Les tendances humaines Pulsions, instincts, besoins, tendances..Le dessein des Méditations suivantes est d'abattre l'orgueil de l'esprit, et de le disposer à l'humilité. Malebranche
La mecaniqueuniverselle s’intéresse avant tout à l'évolution globale de l'humanité, à sa progression vers une finalité que nous pensons spirituelle (ce qui ne veut pas dire religieuse).
Ce chapitre est indépendant de cette réflexion supérieure. Il s’intéresse a l'évolution politique de l'humanité et plus ou moins à court terme. Le but de ces pages est donc d'étudier de façon sommaire la société humaine en ce début de 3eme millénaire.
Depuis les années 80 et la chute du communisme, un certain équilibre de force s'est rompu. Depuis, le libéralisme semble être entré en toute-puissance. Ce mécanisme à sa raison d'être et ses qualités. Mais il engendre aussi des abîmes qu'il nous faut regarder en face si nous voulons les dissiper.
Les processus historiques sont psychiquement à l'image des individus. Par exemple, l’accès à la toute puissance chez un être humain le conduit bien souvent à des comportements stéréotypés (arrogance, surdité à autrui, abus du faible, confiance exagérée, agressivité, etc.). Ces agencements psychiques, ces pulsions* qui nous touchent à peu prés tous, se retrouvent également dans les moments politiques particuliers. Le néo-libéralisme actuel n'échappe pas à ce principe.
* Nous utilisons ici les termes d'instincts, de pulsions, de tendances, de besoins, de désirs, pour décrire des forces susceptibles de dominer la conscience, la volonté ou la raison.
Il s'agirait donc de comprendre l'implication de ces moteurs intimes dans les grandes idéologies de l'humanité. Autrement dit, de comprendre les conséquences des pulsions humaines dans le libéralisme, le communisme où la démocratie appliquée. Ces forces bien souvent inconscientes, sont paradoxales, positives et négatives à la fois. Elles poussent l'homme à agi (et sont à ce titre de grands activateurs de l'évolution humaine), mais pervertissent parfois ses actions.
Le grands champs des tendances
Le champ des tendances est vaste. Il débute dans les instincts basiques (conservation, reproduction) et s'épanouie en tendances idéales et désintéressées (générosité, entraide, altruisme, spiritualité, conscience morale).
Entre ces deux extrêmes on retrouve l'ensemble des tendances individuelles et sociales. L'instinct grégaire et maternel. L'attachement familial ou l'antagonisme. Le goût pour l'imitation, pour le communautarisme, pour la générosité ou l'égoïsme etc.
Tendances primaires et supérieuresPour notre analyse, nous séparerons ces forces en deux groupes. D'un côté les tendances primaires et étroites.
De l'autre les tendances supérieures et universelles.
- D'un côté, les attitudes égoïstes et claniques. Comme la prédation, la domination, l'égocentrisme, la thésaurisation des privilèges, l'élitisme, la clanicité.
- Et de l'autre, les inclinaisons ouvrant l'individu à la générosité et à l'universel. Le goût pour l'entraide, l'altruisme, la solidarité, l'universalisme etc.
De l'instinct animal .. à la pulsion humaine Baisse d'instinct, hausse de conscience Deux éléments, le temps et la tendance au progrès, expliquent l'univers.... Ernest Renan
Ces deux types d'inclinaisons, égoïstes et altruistes, ne sont pas le patrimoine exclusif de l'homme. On les retrouve entre-autre chez notre cousin primate mais distribuées différemment.
Du monde animal
Dans le monde naturel, les forces primaires bénéficient d'une certaine liberté. Elles régentent une grande part des organisations sociales animales... Les dominants disposent d'un énorme pouvoir sur le reste de la troupe. Leur égocentrisme rencontre très peu de frein. Ils thésaurisent les privilèges et souvent par la violence.
Du monde humain
L'homme au contraire, favorise (au moins conceptuellement) les tendances supérieures. Quand le marché ne se mêle pas de ses affaires, il vénère l'altruisme, la solidarité, la bonté etc. Il n'accepte ses pulsions primaires que par fatalité. C'est toute la force du phénomène humain. C'est ce qui fait de nous des hommes. Par cette inversion de valeurs, l'humanité s'est extrait de la nature. En dévalorisant les tendances primaires au profit des supérieures, le primate que nous étions s'est métamorphosé en homme.
écrits de 2001
évolution
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