Le marché et ses valeurs La conscience du marché
Pulsions et empathie du libéralisme
Un œil suffit au marchand, cent yeux ne suffisent pas à l'acheteur. Proverbe arabe
Nous sommes dans les premières années du XXI eme siècle. Trois choses semblent orienter le libéralisme, vers la surdité et l'esclavagisme
1/ La mainmise de ses pulsions sur sa conscience.
2/ La façon dont il néglige la dimension spirituelle de l'homme.
3/ Sa tendance à évincer les forces de contradiction et d'opposition. La nature instinctive et aventureuse du marché en fait un puissant réservoir d'action et de créativité.
Les « qualités » particulières de l'industriel et du marchand, sont nécessaires à notre évolution. Grâce à ses compétences, ils supportent la féroce compétition qu'ils s'imposent à eux-mêmes et au monde.
La victoire du libéralisme sur le communisme, lui a permis de proposer sa vision comme « valeur » à suivre par l'humanité.
Mais ses propositions sont souvent contestables. En effet, dans un système de compétition aussi agressif et violent (le libéralisme depuis les années 80) la plupart des « qualités » mises en avant pourrait être qualifiés de "défauts". Des défauts pointés du doigt par la philosophie, la spiritualité, l'éthique et la morale, depuis des millénaires.
Les qualités ultra libérales
Les "qualités" du néolibéralisme sont faciles à percevoir. Elles constellent nos écrans depuis le début des années 80. Narcissisme, égoïsme, indifférence, élitisme, vénalité, occidentalocentrisme sont projetés vers l'humanité par des mass médias devenus l'instrument de diffusion du marché. Ces pulsions, le passé les considérait comme des défauts et visait à les minorer. Aujourd'hui, elles sont à mon sens, responsables de l'essor de la violence, du désespoir, et du mal-vivre ressentis par la société.
Valeurs marchandes et médias Le libéralisme et ses valeurs. Les forces de la nature
La prospérité matérielle est la base sans laquelle ne sauraient s’accomplir les plus hauts efforts intellectuels. J.Burnet
Pour le marché, la moralité, la générosité, l'altruisme, la bienveillance envers les personnes vulnérables... représentent des faiblesses ou des actes improductifs. La compétition, l'agressivité, la force corruptrice, l'expansionnisme, la cupidité et la vénalité font parti au contraire de ses moteurs organiques.
Pour survivre, les divers marchés mondiaux sont obligé d'appliquer ces règles qu'ils ont eux mêmes imposé.
On ne peut donc pas en vouloir au marché d'être devenu ce qu'il est, il faudrait tout simplement l'améliorer et le maîtriser. Tant que ses pulsions sont ce qu'elles sont, il semble regrettable qu'il soit le diffuseur no 1 des valeurs de l'humanité. Son omniprésence dans les médias (et progressivement dans les missions autrefois intouchables comme l'éducation) est contestable et doit être contestée, et ses vertus ne semblent pas les bonnes a enseigner sur la durée ... La responsabilité des journalistes
La responsabilité du marché, finalement, est minime par rapport aux corps intermédiaires (médias, pouvoir politique, justice), chargés de dénoncer et de limiter sa toute puissance (même si, comme nous verrons plus loin, la nature même du marché cherche instinctivement à déborder ces obstacles intermédiaires).
2002
mondialisation et spiritualité
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