La vie a un sens, le virus aussi
L'humanité évolue vers l'amour
Humaniste et darwinien
La philosophie, c'est l'art de se compliquer la vie en cherchant à se convaincre de sa simplicité. Frédéric Dard (dit San-Antonio)
Les agents infectieux, les virus, en s'attaquant aux cellules humaines et en se diffusant d'homme en homme, constituent une menace pour nous.
Il est donc légitime de les combattre avec l'acharnement que nous nous connaissons. En observant notre évolution avec suffisamment de recul, nous pouvons mesurer les progrès immenses réalisé par l'espèce humaine dans notre lutte contre les épidémies.
Mais bien souvent le virus est jugé selon quelques points de vue qui nous semble, sur la mécaniqueuniverselle, relativement simplistes :
- Pour le point de vue médical, ils représentent un ennemi à abattre. Un meurtrier inutile à éradiquer sans se poser de questions a son sujet.
- Le point de vue scientifique quand à lui, cherche à comprendre ses mécanismes et ses interactions. Il aspire à mettre à jour ses secrets techniques mais toujours sans se poser de questions métaphysiques.
- Le point de vu religieux, parfois, imagine le virus, comme une sorte de bras armé que Dieu utilise pour punir nos écarts, nos "déviances", notre désobéissance des règles divines.
- Et le darwinisme social, utilise l'action du virus (qui s'attaque bien souvent aux plus fragiles d’entre nous), pour justifier une sorte d'eugenisme qui se transforme bien souvent en racisme. Pour lui, le virus agit envers l'homme comme il le fait peut être envers la nature. il serait alors une sorte d'instrument implacable destiné à écarter les faibles et les « non-conformes » de l'humanité. Il favoriserait l'épanouissement des « forts » et des « conformes » (caste dont
font partie, évidemment, les chantres de telles théories).
Malgré ou grâce aux virus
Bien entendu, ces points de vue ne sont pas comparables. Les deux premiers ont une vocation humaniste. Médecins et scientifiques s'évertuent à améliorer l'humanité. Le religieux sectaire, comme le darwinisme social sont au contraire, motivé par l'égoïsme et l'élitisme discriminant. Ils s'appuient sur des règles obsolètes pour l'homme, qu'elle soient religieuses ou celles d'un monde animal quitté depuis longtemps par l'homme et vers lequel il serait aberrant de retourner.
Ces points de vue élémentaires dépassés, nous pouvons entrevoir un sens
beaucoup plus spirituel socialement parlant, du virus. Son influence ne s'arrête pas au « mal » qu'il engendre. Cette entité biologique, génère également du « bien ». Il motive de profonds et « positifs » changements de comportement chez l'être humain.
Le virus
Un facteur d'évolution
Une énergie créatrice positive
Le principe créateur aime ses créatures. Autrement dit, la vie nous veut du bien ! Tachons de vouloir
du bien à la vie. Jean-marc tonizzo
Quand nous observons la vie avec suffisamment de recul et de sérénité, nous pouvons lui accorder une certaine bienveillance. Même si l'existence est bien souvent un combat, tout semble organisé de façon à en atténuer la violence et les souffrances.
Par exemple, des symptômes et des stratégies sont offewww.quidrts aux individus et aux espèces pour les avertir des conséquences de leurs comportements. Ces indices, s'ils sont compris et écouté, peuvent nous permettre d'éviter le plus possible, de pièges tendus.
De l'homme
L'interdépendance entre les groupes humains est
une énorme richesse. Elle multiplie les connaissances et les activités positives pour l'ensemble. Suivant le regard porté, nous pouvons découvrir toute la mansuétude et la magnanimité de la vie. Si le virus était malveillant, il aurait été conçu de façon à ce que rien ne puisse en limiter les ravages. Ce n'est absolument pas le cas.
Le virus du choléra
Un moraliste silencieux
L'obligation faite aux riches de s'occuper des pauvres qu'ils engendrent.
Se pourrait-il qu'une chose n'ait pas de sens dans la création ? jean-marc tonizzo
Quant l'homme agit avec justice, intelligence et humanisme, face au virus, il parvient à en éteindre l'influence. Bien souvent, c'est le virus lui-même qui oblige l'humanité a adopter cette posture.
Au XIXe siècle par exemple, le choléra faisait des ravages parmi les masses ouvrières européennes abandonnées. Mais sa présence a également produit un changement profond dans la société. Il a contraint les riches à s'occuper des pauvres pour se préserver de sa virulence.
