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  • l'humanité
    libéralisme (suite)

La spiritualité et le libéralisme

Nihilisme, valeurs spirituelles et action

affiche political coca colaUn moteur pour l'action

Le néo-libéralisme s'est imposé à l'humanité dans les années 80 après la chute du communisme. Il serait sans doute plus juste de l'appeler ultra libéralisme, ou libéralisme tout-puissant dans la mesure, ou la perte de son garde-fou l'a conduit à une position hégémonique et agressive. Cette puissance offensive, il l'a tient à mon sens et en grande partie de son état d'âme relativement nihiliste. Bien qu'il affirme haut et fort ses appartenances religieuses, tous ses comportements s'opposent aux véritables valeurs spirituelles.

Pour l'activité créatrice, le nihilisme est sans doute un grand moteur d'activités, mais pour la quiétude et le bonheur de l'être humain, ce n'est pas la même forcément positif.

Parce qu'il n'a plus d’appui sur les grandes valeurs religieuses le nihilisme actuel laisse libre-court aux pulsions relatives au pécuniaire, au pouvoir, à la compulsion, à la compétition féroce, à l'élitisme et au narcissisme. Tout l'espace auparavant occupée par les valeurs transcendantales et spirituelles (comme le partage, l'humilité, l'amour d'autrui, etc.), est assujettit au travail et à la consommation obligeant l'homme à rester au niveau des pulsions et de l'organique.

L'obnubilation sourde

Au lieu de stimuler l'action à l'aide des valeurs profondes (générosité, entraide, désir de bien faire) le monde libéral l'active à travers les instincts primaires. C'est la soif de puissance, l'appât du gain, la compétition, l'agressivité, la mise en danger, la menace, qui mènent la danse.

A partir du moment où l'on néglige les valeurs spirituelles, les notions matérielles, deviennent l'unique point d'ancrage de l'homme. Nous sommes bien dans ce cas de figure. Le sens du monde est totalement occulté, le bien-être de l'immédiat spirituel, est oublié au profit d'un immédiat consumériste. L'homme, dépouillé de ses valeurs spirituelles, se retrouve ainsi relégué au rang de marchandise.

Le néo-libéralisme et la critique

Écraser toute contestation

La valeur morale ne peut pas être remplacée par la valeur intelligence et j'ajouterai : Dieu merci ! Albert Einstein

Un autre points émergeant du libéralisme, est son penchant naturel à évincer les oppositions. Cette tendance est fréquente dans les groupes dominants mais en fonction du type de leaders, sont envergure est différentes. Entre un chef d'état démocratique, n'appréciant pas la critique mais la laissant s'exprimer, et un dictateur enfermant sans complexe toute contestation, il y a un monde. Il y a en fait, le monde néo-libéral et ses nouveaux dirigeants légalistes mais bien souvent manipulateurs narcissiques.

Ce n'est pas une dictature, et pourtant. Le néolibéralisme corrompt la plupart des journalistes. Il néglige les problèmes du peuple pauvre, les noie dans un flot d'information ou les rabaisse par le boniment. Il rend l'inadmissible au rang de l'admissible. Il est parvenu à annihiler la plus grande partie de l'esprit critique de l'Occident.

La théorie à mille lieues de la pratique

La richesse augmentera d'autant plus qu'on laissera l'individu libre de chercher rationnellement son propre profit, à l'intérieur d'un cadre légal interdisant le vol et la violence. Voila une des propositions phares soutenues par la philosophie libérale depuis ses débuts.

Ce principe fonctionnerait si un système efficace parvenait effectivement à maîtriser les puissants. S'il parvenait à protéger les faibles de l'agressivité et de la voracité des dominants. Mais sans une opposition suffisante (médias, politique, justice), le libéralisme transgresse invariablement ses propres engagements.

C'est flagrant dans les échanges nord/sud.

Depuis quelques décennies, les médias sont passés aux mains du marché.

Pour satisfaire leur nouveau maître, les télé minimisent ses mauvaises pratiques envers le monde pauvre qu'il a remit en esclavage (sous couvert de progrès). Les médias ont laissé les industriels occidentaux imposer finalement leurs désirs ancestraux ; la servitude des masses. Beaucoup d'entre-eux imposent leur loi de hors-la-loi et n'ont pas le moindre égard pour l’intérêt des peuples. Vingt ans de ce régime ont suffit pour semer le chaos dans une grande partie du monde émergent.

Antithèse

Evidemment, cette évolution "insensée" à un sens. Elle permet de construire les bases de l'unité universelle que sont la mondialisation. Cette mondialisation ne pouvait débuter par d'autres valeurs que celles du marché. Le spirituel ou le culturel n'aurait pas réussit cette prouesse comme le montre bien les nouvelles tensions entre Orient et Occident.

Synthèse

Si ce passage obligé par l'autoritarisme du marché est une nécessite, il est aussi nécessaire de le contester et de s'opposer à cette période de toute puissance libérale qui révolte par ses injustices. Cette période finira quand l'armature de l'unité humaine sera assez solide, quand les tensions se seront épuisées et le palier enfin franchit ou alors quand le marché, lui-même, par ses excès, aura dégoutté l'humanité ou l'aura mis dans un tel danger qu'il en ira de la sauvegarde humaine que ce système change, se modifie ou s'écroule comme un empire Romain.

an 2001


avenir

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Pierre-Henri Leroux est un éditeur, philosophe et homme politique français, théoricien du socialisme

à un point de vue élevé, les poètes sont ceux
qui, d' époque en époque, signalent les maux de
l' humanité, de même que les philosophes sont
ceux qui s' occupent de sa guérison et de son salut.

Leroux