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Conscience et éducation

Le bonheur d'une société est dans son éducation

oeuvres sur papier de Jean-Marc Tonizzo - 1990 - collage au CoeurL'innée et l'éduqué

La construction mentale permettant à l'homme de considérer autrui comme une fin, (d'avoir de l'empathie et de la pitié pour lui) est sans doute déjà bâtie en l'homme, comme le pensait Jean Jacques Rousseau. Autrement dit, la capacité d'aimer viendrait de notre fond même. De notre constitution intime (tous les bébés mammifères sont apte à l'affection envers toutes les autres espèces).

L'éducation est là pour permettre à cette capacité d'aimer, de quitter son narcissisme initial. Par cela, elle acquière des valeurs comme la bonté, la sympathie, l'altruisme, etc. Seulement, l'éducation est également responsable de tous les mécanismes nous rendant capables d'abuser d'autrui. C'est elle qui maintient un individu dans son narcissisme enfantin avec toute l'incapacité que cet état primaire comporte, comme celui d'ignorer autrui lorsqu’il est jugé subalterne. Ce sont également les formes éducatives qui développent chez certains enfants, des tendances à l'élitisme discriminant, à l'agressivité, à l'égoïsme, au machisme etc. C'est l'éducation encore, qui empêche progressivement la spontanéité enfantine d'aller offrir et chercher de l'amour vers autrui. Une spontanéité qui existe également dans la nature.

Le lionceau est éduqué à la chasse par ses parents, on lui enseigne à faire attention aux autres. Mais, élevé au milieu des hommes et de ses proies originelles (par exemple avec des bébés gazelles) sa nature prédatrice s'exprimera avec beaucoup moins de densité.

Qu'il y ait encore chez l'enfant comme chez le lionceau, un instinct originel (prédation, domination, etc.) cela semble certain. Que cet instinct, relativement assoupli par des milliers d'années de culture, nécessite malgré tout chez l'homme un barrage éducatif pour qu'il représente le moins de danger possible pour l'homme, certes, mais cet instinct ne porte en lui aucuns des germes de ce que nous appelons la perversité, la cruauté, le mal.

Dans la nature, prédation, domination, copulation, sont des instincts nécessaires à la survie de l'individu et du groupe et en aucun cas ne se déroulent de façon perverses ou dénaturés.

Si l'instinct est le terreau sur lequel vient pousser ce que nous appelons le mal, la véritable dimension du mal est entièrement construite par la culture et l'éducation.

De la responsabilité éducative

C'est à la maltraitance enfantine, aux carences affectives, aux déficiences éducatives, éthiques et morales, au sentiment d'impunité, à la dangerosité du monde et aux valeurs véhiculées par les parents et la société, que l'on doit le mal dans sa forme extrême, autrement dit la perversité, la cruauté, l'inhumanité.

Il est donc pensable de croire qu'une éducation convenable, sans carences affectives, dans un monde pacifié, délié de la compétition féroce, et choisissant la fraternité universelle et l'amour du prochain comme valeurs fondamentale, anéantirait du coup toute possibilité de négation et de cruauté envers d'autrui (et progressivement, nous allons vers ce type d'éducation).

L'éducation du futur

Évidement, le monde ainsi décrit, peut sembler utopique. Il exigerait une cohésion humaine parfaite, une paix universelle, et un monde sans danger.

Mais pour la théorie ici présente, c'est cette utopie que peu à peu et péniblement, l'humanité est en train d'élaborer.

 

an 2001

fin moyen

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andre gide portrait photographique, ecrivain Français

"Les lois et les morales sont essentiellement éducatrices, et par cela même provisoire. Toute éducation bien entendue tend à pouvoir se passer d'elles. Toute éducation tend à se nier d'elle-même. Les lois et les morales sont pour l'état d'enfance : l'éducation est une émancipation. Une cité, un état parfaitement sage vivrait, jugerait sans lois, les normes étant dans l'esprit de son aréopage. l'homme sage vit sans morale, selon sa sagesse. Nous devons essayer d'arriver à l'immoralité supérieure."
(André Gide / 1869-1951 / Journal 1889-1939)