuelles. Ces régressions résultent de l'influence de la toute-puissance du marché sur les valeurs humaines. Elles découlent de la prise de contrôle des médias (plus grand « éducateur » du moment), par le marché.
A travers ce diffuseur, le libéralisme planétaire, oriente les esprits vers son cœur : la consommation et ce processus, me semble t-il, affaiblit les grandes valeurs humaines. Il fane les vertus que sont la spiritualité, la solidarité, la conscience, la morale, la raison, la réflexion, etc..
La domination des « valeurs » marchandes, ne peut donc pas se prolonger indéfiniment. Son travail accompli, le marché devra réintégrer sa place naturelle dans la hiérarchie des corporations qui fournissent les valeurs de l'humanité (la plus basse, selon Confucius).
Mais évidemment, le marché ne s'est pas imposé comme leader de la mondialisation par hasard. Il n'y a pas d'erreur de casting en quelque sorte.
Le marché comme nouvel unificateur
En effet, pour qu'un Latino-américain, un Chinois, un
Russe, un Japonais, un Africain, un Européen, un Américain, un Oriental, puissent se réunir sur des points communs, ceux-ci devaient être neutres et trans nationaux. Ni la religion, ni l'idéologie politique, ne pouvait
réunir la diversité du monde.
Seuls les objets, le confort, la liberté, la mode, la musique, le cinéma, le tourisme, le savoir, technologie,
bref ce qu'offre le marché, pouvaient poser les bases de l'unification humaine (la mondialisation).
Seule la société de consommation pouvait ouvrir la voie à un fonctionnement mondial et universel. Seule la souplesse du marché pouvait dissoudre les règles nationales dans des règles universelles. L'état d'esprit actuel des religions, aurait été incapable de trouver un point commun pour servir de guide à l'humanité.
Le fond de l'évolution est spirituel
L'humanité s'unifie donc aujourd'hui à l'aide d'un allié de circonstance : le marché (et ses objets, sa mode, son art, ses valeurs). Mais ni le matériel ni les valeurs superficielles, ne sont suprêmes dans l'unification humaine. Ce ne sont que des étapes dans ce grand processus de rassemblement. Ces intérêts matérialistes devront céder leur place aux valeurs plus profondes. Elles devront laisser passer l'unification sociale, politique, spirituelle et fraternelle. En somme, la mondialisation actuelle, prépare la fusion des idéologies et des spiritualités, au sein d'une quintessence commune et universelle.
Mondialiser par le marché
Le marché comme ouvrier de l'unification universelle Logique transcendantale de l'humanité
L'utopie et la théorie de l'évolution, sont une chose, mais la réalité humaine, en est une autre. La pôle position actuelle du marché au sein de la mondialisation, correspond à un moment précis de l'évolution. Cette place est logique mais nous devons tout de même la contester comme fournisseur de valeurs, et critiquer ses dérives. La critique est saine pour l'évolution
L'esprit critique sert de garde-fou à la mondialisation. La liberté permet à celle-ci de se développer mais la réprobation de ses excès fait également parti du mécanisme. N’est-ce pas le rôle d’un intellectuel précisément d’interroger, d’interpeller, voire de harceler ? écrit Andrea Bajani écrivain romain, à propos de l'engagement critique d'Antonio Tabucchi contre la politique de Sylvio Berlusconi (et Antonio Soler de conclure : « Méfiez-vous ! Isoler les individus pour les rendre encore plus vulnérable, c’est typique des dictatures…” ».
Lorsqu'un modèle d'évolution (l'ultra libéralisme actuel) a offert toute sa substance à la société (à la mondialisation), il finit par perdre de l'énergie. Il se corrompt jusqu'à devenir obsolète et réactionnaire. La critique permet alors soit de le réformer, soit d'en hisser un nouveau à la place en accord avec son temps.
C'est le cas me semble-t-il, de ce qui commence à se profiler aujourd'hui.
an 2000
mondialisation suite
|