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Le virus a t-il un sens ?

L'évolution par accident

catastrophe montparnasse trainLa grande razzia du marché

Il faut avoir des amis et des ennemis ; des amis pour nous apprendre notre devoir, et des ennemis pour nous obliger à le faire. Plutarque

À partir des années 80, le néo-libéralisme a pétrifié tous ses contradicteurs. Il a d'abord foudroyer le communisme de l'Est, puis couper le souffle au socialisme, aux syndicats, aux intellectuels d'oppositions, et s'est enfin offert les médias.

Profitant de cette position toute-puissante et des dédales de la mondialisation, les patronats occidentaux se sont mis à reprendre les acquis sociaux qu'ils avaient dû concéder durant de nombreuses décennies et à imposer leurs intérêts à l'humanité. Il ne restait alors plus aucun défenseur pour protéger le peuple de l'offensivité des « valeurs » du marché. Ces valeurs se sont répandues comme un feu de paille sur l'ensemble de la société humaine.

L'incroyable incursion du marché sur toute la surface du globe, avait, bien entendu, sa raison d'être. Sa fougue a hissé notre espèce sur un nouvel étage de son unification. Seul en effet, un marché vide de spiritualité, pouvait mettre en route la mondialisation. Mais les bénéfices de cette évolution par le pire, me semblent passés. Il nous faut à présent regarder ce système en face pour en éclairer les défauts et les dangers.

Un système compulsif

Quel visage donne le marché après ces décennies de toute-puissance ?

  • Bien souvent il est narcissique et dégrade ce qui n'appartient pas à son élite, pour devenir le seul point de fascination.
  • Bien souvent il disqualifie le religieux, le politique, le judiciaire, le culturel, l'éducatif, ou tente de se l'approprier.
  • Bien souvent il est polarisé et son obsession du chiffre d'affaire se fait au détriment du consommateur qu'il abêtit.
  • Bien souvent il se conduit comme un dealer et utilise toutes les perversions possibles pour fabriquer des dépendants.
  • Bien souvent il est insensé et incapable d'avoir le recul nécessaire pour analyser sa conduite.
  • Bien souvent il est dans le déni et paraît attendre l'accident pour rectifier le tir.
  • Bien souvent il est inconscient et égoïste. Poursuivant son propre but, il avance sans aucune vision ni universelle, ni a long terme.
  • Bien souvent il est amoral et faiblement éthique. Quand les forces d'opposition sont faibles, il vampirise les grands centres névralgiques (politique, médias) pour asseoir sa toute-puissance.
  • Naturellement batailleur, il a bien souvent le désir de neutraliser ses contre-pouvoirs (écologistes, attac, associations, oppositions, syndicats).
  • Sans complexe, il fait bien souvent appel au réflexe et à l'accoutumance.

Ce type de libéralisme fait perdre du poids à la conscience. Son expansion est proportionnelle à l'addiction humaine. Il grossit en s'appuyant sur l'autorité de l'inconscient. Il amplifie sa toute-puissance en utilisant l'acte spontanée et la propension à la compulsivité de l'homme.

En durcissant les conditions de travail, il stresse l'humanité. En utilisant les médias, il ferme la société à toute forme de prise de conscience. Sous un tel régime, l'homme se déconnecte de sa réalité. Il traverse la vie comme un automate. Il ne peut en détecter les subtilités et les « langages ». Le marché fait l'humanité à son image.

Les vertus libérales sont évidentes.

Bien entendu, ce libéralisme a aussi ses vertus. On peut même dire qu'elles sont nombreuses. Sous son empire, la créativité est à son comble. Le développement des objets, des idées, du progrès a rarement été aussi intensif qu'aujourd'hui (un élan créateur, qui recueille à présent, les énergies du monde entier). Aucune autre idéologie n'avait jusqu'alors permis un tel essor technique. Si le libéralisme restait à sa place (derrière le politique, l'éducatif, et le média), il serait un « ange » pour l'humanité.

Mais ce n'est pas le cas.

L'évolution par l'inconscience

La cruauté de l'insensé

L'évolution vers l'accident

L'inconscience a parfois des audaces que la sagesse n'a pas le pouvoir de réprimer. Gilles Lamer

La toute-puissance du libéralisme qui a commencé à la chute du communisme, n'est pas sans conséquence. Comme sur un individu, elle le rend sourd et forcené.

prisonnier de cette euphorie, il refuse d'entendre les sonnettes d'alarme et reste indifférent aux symptômes qu'envoi le monde pauvre et la planète.

Bien évidemment, ce type de conduite conduit à l'accident. L'accident, c'est pour la fin, pour l'explosion, pour la crise. Mais avant d'en arriver à ce point de rupture, la surdité multiplie les cruautés envers l'humanité fragile.

Une cruauté de conséquences

La cruauté du néo libéralisme n'est pas intentionnelle mais son résultat est le même. Comme dans la nature les plus vulnérables sont les premières victimes ruinant notre prétention à être une bonne humanité (en effet, nous pouvons justifier notre différence d'avec la nature en partie grâce à notre capacité à protéger nos plus vulnérables).

  • Ce système est cruel lorsqu'il délaisse la partie fragile de sa population (SDF, Working Poor, Prostitués, Toxicomanes, etc.) réservant toute son attention à une petite élite élitiste, égoïste, et sur-médiatisé.
  • Il est cruel quand cette petite élite thésaurise l'attention des médias au détriment du monde en souffrance et détourne les journalistes de leur vocation. Télévision et presse passent plus de temps à divertir et à promotionner les objets du marché, qu'a dénoncer les grands problème du monde.
  • Ce système est cruel quand il fournit seringues et médicaments de substitution à la toxicomanie (ce qu'il faut évidemment faire et continuer de faire), sans se donner véritablement les moyens d'en soigner les causes profondes. La toxicomanie à construit sa prospérité sur la corruption des états, l'essor des mafias. Elle bénéficie également de la montée de la violence, du surmenage, de la perte de valeur et de l'insécurité occasionnée par le libéralisme sur la partie hyper sensible et émotive de l'humanité.

Le virus a un sens spirituel. Mais ce sens spirituel est à l'opposé des affirmations religieuses intégristes (si éloignées de la vraie spiritualité qu'ils prétendent incarner). La véritable spiritualité engage au contraire, à l'amour universel, à ne pas jeter la pierre, et à la compassion compréhensive.

2002

virus et raison

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wittgenstein

La philosophie n'est pas une doctrine mais une activité. Ludwig Wittgenstein