Résumé de l'évolution Une philosophie de l'évolution Le comportement borné des hommes en face de la nature, conditionne leur comportement borné entre eux. Karl Marx Dans les précédents chapitres, nous avons mis à jour les trois grands chantiers de l'évolution humaine. Il s'agit de : la maîtrise du comportement, de l'environnement et du questionnement.
Nous pourrions renvoyer vers eux (et ce serait le plus logique) mais ce site ne cultive pas l'organisation. S'il existe un ordre sous-jacent à ce travail, il s'est constitué tout seul. Nous n'en avons pas les clés (au moins ici-bas). Il me semble donc préférable, à l'entrée de chaque chapitre, d'effectuer un petit résumé des chapitres précédents. C'est la fonction de cette page. Pas de quoi être fier
2 autres choses sont à signaler avant d'entamer ce résumé. J'ai la fâcheuse tendance de vouloir « améliorer » constamment ce travail. En réalité, je crois bien que je l'emberlificote. A chaque passage, me semble-t-il, je le parsème de nouvelles broussailles. En rajoutant du vocabulaire pour faire intellectuel, j'emmitoufle peu à peu sa spontanéité. Parfois aussi, et pour résoudre des problèmes esthétiques, j'ajoute des introductions infinissables. Nous sommes d'ailleurs dans ce cas de figure. Cette entrée en matière par exemple, est là pour constituer une certaine hauteur physique entre deux titres.
Ce n'est pas très philosophique n'est-ce pas, mais cela me permet d'arrivé où je veux arriver. Et je peux maintenant laissé la place aux choses sérieuses. La maîtrise du comportement L'humanité vers sa perfection.
L'oppression des instincts Peu à peu, la société humaine asphyxie la zone cérébrale d'où émergent nos pulsions transgressantes. Cette « humanisation » s'appuie sur une organisation sociale taillée pour cela.
Elle s'arc-boute sur un système éducatif puissant (parents, famille, école, médias, etc.).
Sur une pression sociale constante (voisins, amis, qu'en dira-t-on, etc.).
Sur un système répressif féroce (la peur du gendarme et de l'enfermement, etc.).
Sur le développement des sciences sociales (psychologie, sociologie, éthologie).
Sur les progrès de la technologie (caméras de surveillance, empreintes génétiques, etc.) Et sur des méthodes doucesCette hominisation progressive, s'adosse également sur :
- le développement du tourisme et des échanges culturels.
- les reportages télé, la mixité scolaire, l'immigration, les lois antiracistes ...
- l'émergence de la conscience morale et des sentiments de fraternité.
- sur l'unification progressive de l'humanité autour d'un fonctionnement universel (ONU, FMI, Unesco, banque mondiale, justice internationale, commerce international etc.).
- Elle s'appuie sur les lois destinées à briser les rivalités claniques, nationales, communautaires, religieuses ...
Forme, biologie et psychologie
Cette longue contrainte sur les instincts, transforme peu à peu le loup qu'est l'homme envers l'homme. Elle étouffe progressivement les zones cérébrales d’où surgit notre tendance originelle à nous affirmer aux dépens d'autrui. Elle développer notre sociabilité pour faire de nous à terme, des agneaux fraternels. L'être humain devenant de plus en plus respectueux des autres, se délivre ainsi de ses souffrances intimes (souffrances inhérentes à ses transgressions morales ou physiques ; remords, regrets, rancunes)
Lorsque l'homme aura totalement éteint son désir d'abuser ses congénères, il aura atteint son épanouissement. Il sera parvenue à la plénitude de l'amour. Autrement dit, à la béatitude. En résumé,
Progressivement, l'humanité acquiert la maîtrise parfaite de son comportement. Cette assimilation progressive, permettra à nos futurs descendants d'accéder naturellement à la paix et à l'amour universel … L'homme parviendra donc un jour à aimer l'ensemble des êtres humains qui constitue son espèce (et son écosystème). Et réciproquement, il sera aimé par toute l'humanité. Maîtrise idéale du milieu Maître et possesseur de la nature L'humanité doit faire de son monde un paradis, pour en jouir. Jean-marc tonizzo
La gestion du comportement, travaille pour la réalisation de l'humanité. La maîtrise de l'environnement, également.
Nous devons nous rendre : « comme maître et possesseur de la nature », selon la célèbre philosophie de Descartes. je souscris entièrement à cette définition. Mais ce n'est certainement pas pour soumettre notre « nourrice » à de viles exigences. Ce n'est pas pour en épuiser la générosité. Nous mesurons aujourd'hui les effets pernicieux d'une telle évolution sourde, inconsciente et forcenée. Une adaptation propre
Nous adapter le mieux possible à ce monde sans le dégrader, voilà le but de cette prise de possession.
L'homme doit apprendre à retirer de la Terre les éléments nécessaires à son existence. En extraire son énergie, sans abîmer ses ressources inestimables (et, malgré les apparences, nous évoluons dans ce sens).
Nous devons nous rendre « COMME maître et possesseur de la nature » pour en apprendre toutes les subtilités (visibles et cachées). Pour en écarter tous les dangers. Et pour nous comprendre nous-mêmes. Une finalité cachée
Mais la véritable finalité de l'assujettissement de la nature par l'homme, est d'ordre spirituel. Elle a pour mission d'ouvrir notre espèce à la sérénité, à la contemplation et à la quiétude... Conditions fondamentales pour vivre et ressentir les états d'extase et de béatitude. Évidemment, la réalité actuelle ne donne pas ce sentiment. Depuis qu'il est apparu, le monde industriel, engendre des excès vis-à -vis de la nature.