Il à obligé les employeurs à éradiquer les taudis dans lesquelles ils contenaient leurs employés dans un état disons le, proche de l'esclavage. Il a poussé les industriels à assainir les faubourgs
des grandes villes. Il les a forcé à améliorer l'hygiène des ouvriers qu'ils exploitaient.
Un mal pour contraindre au bien
D'une certaine façon, le choléra a donc contraint les « puissants » à dépasser leur indifférence. Il a réduit la désinvolture avec laquelle ils regardaient vivre ces hommes dans des taudis. Bon gré mal gré, les classes riches ont dû lâcher quelques pans de leur égoïsme.
En dehors d'une infime minorité humaniste (quelques industriels clairvoyants et bienfaisants comme ceux à l'origine des phalanstères), le patronat seul, n'aurait pas eut cette initiative. Les classes aisées s'y sont obligés sous peine de subir eux aussi, les conséquences du virus.
A l'époque, les nantis auraient-ils pu, de leur propre chef, dépasser leur insensibilité envers les pauvres ? L'auraient-ils fait, s'il n'était question pour eux de préserver leurs propres intérêts
? Auraient-ils trouvé la volonté d'assainir
les quartiers défavorisés, par simple générosité ? L'expérience prouve que non. Et il suffit de regarder aujourd'hui l'état du monde pauvre, pour le confirmer.
Ces propos, exprimés sous forme de critiques, doivent être relativisés à l'aune de la complexité et de l'interdépendance des choses. L’égoïsme des "classes" dirigeantes est une conséquence de leurs nombreuses et vitales qualités. Si le monde riche n'agit bien souvent envers les miséreux qu'avec le moteur de son propre égoïsme, ce narcissisme, ce côté un peu téméraire et forcené, est également un des plus puissants moteurs de progrès.
Du virus à la catastrophe climatique
Cette plus faible conscience morale moyenne des « gouvernants » par rapport à celle des gouvernés qui appelle et notre esprit critique et toute notre bienveillance, nous montre également pourquoi l'humanité choisit progressivement la démocratie, autrement dit, la souveraineté des valeurs du peuple sur celles les dominants.
Si les leaders en l'an 2000 font encore illusion en utilisant une quantité d'artifices qui travaillent à leur gloire, si depuis les années 80 et grâce aux médias qui vantent « leur mérites », ils sont parvenu à rogner les valeurs démocratiques, le sens de l'histoire redresser tôt ou tard cette ligne directrice. Il suffit de voir l'état du monde actuel, pour comprendre que cet ultra libéralisme, sera bientôt remis en cause. Ces 30 années de soutient médiatique a simplement repoussé un peu l'avènement démocratique, l'inévitable venue de la vraie et juste démocratie.
Car la vie est plus forte que l'égoïsme. Un égoïsme qui n'est en fait qu'un instrument de l'évolution. Le risque de catastrophe planétaire prend progressivement la place du virus pour contraindre les leaders a plus d'humanité. Ces derniers devront ajouter leurs forces à celles du peuple pour éviter le pire.
Les coups de frein au progrès seront sans doute encore nombreux. Ils tenteront encore de maintenir leurs privilèges malgré les risques encourus par l'ensemble. Ils essaieront encore, comme ils le font aujourd'hui, de revenir aux vieilles formes de domination. Mais le sens de l'humanité est tracé par-delà l'ensemble de nos égoïsmes.
Pour un regard de justice non de moraliste
Évidement, toute justification de l'existence du virus doit adopter une certaine éthique. Elle ne doit surtout pas s'exercer à travers la
morale moraliste ou l'idée de péché. Le choléra, la lèpre ou le sida, ne sont pas des envoyés « pervers » de dieu. Ce ne sont pas des bras armés, jetés contre tel ou tel groupe humain pour les punir de leurs « fautes ». Le virus ne sert pas à châtier l'homme pour sa désobéissance à des dogmes aujourd'hui
désuets. Il n'est ni une identité malfaisante, ni l'arme d'un dieu intraitable et cruel.
Un accompagnateur positif de l'évolution.
Selon la mecaniqueuniverselle, le virus participe à la vie comme n'importe qu'elle autre forme vivante de l'écosystème. Il œuvre, comme nous tous, à la montée progressive vers un esprit supérieur.
Comme toutes formes de vie, il est donc lié aux grandes valeurs auxquelles aspirent l'humanité. C'est un agent indirect de la fraternité, de l'égalité et de l'amour d'autrui. Un moteur utilisé par la conscience universelle pour s'amplifier.
Par la douleur il est vrai, le virus nous contraint à développer
notre humanité … Mais n'est-ce pas là encore, une des conditions usuelles de l'homme pour évoluer ?
début 2003 le virus et l'humanité |