L'homme et l'illusion de la liberté Humanité, hasard ou destinée
Irrésistible évolution
J'appellerai libre, une chose qui existe par la seule nécessité de sa nature, et qui n'est déterminée à agir que par elle-même seulement et, au contraire, j'appellerai nécessaire,
ou plutôt contrainte, toute chose qui est déterminée par une autre Ã
exister et à agir d'une manière fixe et définie. Spinoza
Selon
notre philosophie, l'humanité est en
route vers sa perfection.
Sous un certain angle, ce point de vue pourrait donc
être apparenté aux philosophies mélioristes pour lesquelles le monde peut être rendu meilleurs par les efforts de l'homme (Marx, Sartre, Comte en sont quelques-uns des représentants.)
Pour faire sortir totalement l'humanité du bulbe primate de ses origines, le travail humain est effectivement nécessaire. Mais à l'inverse du positivisme ou de l'existentialisme, nous rattachons l'intention de cette œuvre à la nécessité, pas à la liberté humaine.
Selon nous en effet, l'homme est inclue dans une destinée qu'il doit avoir l'illusion de maîtriser. Le destin conduit celui
qui consent et tire celui qui résiste dit Cléanthe. Autrement dit, l'homme ne fait pas ce qu'il veut. Il est contraint de conduire progressivement son espèce vers une perfection déterminée.
L'humanité peut (et doit) avoir l'illusion d'être initiatrice de son destin, mais il s'agit d'une illusion. A l'homme le mirage d'être maître de son évolution (illusion nécessaire pour inclure la responsabilité et le libre-arbitre, deux notions fondamentales de l'humanité) mais à dieu (ou à X) l'intention et les véritables rennes de cet attelage...
Comme il doit se figurer d'être immortel pour supporter l'idée de la mort l'homme constructeur doit avoir l'impression d'être libre pour agir.
L'ensemble des réflexions précédentes, nous ont donc conduit à penser le monde comme étant régit par un principe supérieur. A partir de cette conviction nous préférerons évidemment la détermination au hasard, la finalité programmée à l'incertain.
Notre philosophie se retrouve ainsi beaucoup plus proches des philosophies finalistes pour lesquelles il existe une cause finale de l'univers, un dessein aux choses, un but ultime déjà présent au commencement du monde.
2002 importance
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