France English Português Contactez nous

facebook petite icone bleue
twitter petite icone
flux rss, icone
mecaniqueuniverselle.net : aller à la page d'accueil
.
  • conscience
    science (suite)

De l'élevage intensif

Rentabilité sans réflexion

Govinda, vache sacréeL'alliance de la science et du marché

Vous avez noté qu'on dit un steak de bœuf, une côte de bœuf, un rôti de bœuf.. mais dès que le bestiaux semble suspect, c'est la vache qui devient folle. Guy Bedos

Pour une bonne évolution de l'humanité, certaines associations devraient enclencher une forte vigilance. C'est le cas des alliances marché/éducation, politique/médias, marché/religieux, marché/justice.

C'est également le cas des assemblages entre la science et l'industrie. Sans une puissante surveillance, cet assortiment peut conduire à de véritables monstruosités. C'est pourquoi à mon sens, dès le départ, l'enseignement des sciences devrait s'accompagner d'une éducation de fond aux grandes valeurs humaines (un enseignement à l'éthique qui devrait concerner aussi les médias, le marché et la politique).

Sans un présence effective de la conscience et des valeurs humaines dans l'esprit des sciences, nous engendrons inévitablement d'incroyables aberrations. Plus de 100 ans après qu'Auguste Comte ait pu écrire : « la classe des ingénieurs sera sans doute l'agent direct et nécessaire de la coalition entre les savants et les industriels par laquelle seul pourra commencer directement le nouveau système social » il est encore difficile de s'en réjouir.

Au contraire, l'alliance entre les sciences et le marché* si elle à aussi du positif, pose de plus en plus de problèmes à l'humanité.

* car ce sont deux types de caractères pragmatiques, rationnels et faiblement spiritualisés. Il faudrait donc leur associer le regard spirituel du philosophe ou du religieux pour équilibrer leurs réflexions.

Pour évoluer vers un futur apaisé, ces grands acteurs du moment devraient s'entourer d'êtres humains fortement spiritualisé (du philosophe jusqu'aux sages des peuples premiers).

Le monde devient de plus en plus pointu et automatisé. Pour éviter le maximum de déconvenues, la créativité devrait donc à mon sens baigner, dans la conscience et l'éthique. Sans empêcher bien entendu la création d'exprimer pleinement son tempérament contestataire et subversif.

L'idiotie de l'élevage intensif

Une perte de conscience

Le poids de la cruauté

Qu'observe t-on depuis quelques dizaines d'années :

L'industrie nihiliste*, surmenée par une compétition a-morale, a perdu de vue la dimension spirituelle du vivant.

* nihiliste dans le sens où il ne considère plus l'humain comme une ontologie, un être sensible, appartenant au principe créateur et à respecter absolument.

Dès lors elle confond le vivant avec l'objet et imagine d'aberrantes stratégies comme les farines animales ou l'élevage cruel (cruel dans la mesure ou l'élevage intensif ne tient pas compte de la nature « sociable » des animaux).

L'aberration des farines animales, minérales et de synthèses, porte une grande part de responsabilité dans l'apparition de l'encéphalopathie spongiforme. Mais à mon sens, la torture a également sa part de responsabilité. La cruauté subit par les veaux depuis les débuts de l'élevage intensif, a sans doute une influence sur ce bouleversement cérébral. Curieusement cette possibilité n'a semble-t-il pas été entrevue par le monde scientifique. Pourtant il suffit de réfléchir aux conditions d'isolement dont sont victimes les animaux élevés en batterie, pour comprendre qu'il y a de quoi rendre fou n'importe quel animal social (dont l'homme fait parti).

Imaginons un instant, un tout petit veau, isolé de sa mère quelques jours après sa naissance. Un animal qu'on enferme dans un espace réduit. Sans contact maternel. Sans connaître la lumière du jour. Sans relations sociales ni affective avec le mammifère homme, son propriétaire... Imaginez cet être vivant interdit d'exprimer ses émotions et ses sentiments à des congénères dont il est séparé par des barreaux de fer. Un être vivant à qui l'on interdit de gambader, de jouer avec ses semblables. Un animal social que l'on sépare dés la naissance de la présence rassurante de sa mère. Un animal bien souvent torturés pour ne pas gêner le système de production. N'y a-t-il pas là des raisons suffisantes pour conduire un cerveau mammifère à la folie ? (et vraisemblablement pas que les mammifères).

A l'image de l'homme

La vache, le veau, le porc, tous les animaux domestiqués, sont des mammifères sociabilisés, nous le savons depuis longtemps. Ils ont besoin de contact et d'affection avec leurs congénères ou avec les hommes. Imaginez par exemple que l'on sépare de sa mère, un bébé humain quelques jours après sa naissance. Qu'on le prive à partir de là, de tout contact social jusqu’à son adolescence (c'est le principe de l'élevage intensif). Ne développeraient-ils pas de sérieux problèmes psychologiques ? Imaginez à présent qu'en utilisant la procréation artificielle, on transmette ces pathologies psychiques de génération en génération, pendant 50 ou 60 ans... Cette folie ne se transformerait-elle pas alors, en problème neurologique génétique ? En folie génétique ?

La perte de conscience du marché.

Et l'inconscience du monde de l'agro alimentaire à continué son processus :

  • La vache développe une maladie.
  • Cette maladie s'avère dangereuse pour les hommes.
  • Le système doit exterminer des millions de vaches (autrement dit des êtres vivants). Pour ne pas déstabiliser la filière bovine, les médias en parlent froidement, sans compassion comme s'il s'agissait d'objet (ce qui contribue à déshumaniser encore plus l'humanité).
  • La science, pour découvrir un vaccin contre une maladie qu'elle à aidée à crée, doit faire des expériences sur d'autres êtres vivants (souris, vaches, singes). Et finalement les exterminer eux aussi.

Des médias à l'heure du marché

Dans un monde correctement humanisé, ce mécanisme devrait soulever une indignation et de profondes réflexions.

Seulement sous l'empire de ce nouveau libéralisme tout puissant, cette humanité passe après les contingences du marché. Critiques et réflexions sont donc écartées sous prétexte qu'elles feraient perdre des emplois et du temps face à la concurrence. Perdre des parts de marché nationale... (alors que ce même marché jette sans complexe des milliers d'individus au chômage, dés qu'une machine peut prendre leurs places). Cette censure de velours, prive l'humanité d'une réflexion sur le sujet. Elle l'empêche de tirer réellement des leçons de ses erreurs. Notre conscience, totalement atrophiée par des médias trop complaisants envers cet ultralibéralisme, n'arrive plus à saisir la démence de cette extermination en cercle. Une extermination dérivant de notre perte de conscience de ce qu'est réellement le vivant.

Idem avec la médecine

La toute puissance du marché, pose un problème identique à la médecine. D'une certaine façon, elle "interdit" au monde médical, de condamner un système responsable de nouvelles pathologies. Des pathologies* déclinant directement des conditions de vie imposé par le marché.

* stress, aliénation, compulsivité, angoisse, compétition féroce, mauvaise nourriture, etc., sont à l'origine par exemple de la récente épidémie de cancer.

Ainsi la médecine traite les dégâts causés par un système, alors qu'elle devrait en révéler la cause (le système en lui même). C'est comme si un médecin soignait toutes les conséquences physiques d'un alcoolique sans jamais l'engager à cesser de boire.

Écrit de 2001

De la vache folle

1234567891011