France English Português Contactez nous

facebook petite icone bleue
twitter petite icone
flux rss, icone
mecaniqueuniverselle.net : aller à la page d'accueil
  • hasard destinée

Introduction au hasard et à la destinée

Contingence et nécessité

L'homme et l'illusion de la liberté

J'appellerai libre, une chose qui existe par la seule nécessité de sa nature, et qui n'est déterminée à agir que par elle-même seulement et, au contraire, j'appellerai nécessaire, ou plutôt contrainte, toute chose qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une manière fixe et définie. Spinoza

Selon notre philosophie, l'humanité est en route vers sa perfection.

Nous pourrions donc apparenter cette théorie au méliorisme (histoire de frimer un peu avec un terme qui me dépasse). Pour les philosophes mélioristes* en effet, le monde peut être rendu meilleur grâce aux efforts de l'homme.

*Les philsophes Karl Marx, Voltaire, Jean Paul Sartre, ou le fondateur du positivisme Auguste Comte, accepteraient, me semble t-il, et peut être même avec plaisir, d'appartenir à ce courant.

Mais ce mouvement ne nous satisfait pas vraiment. Si pour extraire l'humanité de son bulbe primate originel, le travail humain est effectivement nécessaire, nous, sur la mecaniqueuniverselle, à l'inverse du méliorisme*, nous rattacherions l'intention de cette œuvre, à la nécessité. Ce n'est pas la liberté humaine qui pousse l'humanité vers sa perfection, mais une destinée rigide avons nous l'habitude de dire au bistrot en parlant de l'évolution de l'humanité.

*le positivisme et l'existentialisme partage me semble-t-il, également ce point de vue

L'illusion du capitaine

Autrement dit, l'homme ne fait pas ce qu'il veut. Il doit conduire progressivement son espèce vers une perfection déterminée. L'humanité peut imaginer qu'elle pilote son évolution, mais ce n'est qu'une illusion (illusion nécessaire pour inclure la responsabilité et le libre-arbitre, deux notions fondamentales de l'humanité). A l'homme le mirage d'être le maître de son destin, mais à X d'en avoir les commandes. A l'homme le fantasme de créer son chemin, mais à dieu les rennes de l'attelage ...

L'homme constructeur doit se croire libre pour bien agir (comme il doit s'imaginer immortel pour supporter l'idée de la mort), mais cette liberté n'est qu'un leurre.

Du principe créateur

De ces réflexions découle naturellement l'idée selon laquelle le monde est régie par un principe supérieur. Et ce point de vue bien entendu, renforce notre préférence pour la détermination plutôt que pour le hasard.

Notre conception est ainsi beaucoup plus proches des philosophies optimistes et finalistes. Optimiste car nous pensons comme Leibniz que "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles*". Et finaliste dans la mesure ou nous estimons qu'il existe une cause finale, un dessein, un but ultime déjà présent au commencement du monde.

*En sachant que selon notre théorie, le monde est toujours parfait au présent, tout en étant perfectible.

Importance de l'illusion

Comme maître de la nature

illusionL'illusion d'être le maître

Oubli du moi, accueil du soi, seule façon pour l'homme d'être : "comme libre". J M T

Admettons donc qu'il existe un principe orientant notre espèce dans un sens déterminé. Nous pouvons alors considéré cet axe comme étant la destinée de l'humanité. A l'intérieur de cette locomotive, les actions de l'homme, peuvent paraître libres. Elles le paraissent seulement. Dans la réalité elle ne le sont pas.

Une liberté dépendante

L'expérience semble confirmer cette impossible liberté. En effet, chaque acte accompli par une personne, est le résultat d'actes précédents. Le fruit d'une histoire particulière. Il découle d'une éducation typique. Il est le produit d'influences plus ou moins grandes. Il obéit à des tendances, des désirs, des lieux et caractères originaux et à l'intérieur d'un cortex singulier. Autrement dit, aucune action n'est libre. Elles déclinent toutes d'une somme de paramètres antérieur.

D'autre part, je ne peux faire qu'une action, même si j'ai plusieurs choix possible. Autrement dit, l'action que je ferais au final était le seul choix possible puisque le seul réalisé.

L'homme commun, pense avoir la mainmise sur ses actes. Il croit choisir sa destinée. Il pense évoluer dans un monde soumis au hasard. Il s'imagine être le possesseur d'un libre-arbitre, le créateur de ses découvertes. Il croit agir en toute liberté.
En réalité c'est une illusion. Une illusion encore nécessaire à l'évolution, mais une illusion tout de même.

L'illusion contre le fatalisme

Dans les sociétés fortement industrialisées, le sentiment d'être comme maître et possesseur de la nature*, est très fort.

*pour reprendre les termes de Descartes qui à bien pris soin De placer la conjonction de subordination « comme » avant sa proposition

Ce sentiment de toute puissance a dynamisé l'énergie constructrice en marginalisant le spirituel, ce qui a minimisé la résignation. Il a ainsi accéléré l'essor du droit, de la morale et du principe de responsabilité.

Le hasard

Le hasard correspond à l'après-horizon vers lequel avance l'humanité. Mais il s'agit d'un sentiment fictif et inventé. Le monde est tel qu'il doit être. Les actions sont déterminées et la finalité déjà présente à l'origine.

Nous attribuons au hasard, l'incapacité (ponctuelle) à expliquer certains phénomènes. Le hasard se rattache à l'inexplicable, l'imprévisible, l'insondable, l'inintelligible (bref, l'ensemble des inconnus rattachées aujourd'hui au hasard) et marque tout simplement les limites des connaissances du moment.

Le monde continu après nous.

Mais la recherche humaine n'a pas fini de se déployer. Elle ne cesse de s'étendre et l'homme éclairera progressivement tous les espaces encore « inconnus »*.

* Par exemple, a propos des phénomènes moléculaires, Mach parle de régularités masquées par des complications...

an 2001



fatalisme

123456789


cleanthe

Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste Cléanthe.

photo du colisée

Tout comme l'homme est inéluctablement destiné à mourir et dispose de plusieurs itinéraires pour y parvenir, l'humanité est inéluctablement destinée à atteindre sa perfection (la béatitude) et dispose de plusieurs chemins pour l'atteindre.