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  • l'humanité
    l'élitisme (suite)

Égalité + liberté = fraternité

L'élitisme abusant du marché

gravure révolutionnaire représentant la liberté, la fraternité, l'égalitéLa destruction de l'égalité.

Après avoir espéré des lendemains enchanteurs promis par les très bons vendeurs de la mondialisation, l'humanité s'est mis à déchanter. En quelques décennies, le marché est parvenu à répandre planétairement une nouvelle sorte de despotisme.
A l'aide de son offensivité naturelle et de sa séduction, il a érigé en douceur, ses pulsions comme exemple à suivre. Dans le même temps, il à neutraliser les corporations susceptibles de le critiquer et de le contrôler (syndicats, médias, penseurs, systèmes politiques et juridiques).

Par la menace, la manipulation et la corruption, ce néolibéralisme a ravagé les acquis sociaux. En jouant sur les différences législatives entre la nation et l'universel, il abuse ses ouvriers (l'influence du syndical, du politique et du juridique, est nationale alors que l'organisation du marché est internationale). Aucune des trois forces d'interpositions n'avait donc les moyens de contrer les effets négatifs du marché (du coup ces forces sont contraintes de tendre vers l'universalisation)

Ou son les médias ?

Aujourd'hui, en 2002, les seules forces capables de contenir les excès du marché, sont les mass-médias.

Les grandes chaînes de télévision ont en effet accès à l'esprit du peuple. Elles peuvent agir sur la grande force de la démocratie : L'opinion publique. Aujourd'hui, par exemple, TF1 , A2 etc., pourraient donner plus de pouvoir aux organismes de consommateurs. Leur permettre de corriger le marché par le boycott.

Les journalistes auraient les moyens de protéger le monde vulnérable. Il leur suffirait d'être justes et indépendants comme leur vocation l'exige, d'offrir des espaces télévisuels dignes de ce nom aux organisations de consommateurs, de révéler énergiquement chaque écart non éthique du marché, d'inviter des penseurs contestataires de cet ultra libéralisme pour faire face aux « penseurs » complaisants avec le système, de maintenir leur esprit critique en dehors de la raison d'état et de celle du marché, de contester certaines fausses raisons fournis par les entreprises pour justifier leurs excès.

Des pouvoirs politiques conscients, auraient anticipé les problèmes engendrés par la cession du média au marché.

Encore une fois « ce qui a été fait devait l'être ainsi et sa raison d'être ». Cette critique du système éclaire simplement un type de mécanismes et a pour but d'enrichir les réflexions à venir.

Mais poursuivons notre analyse.

L'orgueil est sans doute a l'origine de notre aveuglement devant l'incompatibilité prévisible de ces 3 données :

  1. La nature humaine soumise à la pulsion de domination.
  2. Le choix d'un système de compétition féroce.
  3. Une certaine impunité offerte à ce système mondialisé.

Les conséquences de ce mélange sont visibles aujourd'hui. Le marché s'est vassalisé les journalistes influents. Ceux-ci n'invitent à leur tour que des « experts » favorables au système néo libéral. Des penseurs complaisants, appartenant au sérail des puissants.

Naturellement, l'humanité subit encore ses instincts de domination et subordination. Seules l'éducation, la morale, l'éthique et la loi, l'empêchent d'exercer spontanément cette tendance. Dans un système de compétition féroce, l'industriel et le marché sont condamnés à la réussite. A une réussite agressive pour ne pas se faire dévorer. Un tel principe est donc enclin à éliminer les obstacles s'opposant à son succès et la critique en fait partie.

Une toute puissance abusante

Offrir à un système faiblement régulé (la mondialisation) la gestion des médias (seule force capable de le maîtriser) revenait à lui accorder la toute puissance. Et le marché est inapte à la toute puissance. Il ne vise pas le bien de l'humanité, mais son bien propre.

Inconsciemment, le commerce actuel manœuvre le peuple en sollicitant ses pulsions primaires (hyper consommation). Il manipule les journalistes et les intellectuels en stimulant leurs pulsions élitistes (mécanisme instinctif, pas une démarche délibéré).

Le marché à offert aux journalistes et aux penseurs influents de quoi satisfaire leur vénalité. De quoi assouvir leur orgueil, leur goût du pouvoir, du luxe, de la célébrité. Une fois la critique neutralisé, toutes les dérives aristocratiques du marché, pouvaient s'exprimer. La simple énonciation du concept d'égalité, devenait impossible dans les mass médias.

Quant aux penseurs réellement critiques, depuis vingt ans, ils étaient tout simplement écartés du public.

égalité et liberté

Liberté sans l'égalité

liberté égalité, paysage sur toile de Jean-Marc TonizzoA la chute du communisme

Privés d'égalité, les intellectuels médiatisés ont parrainé d'autres valeurs comme la liberté ou la fraternité. Seulement, travailler sur la liberté, la fraternité ou l'universalité sans s'occuper d'égalité, semble une aberration.

Comment faire preuve de fraternité dans un monde injuste et abusant ? Seul le Saint peut le faire. Comment accéder à la liberté dans un monde injuste ? Dans un monde ou les dominants prennent leur liberté sur celle des dominés ? Seuls les ascètes peuvent le faire. Comment accéder à l'universalité, lorsque des peuples entiers sont victimes d'injustice ? Seules des populations ayant atteint leur perfection pourrait le faire.

Fraternité, liberté et universalité sont dépendantes de l'égalité et non pas l'inverse. La violence contenue ou exprimée par une société, est directement proportionnelle à sa somme d'inégalités.

Psychologie : Le double langage rend fou

Valoriser l'élitisme au lieu des valeurs humaines, pose également le problème du double langage. Un double langage dont la psychologie nous dit qu'il rend fou.

  • D'un côté l'éducation demande d'être juste, égalitariste, loyal, fraternel, sensible aux malheur d'autrui, et de l'autre les valeurs du marché nous conduisent à écraser le faible, le vaincu. Elles nous contraignent à nous conduire injustement pour arriver à nos fins.
  • D'un côté la morale conseille d'aimer son prochain comme soi-même. L'éthique engage à être justes envers autrui, à partager avec les nécessiteux. De l'autre, le système pousse à l'esprit de clan et à l'égoïsme. il stimule nos désirs (faire fortune au détriment d'autrui, accéder aux espaces élitistes), et nous isole donc du plus grand nombre.

En conclusion, la liberté, valeur fondamentale pour l'homme, n'est pas celle du libéralisme. Etre libre selon cette idéologie, peut occulter l'égalité fondamentale humaine.

année 2002



interdépendance

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Charles-Louis de Secondat, Varon de la Brède et de Montesquieu, écrivain et philosophe Français

Les hommes naissent bien dans l'égalité mais ils n'y sauraient demeurer. Montesquieu