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  • l'humanité
    la démocratie (suite)

Médias et démocratie

L'importance des contre-pouvoir

tonizzo peinture agress 3A l’ère de la télévision, la qualité d'une démocratie est relative à l'éthique de ses journalistes ..

Celui qui contrôle les médias contrôle les esprits. Jim Morrison

La bonne démocratie est un point d'équilibre entre deux despotismes. D'un côté les tyrannies élitistes (fascisme, aristocratie, ultra libéralisme). Elles accordent les pleins pouvoirs à des dominants méprisant le peuple. De l'autre, les totalitarismes populaires (communisme, maoïsme). Ils offrent la toute puissance au peuple au détriment des élites (les dictatures par le peuple ne procurent en réalité la toute puissance qu'aux dominants les plus violents du peuple (Staline).

L'harmonie des démocraties est fluctuante

L'équilibre démocratique semble instable et précaire. Peu de choses peuvent le faire basculer d'un côté ou de l'autre.

  • Si le guerrier, l'aristocrate ou le marchand, a les pleins pouvoirs sur le peuple, nous avons affaire à une tyrannie élitiste.
  • Si on pousse le peuple à maltraiter les élites (la révolution culturelle chinoise par exemple) nous sommes en présence d'une dictature populaire.

Depuis les années 80, certaines démocraties occidentales semblent particulièrement détériorées. Leurs médias, leurs syndicats, leurs intellectuels médiatisés ne protègent plus le peuple de la voracité des dominants. Au contraire, ces corps, soit disant intermédiaires, semblent avoir basculé du coté de l'élite abusante.

Les démocraties manipulées

Il y a donc démocratie et Démocratie. Une démocratie sous la coupe d'un pouvoir manipulateur narcissique, n'en aura plus que l'apparence. Elle se retrouvera rapidement dans une sorte d'aliénation choisie. Engluée dans une servitude volontaire, une dictature de velours. Ces démocrates manipulateurs poussent invariablement le peuple à faire des choix contre ses intérêts. Des choix au préjudice de la majorité.

A mon sens, ces démocraties se sont partiellement corrompues sous l'influence grandissante des valeurs particulières infusées par le marché sur l'état d'esprit général de l'humanité à travers les médias de masse. Ces valeurs se sont imposées sur celles de l'instituteur, du spirituel, du héros, du guerrier.

Les régimes autocratiques ont évolué en démocraties et ont obligé les dirigeants à s'adapter. Les psychopathes qui prenaient le pouvoir en dictatures, se sont mués en pervers narcissiques dans les démocraties. Ces derniers désirent toujours jouir de la toute puissance, de la maitrise totale et détestent tout autant la contradiction, mais ils utilisent les failles des systèmes, la manipulation, la corruption etc., pour parvenir à leur fin sans sortir du cadre des lois démocratiques.
Ils visent le même but (la thésaurisation) tout en restant dans la légalité. Ils autorisent une certaine contestation et une certaine liberté tout en imposant leurs désirs. Mais bien entendu, une mauvaise démocratie sera toujours préférable à une dictature.

La liberté des médias comme barème

Aujourd'hui, le degré de manipulation d'un gouvernement se mesure à son attitude envers les médias. Inversement, la bonne santé d'une démocratie dépend essentiellement de ce groupe médiateur, de son impartialité et la conscience qu'il a du peuple. Si cette corporation intermédiaire favorise les intérêts des puissants (et c'est le cas depuis vingt ans) elle transforme les valeurs démocratiques en valeurs oligarchiques.

Évolution du conflit

du physique au verbal

Judith décapitant Holopherne est un tableau du CaravageLes médias représentent la plus grande puissance de notre société contemporaine. David Lodge

Le passage de la contestation violente à la contestation verbale, est une étape de l'évolution. Les contre-pouvoirs ont un rôle à jouer dans cette étape. Lorsqu'ils privent le peuple de parole ou ne la relaient pas, la violence augmente. Lorsqu'ils lui permettent de s'exprimer, la violence diminue.

Nous pouvons ainsi mesurer l'importance fondamentale des journalistes, des penseurs des syndicats et de la justice pour les démocraties contemporaines. Le média est devenu le pôle d'attraction de l'ensemble de la société. C'est l'agora moderne (bientôt remplacer par le journaliste citoyen du net).

De l'influence des mass médias

Aujourd'hui l'homme politique ne regarde le peuple qu'à travers son petit écran. Quand des problèmes touchent une minorité silencieuse, s'ils sont médiatisés, l'homme d'état bouge, s'ils ne le sont pas, il ne bouge pas. C'est le cas pour les banlieues, les SDF, la prostitution, la dégradation des conditions de travail, la toxicomanie, les travailleurs pauvres, la dégradation des soins, les grèves dans les petites usines, etc.. Depuis les années 80, les médias traitent ces problèmes au minimum (quand surgit un drame), ce qui empêche les politiques de traiter ces problèmes (ouvriers, mal logé, exploités, sans papiers, etc.). Le citoyen, alors victime de négligence et d'abandon, se désintéressera à son tour des politiques. Il perdra également toute confiance dans ses journalistes.

Vers un idéal journalistique

Des médias justes

Honoré Daumier, caricature riches pauvresDe l'idéal démocratique

A quoi ressemblerait une démocratie idéale ?

Les directeurs des de télévision de masse, seraient attentifs et bienveillants envers la population. Les médias mainstream bénéficieraient de journalistes capables d'interroger le peuple sans le manipuler. Les hommes politiques, à l'écoute des médias, entendrait ainsi les revendications, les désirs des citoyens. Ils amélioreraient le système afin de satisfaire leurs électeurs.

Manipuler un des paramètres se fait au détriment de la démocratie et finalement, de celui qui manipule.

  • Un politique utilisant des journalistes pour tromper le peuple, participe à l'élaboration d'une démocratie déloyale et manipulatrice. Le peuple finissant toujours par le percevoir, le système politique perd toute créance. Si les médias aident les puissants à manipuler le peuple, ils perdent tout deux leur crédibilité. Et par le principe des vases communiquant, ce sont les partis extrêmes qui en profitent (moins de 50 % de gens font confiance aujourd'hui aux médias et aux politiques)

La démocratie, doit émerger pleinement au dessus des limbes obscurs animant les vieilles organisations animales. Le bonheur du peuple, nécessite une attitude intègre, éthique, loyale, universaliste de la part des médias. Les journalistes doivent donc être totalement libérés des contingences extérieures et intérieures. Libérés des pressions politiques et matérielles. Libérés du monde politique, industriel et du marché.


an 2001

les penseurs

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philosophie Péricles démocratie

On ne peut pas imposer la démocratie à un peuple tout en s'accaparant ses richesses, il y a automatiquement rejet des valeurs proposées.