La mondialisation libérale Décalage entre théorie et pratique. Les lendemains pas radieux
Il y a un décalage considérable entre les théories libérales et leur mise en pratique effectives dans la société. Cette dissonance est tout à fait logique dans la mesure ou la mondialisation est élaborée par les hommes et les hommes sont naturellement faillibles.
Les philosophes de la mondialisation prédisaient des avenirs joyeux à l'humanité.
Il fallait pour cela, accepter quelques sacrifices pour sa mise en place.
En ces débuts de XXIe siècle, nous devons constater que ces lendemains radieux n'ont pas encore eu lieu envers le plus grand nombre (au moins en ce qui concerne les occidentaux). Au contraire, les débordements du marché, semblent faire traverser à l'humanité, une de ses plus grandes crises morales et conjoncturelles. Partout les abus abondent.
Au sud certains patrons occidentaux s'organisent pour reconstituer un nouvel esclavage. Au nord d'autres patronats font refluer les acquis sociaux grâce à la menace du chômage. Les peuples finalement, s'épuisent à résister aux méthodes employées pour mondialiser. Ils leurs faut lutter contre la toute-puissance du marché juste pour ne pas perdre trop d'acquis gagnés par leurs ancêtres.
Les vingt cinq ans de sacrifices acceptés par le peuple, n'ont pas servi à améliorer sa condition. Ils ont au contraire permis de re-creuser les écarts entre riches et pauvres, patrons et ouvriers. Ils ont édifié un nouvel esclavage, sacrifier l'écosystème et certaines valeurs humaines.
Cet état de fait est la simple conséquence du décalage entre les théories et la réalité des pulsions humaines. Nous devons comprendre ce mécanisme si nous voulons faire évoluer le libéralisme et la mondialisation. Les hautes technologies comme avant garde
Les régressions produites par la mondialisation, ne sont pas une fatalité. Elles résultent d'une mise en œuvre inconsciente et non préparée. Les utopies peuvent finir autrement. Il suffit d'y réfléchir plus sérieusement. Nous connaissons des domaines où les principes de responsabilité et de précaution, permettent d'écarter le maximum de dangers. De limiter les risques existant en puissance dans toute grande création.
C'est le cas par exemple, au niveau de la conquête spatiale ou de la recherche pharmaceutique... Si la société était à l'image de l'exploration spatiale, au lieu de se précipiter dans ses projets, elle en analyserait tout d'abord les faiblesses.
Une véritable prise de conscience de la mondialisation,
aurait certes un peu freiné les débuts de cette entreprise. Mais elle en aurait également évité un grand nombre d'erreurs qui lui sont également préjudiciables. Une réflexion bienveillante envers les peuples, aurait permis de bâtir à l'échelle mondiale, un bon système de protection capable de maîtriser le marché et ainsi de défendre la partie vulnérable de l'humanité.
Mais évidemment, toutes ces accusations formulées ici sous forme de regrets, n'en sont pas. Ces erreurs devaient être faites puisqu'elles l'ont été. Les critiques à posteriori, sont avant tout destinés à tirer profit de ces erreurs passées pour les éviter à l'avenir. Nous aurons dans le futur, à remercier ces grands entrepreneurs de la mondialisation et leur courage.
an 2001
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