Dieu et le nihilisme La nécessité de diviniser La raison que nous avons d'affirmer Dieu, c'est toujours en définitive l'impossibilité de trouver dans la réalité l'objet entier de notre pensée. Lagneau Dieu, l'univers et l'humain.
Les « douteurs », comme le relève l'auteur des "misérables" ( voir ci-contre), sont les aiguillons nécessaires à la spiritualisation de l'humanité. Le nihilisme et l'athéisme font parti de ces stimulants. Bien loin de "tuer Dieu", ils contraignent le spirituel à l'effort permanent de préciser ce divin. La société humaine a besoin d'un idéal moral à son horizon et seules les valeurs déclinants du spirituel, tel que les grandes spiritualités l'ont conçu, peut servir d'archétype suprême aux hommes. Mais tant que Dieu restera cette transcendance inaccessible à la pensée rationnelle, sa contestation sera tout autant productive de progrès.
De cet équilibre, de ce respect que l'on est en droit d'attendre entre croyants et non-croyants, dépend l'harmonie des sociétés occidentales et lorsqu'on atteinte à ce respect, on généré naturellement du chaos ou de l'oppression.
Du spirituel
Quand le fanatisme religieux détient le pouvoir, il s'éloigne irrépressiblement des véritables valeurs spirituelles. Il vide les livres sacrés de leur substance fondamentale (l'amour) pour n'en garder que les règles sclérosées et cruelles. Les grandes valeurs spirituelles* sont oubliées au profit du guerrier. *(bonté, compassion, contemplation, universalisme, fraternité, non-violence) Du marché
C'est la même chose quand le matérialisme nihiliste est aux commandes du système des valeurs. Le corps et ses pulsions, pouvoir, argent, domination sont stimulés. Fatalement compulsif, sa toute-puissance conduit irrépressiblement l'humanité vers l'absurde, le narcissisme, la perversion et la cruauté. Angoissé face à une création qu'il juge vide de sens, l'ultra matérialisme doit foncer tête baissée. Mû par la seule force des pulsions et de la vénalité, il devient alors problématique pour l'humanité. Son arrogance nihiliste agresse le spirituel* accentuant le pouvoir des plus violents des religieux, sur la majorité des doux.
* A l'exemple de l'avortement qui représente un progrès pour la société, mais que le nihiliste irréfléchi fait évoluer vers l'industrialisation, ce qui peut révolter bien entendu, le monde spirituel. La négation d'autrui Des violences du religieux et des violences du marché.
Pour certains, les religions sont responsables de
la violence inter communautaire. Elles seraient à l'origine des guerres et des clash de civilisations.
Pour d'autres, les responsabilités sont à mettre sur le compte du néo-libéralisme. La violence actuelle déclinerait du marché et de ses satellites (politiques, médias).
Dépasser le nihilisme, l'égoïsme et l'esprit de clan
Nous ne partageons pas ce point de vue manichéen. Violences et injustices sont le fait des hommes, le fruit de leurs pulsions. Ces pratiques négatives, n'ont rien à voir avec les habits dont ils peuvent se vêtir. Elles utilisent indifféremment le libéralisme ou la religion, le communisme ou le nihilisme pour vivre pleinement leur désir d'asservir autrui. Sous d'autres lieux où d'autres modèles, ils prennent le train communisme, ou religieux ou laïque pour arriver aux mêmes fins.
La violence humaine découle d'une vison clanique et restreinte du monde. Cette vision procède d'une éducation, d'un système de valeur, c'est pourquoi de nombreux groupe humain vivent sans violence. Depuis la chute du mur de Berlin, une sorte de matérialisme nihiliste, de libéralisme prédateur, par endroit de religiosité nihiliste, et de démocratie élitiste et discriminante s'impose et augmente le taux de violence, de surdité à autrui. Cette expansion des antagonismes et des radicalités, accompagne la mondialisation et à certainement un sens.
Tu es prêt de leur bouche mais loin de leur cœur. Jérémie 12:2
a/ J'entends par matérialiste nihiliste, celui
qui ne donne aucun sens profond au monde. Aucun sens au
fondement des idéologies inventées par les penseurs de l'humanité. Celui-là choisit le libéralisme non pas pour le bien du plus grand nombre, mais pour le sien propre.
Pour lui, l'éthique, la morale, la loi, sont secondaires. Il les transgresse ou les manipule sans état d'âme. Lorsqu'il s'y soumet ce n'est pas par conviction, mais par ce qu'il
ne peut faire autrement. Quand il peut le faire sans crainte, il n'hésite pas à abuser ses congénères. il les utilise comme de simples objets
(tout simplement parce qu'il accorde aucune profondeur spirituelle à l'homme).
A ce nihilisme matérialiste, j'opposerai le nihiliste spirituel.
Il ne croit pas en dieu, mais il à foi en l'humanité (Jean Paul Sartre, Marcel Camus). Il
pense intuitivement ou intellectuellement qu'elle à un sens. Il place les grandes valeurs humaines (éthique, morale, fraternité, égalité,
justice, liberté, amour d'autrui) au sommet, au dessus de sa personne et agit en conséquence. C'est le juste, l'intègre, le respectueux.
Nous sommes tous des êtres divins le futur finira par le savoir. jean-marc tonizzo
b/ J'entends par nihiliste religieux, l'individu
utilisant la religion de façon clanique en retenant surtout ses dogmes belliqueux. Il lit les livres sacrés au premier degré sans en saisir les métaphores.
Il ignore le sens même de la quête spirituelle. Quand il est chef religieux, ils produit des ordres iniques. Quand il est "fidèle", il y obéit.
A
celui-ci j'opposerai le véritable religieux.
Qu'il soit hindou, juif, bouddhiste, chrétien, musulman, aucun humain véritablement épris de mysticisme,
n'accepte cela. Tout spirituel ayant saisit les divines inspirations des livres sacrés, ne peut
se commettre dans la violence, l'iniquité, le racisme,
l'antisémitisme ou l'abus d'autrui.
En conclusion
Nous le voyons, certains athées sont plus proches des véritables fondements religieux que certains religieux. Être un être spirituel, n'a rien Ã
voir avec le déisme ou l'athéisme, c'est avant tout
une question d'ouverture de conscience.
an 2001 le nihilisme
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