Le langage du divin Les instructions divines Le soutient de dieuLa prétentions instinctive d'expliquer tout, qui est l'âme même de la philosophie.
J. Lequier (la liberté)
L'homme doit apprendre à déchiffrer le langage du principe créateur, autrement dit les messages du divin.
Dans les premières pages de ce chapitre, nous avons essayé de démontrer
l'existence d'un langage du
vivant, un langage muet utilisé par la vie pour s'adresser à l'homme
à travers une quantité de signes, une communication subtile nous engageant à vivre selon les justes principes de la vie.
Demandons nous à présent, si cet ensemble sémiologique, ne décline pas plutôt du divin.
Sous la poussée du nihilisme, le monde industrialisé ne croit guère plus qu'à ce qu'il voit. Il met en doute l'existence d'une divinité consciente à l'origine de l'univers. Mais si l'intelligence divine n'existe pas, l'intelligence humaine devient, jusqu'à preuve du contraire, l'intelligence suprême de la création. Cela revient à penser l'homme plus intelligent que le système qui l'a créé.
Une période narcissique
Il s'agit tout simplement à mon sens, d'une sorte de crise de narcissisme. Une période qui à sa raison d'être dans l'histoire de l'évolution, mais qui me semble t-il, frise l'absurde. Comment imaginer cet univers issue d'un néant sans esprit, d'un vide absolu se dirigeant au hasard sans sens ni but ? Comment penser que l'esprit humain est supérieur à cette chose qui à mis en route ou imaginé une création pourtant infiniment plus subtile puisque nous ne sommes pas encore parvenu à la déchiffrer ?
L'avenir devra à mon avis dépasser l'égocentrisme du moment. Dépasser la banalisation absurde d'un
monde tout simplement extraordinaire. Une création colossale découlant d'un principe, supérieur à toutes ses créatures. une puissance
résolue à créer le monde, le vivant et l'homme et qu'elle guide dans le sens de sa volition (qu'on
l'appelle « dieu », « X », « vide quantique », comme on voudra, c'est une puissance supérieure à l'homme, en conscience et en subtilité).
La physique et dieu
Que nous apprend la science de ce principe créateur ?
- Il administre l'univers à l'aide
de quelques lois physiques ingénieuses : gravitation,
force forte et faible, attraction. Des lois que la science est en passe de
réduire à une seule.
- Cette puissance créatrice dirige la partie inconsciente du vivant (le monde végétal et animal) et l'organise avec les lois physiques et
biologiques (évolution, instinct de conservation, adaptation, procréation).
- Et enfin, cette puissance originelle administre l'homme. Elle le conduit avec les lois physiques et biologiques, mais également avec sa science et sa conscience.
En effet
- Dieu, X - nous a offert une sorte d'autonomie relative qui nous permet de nous administrer nous-mêmes, d'observer le monde, d'être capable de l'analyser, d'en comprendre la logique, la signification et les signifiants. Là où l'animal doit se conformer aux règles strictes de l'instinct (un instinct limitant d'une certaine manière son autonomie), l'homme a les moyens d'expliciter les règles de la nature. Il a donc
ainsi la capacité d'élaborer "consciemment" le projet du principe créateur (lorsque enfin nous l'aurons compris, ou plus précisément admis). Tout ramène au sens
Tout ramène au divin
Le langage des lois Si tout se joue dans l'esprit, le divin est l'auteur de la pièce. Jean marc tonizzo
Tout ce qui demande à agir dans un sens, tout ce qui montre un itinéraire, fait signe et langage allusif (l'attraction, les instincts, les intuitions, les symptômes, la logique, l'exemple, l'évolution etc). Il suffit de prêter attention ;
les leçons viennent toujours quand
vous êtes prêt, et si vous êtes attentif aux signes, vous apprendrez toujours tout ce qui est nécessaire pour l'étape suivante. Paulo
Coelho. Le Zahir
Les lois et la morale dont l'évolution nous a progressivement doté, sont porteuses de langage. En étudiant leurs intentions nous devrions pouvoir déterminer ou la création veut amener l'homme. Cette finalité me semble relativement claire. Il suffit d'observer la nature des lois et de l'éthique humaine pour savoir ce que le divin veut de nous. Ce que le divin veut de l'homme
Si on se conformait exactement à la morale humaine, nous serions tout des sages ou des saints. C'est donc des sages et des saints qu'attend patiemment le principe créateur (et c'est d'ailleurs ce que nous élaborons progressivement et sans en avoir véritablement conscience).
Tout acte semble porteur de signe, et tout signe semble avoir pour origine X (dieu). La conscience que ces signes émanent de X (dieu) se révèle dans le sujet. Seul, l'homme, semble avoir besoin de ces signes. Nous pouvons dire de ces signes qu'ils n'existent que dans la conscience de l'homme et pour l'homme.
Conscience du sens du monde
Évolution de l'entendement
Une voie englobante
La compréhension des signes évolue en fonction de l'évolution de la conscience.
En quelques millénaires nous sommes passé d'un monde essentiellement magique à un monde plutôt scientifique. D'une interprétation 100 % irrationnelle, à des explications
majoritairement rationnelles..
Le 100 % irrationnel est impossible à prouver et laisse libre cours à toutes les interprétations. Mais le
100 % rationnel, matérialise l'immatériel et annihile la spiritualité et le sacré. Il conduit à une interprétation mathématique mais absurde de la vie. Nous pouvons mesurer l'importance de l'intuition dans les découvertes humaines. Mesurer le temps entre l'imagination d'une chose et le moment où la science peut l'entériner (l'atome, la
genèse, ou l'idée créatrice des théories de Planck).
L'individu parle à l'humanité
Nous pensons sur la mecaniqueuniverselle, que le vivant a un sens, une direction et un but. A travers tout cela, il offre à l'humanité sa route, son sens et son but. Il lui propose donc une conduite idéale. A nous de comprendre ce langage (sans y mêler nos affects, nos dogmes, et nos surdités comme le préconise la phénoménologie).
Ce qui donne du sens à l'humanité ce n'est pas la personne mais la conscience de l'humanité. Depuis quelques siècles, l'homme force sur la personne et l'individualisme pour booster le droit. Cet essor législatif libère l'individu de ses appartenances étroites au clan ou à la communauté. Ce n'est qu'une étape selon nous, sur la route de « l'appartenance universelle ». Il est donc nécessaire de chercher dans l'acte individuel
ce qu'il signifie pour l'ensemble de l'espèce.
Un exemple
Par exemple, le tueur en série semble agir essentiellement pour lui. Mais son acte signale quelque chose à l'humanité. Il montre le visage d'une certain type d'évolution.
Il reflète la déshumanisation de la société. La cruauté et la maîtrise froide que ses valeurs préconisent. Nous avons la charge de comprendre ce que ce genre de drame signifie pour l'ensemble. Il y a une voie au-delà des interprétations « simplement spirituelles » ou « simplement scientifiques ». Cette nouvelle voie réclame une parfaite ouverture d'esprit de l'une envers l'autre. A nous d'élever un peu notre regard pour replacer le signe dans son ensemble.
an 2001
le langage du vivant |