Mais cette période, à mon sens, touche à sa fin.
Une nouvelle prise de conscience éclaire depuis quelque temps, l'humanité. La résistance réactionnaireLes vieux pouvoirs réactionnaires, tentent bien de prolonger leurs privilèges.
Au risque de détruire la planète, il prélève à la terre, tout ce qu'ils peuvent lui prélever. Pourtant, par conscience ou par accident, cette évolution inconsciente devra être abandonné. Il lui faudra céder la place à la montée en puissance d'une jeunesse amoureuse de l'écologie.
Pour comprendre cette évolution, il suffit d'additionner trois grandes forces convergentes.
1/ Les progrès déjà réalisés
2/ la puissance exponentielle de notre créativité
3/ et la force du désir d'évoluer proprement. On peut alors saisir la nouvelle humanité se profilant à l'horizon. À chaque époque sa victoireChaque période de l'histoire humaine a apporté son lot de victoires sur la nature. Victoire sur les prédateurs, domestication de certains animaux, maîtrise des plantes ou de l'énergie. La période actuelle, malgré les erreurs ponctuelles relatives à sa compulsivité, pose les bases d'une énergie propre. Notre espèce semble en mesure d'acquérir une parfaite maîtrise de tous ses besoins. Besoins énergétiques et alimentaires, besoins de communication et de circulation, gestion de sa démographie, etc.
La terre reçoit du soleil 15000 fois plus d'énergie que nous n'en consommons aujourd'hui. En utilisant 20 % seulement de la puissance marée motrice, nous obtiendrions 400 milliards de kw/h. Dans quelques générations, l'homme saura utiliser efficacement ces énergies. L'humanité a également les moyens de se protéger totalement des phénomènes naturels (climatiques, sismiques....). En tout cas, tous les progrès déjà réalisés dans ces domaines depuis quelques décennies, le laisse espérer. En résumé, l'humanité peut accéder à une gestion totale est propre de son environnement. A un « développement conscient et durable ».
Gestion du questionnement Qui sommes nous, d’où venons nous, ou allons nous ? Car nous ne le choisissons pas pour une autre chose. Aristote La maîtrise progressive du comportement et de l'environnement, est destinée à améliorer les sensations humaines.
La maîtrise progressive du questionnement, aussi. En effet, en répondant à ses grandes questions, l'homme se dirige progressivement vers le bien-être de l'extase. L'apparence et la profondeur
Superficiellement les recherches métaphysiques (qui sommes nous, d’où venons nous, ou allons nous ?), sont bien souvent motivées par l’intérêt personnels ou claniques. Elles sont suscités par le désir de gloire, de pouvoir, de position sociale, etc..
Mais en profondeur, cette frénésie intellectuelle quitte les soifs individuelles pour rejoindre notre patrimoine commun. Sa vocation principale est de libérer de ses peurs, l'humanité toute entière. D'éliminer ses angoisses à l'origine de quelques-unes de ses douleurs, donc de ses mauvaises sensations. Autrement dit, la résolution progressive de nos grandes énigmes*, éliminera à terme, toutes sortes d'inquiétudes (« qu'advient-il de nous après la mort », « Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien (Leibniz) », « Quel est notre véritable rôle au sein de cette création »). Et la fin de l'inquiétude mène tout droit à l'extase. Nous pensons cela possibleRépondre à toutes nos questions métaphysiques, nous semble dans les cordes de l'humanité.
Il suffit d'additionner le travail déjà accompli par nos ancêtres pour résoudre les énigmes passées, la puissance déjà atteinte par la recherche actuelle, et le temps futur dont nous disposons, pour imaginer que nos futurs descendants réussiront à dénouer toutes les questions fondamentales encore indéchiffrées actuellement. Pas à pas vers le futur La fin dernière du progrès humain Un sens à l'évolution. Les types qui déboisent la forêt amazonienne acceptent enfin de faire un geste pour l'environnement. Désormais, ils mettront de l'essence sans plomb dans leurs tronçonneuses. Geluck
Nous voilà arrivé à la fin de ce petit résumé. La maîtrise progressive du comportement, de l'environnement et du questionnement, nous a livré son secret. En apparence elle flatte notre orgueil. Elle nous permet de gagner quelques victoires individuelles, nationales ou continentales. Mais ce n'est qu'une apparence. Son but véritable est de favoriser l'épanouissement total de la sensation extatique. Une attraction supérieure
L'ensemble des activités humaines élaborent directement ou indirectement, un monde de paix, de sérénité et de bien-être. Même lorsque nos actions semblent travailler pour elles-mêmes*, leur fin est destinée à cette construction sublimissime, c'est la ruse de la raison dont parle la philosophie de Hegel. Ce monde de paix lui-même n'est pas destiné à lui-même. Il a selon nous pour mission, de faciliter l'accès facile à l'état subliminal de l'extase. Autrement dit : la mise en relation directe de l'homme avec le principe créateur.
Le souverain bien
Le progrès humain obéit au désir intuitif d'atteindre la sensation de bonheur absolu. Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu'il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le bien est ce à quoi toutes choses tendent. Aristote
Selon la philosophie d'Aristote, le bonheur parfait est le bien suprême. C'est le souverain bien. Autrement dit, le bonheur ultime qui ne se cherche que pour lui-même (et non pas le bonheur tel qu'on l'entend ordinairement). C'est la contemplation de l'extase.
2001
extase, cerveau
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