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    négation suite

L'homme est une fin

La nature instrumentaliste

Kierkegaard, philosophe suédois

L'homme divinise

Dans la société des primates naturels en général, autrui semble, la plupart du temps, considéré comme un objet. Un instrument qu'on utilise à ses fins. Un outils qu'on craint ou qu'on domine, qu'on spolie, qu'on abuse ou convoite. Tout tourne autour de la constitution ou du renforcement des hiérarchies.

L'homme, me semble-t-il, a acquis la capacité et à la charge d'inverser ce principe naturel. Les grandes spiritualités ont été les premières pionnières de ce changement de valeur. C'est grâce à elle que nous considérons aujourd'hui l'homme comme une part du divin. La philosophie, a ensuite sophistiqué (et sophistique encore) ce point de vue.

L'évolution vers le cœur

Pour l'évolution, l'homme est un moyen. Pour lui même, il doit être une fin. C'est dans la conscience morale que l'homme construit la capacité de considérer autrui comme une fin. La conscience primitive (dans laquelle s'épanouissent les instincts et les pulsions), instrumentalise automatiquement tout ce qu'elle touche. Cette conscience perçoit naturellement autrui comme un objet. L'homme doit donc dépasser ses instincts et ses pulsions, se hisser au niveau de la conscience morale, pour pouvoir apercevoir l'autre dans sa plénitude. Le considérer à travers sa véritable dimension spirituelle.

Dans le monde des primates, je place l'espèce humaine à part (à part,mais pas au dessus). Selon moi, nous sommes la seule espèce à pouvoir accéder consciemment à la conscience spirituelle et éthique des choses. A la conscience morale. Et cette amplitude de conscience, évolue conjointement au développement de l'humanité.

Le parcours naturel de la conscience de l'individu prend naissance dans un narcissisme à peu près total (celui du nourrisson). Puis, soumis à la pression de l'environnement, ce narcissisme s'humanise, acquière progressivement de l'aptitude à respecter autrui, à échanger, à écouter, et finit par diminuer par laisser la place à l'altruisme, la générosité, le don de la transmission (ceux du vieillard devenu sage).

C'est tout au moins le chemin le plus logique, qu'enseigne en silence et par l'exemple, la vie.

La conscience universelle

La conscience morale générale de l'humanité, est, elle aussi, en évolution dans l'histoire. Elle était par exemple, différente en aristocratie et en république. Elle dépend du niveau de connaissances acquis par l'humanité. La conscience d'autrui, à l'époque du trafic d'esclaves, n'a plus rien à voir avec la conscience à l'ère d'Hubert Rives, de Pierre Bourdieu et d'Yves Coppens.

L'influence des dominants du moment

Elle dépend également des conditions géopolitiques du moment. Par exemple, dans un monde tendu et communautariste comme aujourd'hui, la conscience morale et la conscience d'autrui peuvent se rétrécir sous le poids de l'élitisme.
Elle dépend enfin du système dominant et des valeurs qu'ils diffusent.
La conscience d'autrui n'est pas la même à l'époque de l'état providence, et à l'époque actuelle.

En tous cas, malgré les reculs partiels et ponctuels de l'humanité, la conscience humaine semble évoluer de façon progressive (une évolution extrêmement lente que le temps d'une vie d'homme ne peut percevoir).

Même si aujourd'hui, sous l'empire du marché, l'homme a tendance à instrumentaliser tout ce qui bouge, le développement fulgurant d'Internet développe et relie parallèlement toujours plus les sujets.

an 2001

 

forme fond

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Emmanuel Kant, philosophe allemand Du dix-huitième siècle, Hauteur des critiques de la raison pure et de la raison pratique

Emmanuel Kant