La vache folle L'encéphalopathie spongiforme Infection ou cruauté ? Et si l'on réfléchissait un peu. Les vaches folles rendent les boucher anxieux ! un malheur n'arrive jamais seul R. Topor
La science, l'industrie, sont des activités fondamentales pour l'évolution humaine et leurs acteurs en doivent être remercier, mais certaines de leurs dérives ont besoin de critiques.
Une des grandes aberrations de l'association entre science et industrie, est sans doute l'élevage intensif.
L'engrenage du profit, la quête effréné de la rentabilité, le désir de devenir rapidement riche, ont quelque peu aveuglé la filière agricole.
Ils lui ont fait perdre de vue la nature même des animaux dont elle a la charge (elle a également perdue de vue les humains - les consommateurs - pour qui elle travaillait. Son rôle était pourtant de viser le bien de tous et non pas sa seule expansion par tous les moyens possibles). Le bien de l'humanité
Visiblement, certaines interconnexions s'établissent difficilement dans l'humanité. Par exemple, l'élevage intensif s'est développé à l'époque où l'éthologie moderne était en pleine activité.
D'un côté, la psychologie animale rapprochait de nous les animaux sociaux, et de l'autre, l'élevage intensif les déshumanisait. D'un côté on attribuait aux vaches, aux brebis, aux cochons, des qualités sociales comparables à celles de l'être humain,* et de l'autre, les groupes industriels les résumaient à des kilos de chair, et de marges bénéficiaires. * des animaux comme nous habitués à vivre en groupe, capable d'affectivité, ayant besoin d'amitié, de contacts charnels avec ses semblables. Des êtres vivants établissant des relations fortes avec leurs petits. Des animaux habitués à vivre dans un contact affectif avec les hommes, etc.
Envers les bêtes comme envers les hommes
Ce comportement inhumain envers les animaux, l'industrie l'a également envers le consommateur pauvre. Au lieu de considérer l'ouvrier comme un être humain, la filière agro-alimentaire, le considère comme un potentiel d'enrichissement.
Ce n'est pas le principe de l'élevage rationalisé ni le désir d'augmenter la productivité, qui sont à remettre en cause. C'est une partie de la conscience du monde scientifique et industriel qu'il faut élargir et qui reste à éveiller. Et c'est du côté de l'inconscience, du manque de spiritualité, et de la compulsivité du marché, qu'il faut se tourner pour comprendre comment nous en sommes arrivés, par exemple, au problème de la vache folle.
Écrit de 2001 Être étant |