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  • conscience
    conscience et cruauté (suite)

De l'instinct du bien à la morale

Philosophie éthologique

chimpanzé, portrait photographiqueDans le no man's land

Il ne faut pas dire qu'un acte froisse la conscience commune parce qu'il est criminel, mais qu'il est criminel parce qu'il froisse la conscience commune. Émile Durkheim

Dans la nature, il existe des freins naturels limitant la violence de l'animal envers ses congénères (l'arrêt de l'agression dès que le perdant se soumet par exemple). Notre philosophie à décider d'employer l'idée "d'instinct du bien" pour qualifier ce mécanisme que nous pensons instinctif. Cet instinct originel nous l'avions sans doute à l'origine de notre espèce, mais les millénaires de culture l'on progressivement fait disparaitre de l'esprit humain, remplacé par des valeurs enseignées ; la conscience d'autrui, l'empathie, la morale, l'éthique, etc. Notre espèce se situe quelque part entre les bribes restantes de cet instinct du bien et la "morale apprise et bien assimilée" que sera notre futur.

L'instinct moral disparu, l'éducation en devient primordiale. Si l'on ne remplit pas l'homme d'éthique humaine et de capacité affective (éducation morale et législative, sensibilité, conscience et respect d'autrui), ses actes peuvent sombrer dans la cruauté. Autrement-dit, ils peuvent franchir en violence des limites que même les animaux ne franchissent pas.

Voilà d’où vient, à mon sens, la capacité unique de l'homme pour la barbarie.

La conscience et l'individu cruel

Victime et bourreau

carricature de Victor Hugo brisant des chainesQu'est ce qu'un individu cruel ?

La société est une merveilleuse machine qui permet aux bonnes gens d'être cruelles sans le savoir. Alain

L'individu cruel est avant tout la victime d'une société humaine encore imparfaite.

L'homme ne devient homme, qu'au travers d'une éducation particulière, prodiguée par son espèce. Isolé de celle-ci, il naviguerait dans une sorte de chaos sans loi. Ni bête ni tout à fait homme, l'éducation humaine est donc notre trésor.

De la barbarie

Quand un homme est capable de férocité envers ses semblables, c'est surtout aux carences éducatives qu'il le doit. La plus grande responsabilité revient à mon sens aux défaillances affectives et pédagogiques subies dans l'enfance. Ce joug posé par nos carences éducatives sur nos comportements adultes montre l'irresponsabilité théorique du transgressant, car nous ne pouvons pas être tenu pour responsable des carences et mauvais traitement subit dans l'enfance. L'humanité chargée de l'équilibre affectif et de l' éducation à l'amour d'autrui, de celui qui commet des actes barbare a failli à sa tâche.

Les responsabilités de la société humaine.

L'acte cruel émerge quand il ne rencontre aucune zone de sensibilité, d'empathie, de morale; bref, d'éducation aux grandes valeurs humaines. Ces zones n'ont tout simplement pas été suffisamment élaborées par la société chargé de son humanisation. Ce sont les élus, qui sont les grands décisionnaires des moyens injectés dans l'éducation, les soins et la surveillance, pour démasquer, compenser et soigner les carences éducatives et affectives qu'un enfant est en train de subir.

La responsabilité des leaders politiques

En démocratie, La violence augmente, quand le politique néglige la partie fragile de son peuple. Quand il privilégie les puissants et oublie les zones défavorisées. Quand il méprise les acteurs chargés de compenser les défaillances éducatives (enseignants, services sociaux, créateurs de valeurs etc.).

L'homme politique doit veiller à ce que chacun bénéficie d'une éducation bienveillante et humaine. Quand le milieu familial est incapable de la fournir, la responsabilité du politique est de compenser.

Depuis quelques décennies, l'ultra libéralisme oublie des pans de plus en plus grand de la population mondiale. Les répercussions ne se sont pas faites attendre. Une épidémie de violence s'est répandue dans les zones dépourvues de tissu social. Le décalage éducatif entre favorisés et défavorisés, s'est considérablement creusé. Des millions d'individus se retrouvent projeté dans la société avec d'énormes carences éducatives, morales et sensibles. Jeté dans le monde sans avoir pu construire suffisamment de conscience, d'empathie et d'amour de justice. Seules ces hautes valeurs humaines sont en mesure de maîtriser la puissance des pulsions transgressantes de l'individu. Maltraités dans leur enfance, carencés d'éducation, c'est par une double peine (l'enfermement) que la plupart de ces humains sont contraint de réaliser leurs actes.

an 2001

serial-killer

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Karl Jaspers, Philosophe

Faire de la philosophie, c'est être en route ; les questions en philosophie sont plus essentielles que les réponses. Jaspers