De l'animalité à l'humanité Passer de l'animal à l'humain Répercussions de nos originesLes esprits d'élite discutent des idées, les esprits moyens discutent des événements, les esprits médiocres discutent des personnes. Jules romain.
J'appelle élitisme discriminant, la tendance inconsciente d'une certaine classe "dominante" à sous-estimer, voire à mépriser ce que nous pourrions appeler les classes "populaires" en thésaurisant l'ensemble des privilèges (honneurs, richesses, attention, pouvoirs, espace médiatique, etc.).
Cette forme d'élitisme, dérive selon nous du principe domination /
subordination en cours dans la nature.
Chez les primates naturels par exemple, un dominant (ou un groupe de dominants) impose sont autorité à ses congénères.
Instinctivement il aspire à atteindre un pouvoir absolu
et sans partage, une sorte d'autocratie. Arrivé au sommet de la hiérarchie, il utilise la plus grande partie de son énergie à préserver ses privilèges. L'impossible gestion des pulsions
Les primates naturels ne disposent pas de l'aptitude qu'ont les hommes pour gérer leurs tendances.
Lorsqu'ils détiennent le pouvoir et ses avantages, ils sont psychiquement incapables de le partager volontairement. Seule une violence supérieure (celle du prétendant), parvient, par la force, à lui faire lâcher prise. Un nouveau dominant (ou groupe dominant) s'impose alors et reproduit le schéma indéfiniment. Le désir de domination L'homme et son animalité le difficile lâcher prise « Pour accéder au partage, bien souvent, la conscience ne suffit pas. Seule une violence supérieure parvient à faire lâcher prise aux thésaurisateurs ».
La plupart des "mauvaises" conduites humaines dérivent selon nous, des conduites animales.
La culture, l'éducation, la justice, sont destinés à refréner ce côté primaire. Ces nouveautés humaines endiguent une grande partie de nos pulsions, mais pas complètement. Lorsqu'on regarde le déroulement de la société, on perçoit bien qu'il nous reste du chemin à faire. Si nous étions déjà les "hommes sages", les homo sapiens, que nous disons être, la thésaurisation ferait parti de notre passé. Mais ce n'est pas le cas. L'homme accompagne encore trop rarement ses actions de conscience et ses actes de réflexions humanisantes.
Les habitus de l'élite injuste
L'incapacité humaine à abandonner des privilèges injustement acquis, participe de cette faible gestion d'instincts. Il est en effet très difficile pour une certaine partie des classes les plus aisées de partager avec leurs congénères les plus défavorisés.
Aujourd'hui par exemple, l'élite du marché est consciente des ravages liés à la mauvaise redistribution des richesses qui s'est imposée depuis les années 80. Mais à quelques exceptions près (Bill Gates, Warren Buffet etc.) son psychisme l'empêche de vouloir partager.
Non seulement les gagnants de la mondialisation thésaurise les richesses, mais son inconscience la pousse instinctivement à augmenter son patrimoine et ses prérogatives y compris l'attention médiatique qui devrait concerner avant tous, les plus démunis.
C'est moi le plus beau
Que les dominants qui en apprécient les plaisirs courent derrière les privilèges primaires pour y épuiser leurs pulsions, c'est naturel et salvateur pour le peuple ... Mais quand ils font de cette quête grossière un « art » de vivre général, c'est une tromperie pour le plus grand nombre.
Depuis les années 80 et l'assoupissement du spirituel, l'orgueil de ce nouveau libéralisme est sans limite et le conduit à imaginer qu'il détient la meilleure façon de vivre. Il se présente à travers la télévision, comme l'idéal à suivre. Ivre de toute puissance il préconise ses compulsivités (pouvoir, luxe) et son égoïste, a l'ensemble de la société.
Une pathologie en exemple
Le besoin effréné de pouvoir, de domination ou de richesse ne devrait surtout pas être idéalisé. Ces pulsions relèvent plus de la pathologie que de la sagesse. C'est donc une absurdité de donner ces moteurs primaires comme idéal à suivre. Les conséquences de cette aberration sont évidentes. L'explosion de la violence et des incivilités au sein de l'humanité contemporaine en sont quelques-unes.
Nous le voyons à présent, l'élitisme discriminant représente un problème pour l'humanité. Par son égoïsme, une grande partie des habitants de cette planète n'a pas accès au minimum vital. Un minimum auquel tout être humain devrait et pourrait aujourd'hui avoir droit (un toit, une nourriture convenable, l'éducation pour ses enfants). Nous avons déjà imaginé le salaire universelle pour cela.
années 2002
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